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Sur le vif

Les vacances du président

| Jeudi 27 Décembre 2007 à 11:14

           


Le voyage offert par l'homme d'affaires Vincent Bolloré pour les congés de Nicolas Sarkozy en Egypte a provoqué une nouvelle fois la polémique autour des vacances "people" du président.

L'ami milliardaire du chef de l'Etat -qui lui avait déjà offert voyage et séjour sur son yacht juste après sa victoire à la présidentielle- a réveillé l'opposition, alors que des commentateurs pointaient une fascination présidentielle pour les "paillettes", avec séjour dans un palace et liaison affichée avec l'ex-top model Carla Bruni.

Mercredi, Ségolène Royal l'a accusé de "mettre en cause l'indépendance et la dignité de la fonction présidentielle".

Il faut qu"il "arrête de nous provoquer par son comportement ostentatoire et cesse d'être à la charge des milliardaires dont une partie des affaires dépend de l'Etat", a t-elle dit.

Benoît Hamon, porte-parole du PS, renchérissait: "Nicolas Sarkozy est pour M. Bolloré un bon investissement".

Et de dénoncer la proximité du président avec des personnalités "qui détiennent des journaux, des télévisions", allusion notamment à M. Bolloré, dont le groupe se diversifie dans les médias.

"Le fric dépensé, et avec une telle publicité, c'est une vraie provocation, au moment où il demande aux gens de se serrer la ceinture", a tonné Alain Krivine, fondateur de la LCR. Le PCF a appelé le président à "un peu de tenue".

Patrick Balkany, un proche du chef de l'Etat, a voulu minimiser, comparant ce voyage en avion privé à "un ami qui vous (prêterait) sa voiture". M. Bolloré a "une énorme fortune qu'il a faite seul, l'Etat n'intervient en rien dans ses affaires", a assuré le député UMP.

Mardi, le secrétaire d'Etat au Tourisme Luc Chatel avait commenté: "le président a montré son engagement au service des Français (et) a aussi droit à une vie privée, le droit de prendre quelques jours de repos".

L'UMP a amorcé une contre-offensive mercredi: "politique de caniveau" de ceux qui mettent en cause "à chaque instant la vie privée du président" selon Yves Jégo, "voyeurisme obsessionnel" de ceux qui le critiquent, pour Lionnel Luca.

Fidèle à son mutisme sur les affaires "privées", l'Elysée se refuse à tout commentaire.





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