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Sur le vif

Madrid: 14 accusés en grève de la faim veulent aller jusqu'au bout

| Jeudi 17 Mai 2007 à 17:36

           


Les 14 accusés du procès des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, qui observent une grève de la faim, se sont déclarés déterminés à poursuivre leur mouvement "jusqu'à ses ultimes conséquences", ont annoncé jeudi leurs avocats dans un communiqué commun.

"Nos clients ont entamé une grève de la faim qu'ils veulent, d'après ce qu'ils nous ont communiqué, poursuivre jusqu'à ses ultimes conséquences", selon ce communiqué.

La tenue du procès, que ces accusés estiment soumis à des "pressions", a provoqué "un tel désespoir qu'ils préfèrent mourir plutôt que de continuer à souffrir de cette manière". Ils ont décidé de se "déclarer en grève de la faim de manière indéfinie", selon le communiqué des avocats.

Les 14 accusés, parmi un total de 29 personnes comparaissant à ce procès qui se déroule depuis la mi-février ont refusé de s'alimenter jeudi midi, comme ils l'avaient fait mercredi, a indiqué à l'AFP une source de l'administration pénitentiaire.

Quatre des sept principaux accusés de ce procès avaient entamé leur mouvement de grève de la faim jeudi dernier pour protester contre "l'injustice" des accusations portées contre eux. Dix autres accusés les ont rejoints mercredi en refusant à leur tour de s'alimenter.

La décision de se mettre en grève de la faim n'est pas motivée par des considérations "politiques ou religieuses", ont encore indiqué, jeudi, les 14 accusés par la voix de leurs avocats.

Ceux-ci "qui continuent de condamner l'attentat, ont simplement perdu espoir en la justice", selon leurs avocats.

Le procès est "utilisé comme objet de débat politique entre les différents partis politiques et médias de communication" et on "oublie qu'est en jeu, pour certains (des accusés, ndlr), 40 ans de privation de liberté pour des faits dont ils se considèrent comme totalement innocents", selon ce même communiqué.

Le président du tribunal, Javier Gomez Bermudez, avait averti mercredi que ces grèves de la faim relevaient de "décisions volontaires et délibérées" et n'étaient pas de nature à entraîner une suspension du procès.

Il avait prévenu les accusés que s'ils persistaient, il pourrait ordonner leur "expulsion du procès" et, "si nécessaire qu'ils soient alimentés de force".




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