Musulmane en prière contre le cénotaphe de Rébecca dans la mosquée du caveau des Patriarches, Hébron, Palestine, 2014. (Photo : © MuCEM / IDEMEC / Manoël Pénicaud)
Comprendre au mieux la complexité des échanges entre les trois religions monothéistes… Voilà l’ambition de l’exposition « Lieux saints partagés », qui nous invite à emprunter et à découvrir ces circulations interreligieuses sur le pourtour méditerranéen à travers différents objets, œuvres, films et archives.
Du Maghreb au Proche-Orient, l’exposition ne se limite pas à présenter seulement Jérusalem comme sanctuaire interreligieux bien connu. Elle met en avant une trentaine de lieux saints partagés en Méditerranée. Des lieux de partages comme la grotte d’Elie, à Haïfa (Israël), l’église Notre-Dame-de-Zeitun, au Caire (Égypte), ou la synagogue de la Ghriba, à Djerba (Tunisie), aux lieux de divisions tels que le tombeau de Rachel, à Bethléem, et le caveau des Patriarches à Hébron, en Palestine.
Car si la plupart de ces lieux sont propices aux rencontres interreligieuses et sont synonymes d’hospitalité et de partage derrière le tumulte des croisades et des guerres de religion, d’autres, sujets à des problématiques autant religieuses que géopolitiques, cristallisent encore les plus vives tensions du conflit israélo-palestinien.
Du Maghreb au Proche-Orient, l’exposition ne se limite pas à présenter seulement Jérusalem comme sanctuaire interreligieux bien connu. Elle met en avant une trentaine de lieux saints partagés en Méditerranée. Des lieux de partages comme la grotte d’Elie, à Haïfa (Israël), l’église Notre-Dame-de-Zeitun, au Caire (Égypte), ou la synagogue de la Ghriba, à Djerba (Tunisie), aux lieux de divisions tels que le tombeau de Rachel, à Bethléem, et le caveau des Patriarches à Hébron, en Palestine.
Car si la plupart de ces lieux sont propices aux rencontres interreligieuses et sont synonymes d’hospitalité et de partage derrière le tumulte des croisades et des guerres de religion, d’autres, sujets à des problématiques autant religieuses que géopolitiques, cristallisent encore les plus vives tensions du conflit israélo-palestinien.
Périple méditerranéen
L’exposition nous apprend qu’à Marseille chaque jour des musulmans vont prier Marie à Notre-Dame-de-la-Garde, que chaque année, le 23 avril, plus de 100 000 musulmans se rendent en pèlerinage dans un monastère chrétien de l’île des Princes, au large d’Istanbul, et que les chrétiens d’Orient prient en arabe et appellent Dieu Allah ou encore que le personnage saint de Marie est cité 34 fois dans le Coran contre 19 fois dans le Nouveau Testament. Les visiteurs ont l’occasion de découvrir deux sculptures dédiées à la Vierge, pont entre christianisme et islam, à travers des représentations artistiques différentes. Une série iranienne relatant la vie de Marie vient compléter cette partie de l’exposition.
Une troisième partie est consacrée à la rencontre des saints. On y découvre pourquoi des fidèles vont prier dans un sanctuaire lié à une autre religion ou encore comment juifs et musulmans pratiquent la ziyâra (la visite de la tombe d’un saint ou d’un rabbin).
Enfin, l’exposition propose d’aller à la rencontre de témoins et d’acteurs du dialogue interreligieux à travers des portraits de pèlerins, de voyageurs, de mystiques, de poètes et de savants. Parmi lesquels : Djalâl ad-Dîn Rûmî (1207-1273), fondateur de l’ordre des derviches tourneurs ; Louis Massignon (1883-1962), un des plus grands islamologues et arabisants français, qui fut professeur au Collège de France et initia le pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants en Bretagne ; mais aussi le prêtre jésuite Paolo Dall’oglio, aux mains de Daesh en 2013 et, depuis, porté disparu.
Un périple méditerranéen inédit qui a vocation à déconstruire les préjugés et ouvrira sans doute de nouveaux horizons aux visiteurs.
Une troisième partie est consacrée à la rencontre des saints. On y découvre pourquoi des fidèles vont prier dans un sanctuaire lié à une autre religion ou encore comment juifs et musulmans pratiquent la ziyâra (la visite de la tombe d’un saint ou d’un rabbin).
Enfin, l’exposition propose d’aller à la rencontre de témoins et d’acteurs du dialogue interreligieux à travers des portraits de pèlerins, de voyageurs, de mystiques, de poètes et de savants. Parmi lesquels : Djalâl ad-Dîn Rûmî (1207-1273), fondateur de l’ordre des derviches tourneurs ; Louis Massignon (1883-1962), un des plus grands islamologues et arabisants français, qui fut professeur au Collège de France et initia le pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants en Bretagne ; mais aussi le prêtre jésuite Paolo Dall’oglio, aux mains de Daesh en 2013 et, depuis, porté disparu.
Un périple méditerranéen inédit qui a vocation à déconstruire les préjugés et ouvrira sans doute de nouveaux horizons aux visiteurs.
Exposition « Lieux saints partagés »
Du 29 avril au 31 août 2015
Commissaires d'exposition : Dionigi Albera, Manoël Penicaud, Isabelle Marquette
MuCEM : 7, promenade Robert Laffont – 13002 Marseille
En savoir plus : www.mucem.org
Du 29 avril au 31 août 2015
Commissaires d'exposition : Dionigi Albera, Manoël Penicaud, Isabelle Marquette
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