Les soldats britanniques présents à Bassorah, grande ville du sud située à 550 km de Bagdad, sont de moins en moins appréciées par la population locale. Mercredi, une manifestation a ainsi réuni environ 300 personnes, deux jours après une opération de sauvetage très musclée de deux soldats de l'armée britannique arrêtés pour avoir tiré sur des policiers.
Lundi soir des commandos anglais ont attaqué le commissariat après avoir détruit le mur d'enceinte avec un blindé en espérant délivrer deux de leurs compatriotes. Mais les deux militaires britanniques arrêtés quelques heures plus tôt alors que, selon leur état-major ils se trouvaient en «mission de renseignement» ne sont plus là. Ils sont entre-temps tombés dans les mains de miliciens appartenant vraisemblablement à l'Armée du Mehdi du leader radical chiite, Moktada Al-Sadr. Le groupe aurait voulu se servir des soldats pour obtenir la libération de l'un de leurs chefs arrêté dimanche par les Britanniques. Le s conditions dans lesquelles ces prisonniers ont été livrés au rebelles restent obscures mais mardi, un conseille irakien à la Sécurité nationale cité par la BBC affirmait: «Nos forces de sécurité irakiennes en général, la police en particulier, dans de nombreuses régions de l'Irak ont été infiltrées par des insurgés ainsi que par des terroristes. Je ne peux pas le nier».
Depuis cet incident, la tension entre les troupes britanniques et la population irakienne reste vive. "Les Britanniques nous ont promis la souveraineté. Où est-elle quand ils détruisent un poste de police ?", s'est insurgé l'un des organisateurs de la manifestation. Les manifestants ont réclamé que les deux soldats libérés de force par les troupes britanniques soient remis à la justice irakienne. Ils ont aussi demandé la démission du chef de la police de la province. Des habitants et des policiers, rassemblés devant le QG de la police, ont par ailleurs réclamé le départ des forces britanniques de la région ainsi que des compensations et des excuses. Ils ont donné jusqu'à dimanche aux autorités irakiennes pour répondre à leurs demandes.
Lundi soir des commandos anglais ont attaqué le commissariat après avoir détruit le mur d'enceinte avec un blindé en espérant délivrer deux de leurs compatriotes. Mais les deux militaires britanniques arrêtés quelques heures plus tôt alors que, selon leur état-major ils se trouvaient en «mission de renseignement» ne sont plus là. Ils sont entre-temps tombés dans les mains de miliciens appartenant vraisemblablement à l'Armée du Mehdi du leader radical chiite, Moktada Al-Sadr. Le groupe aurait voulu se servir des soldats pour obtenir la libération de l'un de leurs chefs arrêté dimanche par les Britanniques. Le s conditions dans lesquelles ces prisonniers ont été livrés au rebelles restent obscures mais mardi, un conseille irakien à la Sécurité nationale cité par la BBC affirmait: «Nos forces de sécurité irakiennes en général, la police en particulier, dans de nombreuses régions de l'Irak ont été infiltrées par des insurgés ainsi que par des terroristes. Je ne peux pas le nier».
Depuis cet incident, la tension entre les troupes britanniques et la population irakienne reste vive. "Les Britanniques nous ont promis la souveraineté. Où est-elle quand ils détruisent un poste de police ?", s'est insurgé l'un des organisateurs de la manifestation. Les manifestants ont réclamé que les deux soldats libérés de force par les troupes britanniques soient remis à la justice irakienne. Ils ont aussi demandé la démission du chef de la police de la province. Des habitants et des policiers, rassemblés devant le QG de la police, ont par ailleurs réclamé le départ des forces britanniques de la région ainsi que des compensations et des excuses. Ils ont donné jusqu'à dimanche aux autorités irakiennes pour répondre à leurs demandes.
Les relations entre les deux pays ne seraient pas affectées
Le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari se trouvait mercredi à Londres où il a affirmé avec le ministre britannique de la Défense John Reid que les relations entre les deux pays ne seraient pas affectées par les évènements de Bassorah. "En réponse aux récents événements de Bassora, le gouvernement irakien veut préciser qu'il n'existe pas de "crise" entre lui et le gouvernement britannique", a-t-il assuré. Selon John Reid, le Royaume-Uni ne se retirera qu'une fois que la situation sera effectivement sous le contrôle des forces militaires et de la police irakienne. "Cette décision sera prise par le gouvernement britannique à la demande des représentants démocratiquement élus de l'Irak", a-t-il s ouligné."Nous avons toujours dit que nos troupes resteraient aussi longtemps que nécessaire et que les Irakiens le demanderaient. Le retrait ne sera pas un événement, mais un élément d'un processus. Et j'ai dit depuis juin que ce processus, qui ne débutera pas en même temps dans toutes les parties du pays, pourrait commencer d'ici un an", a-t-il ajouté. A l’heure actuelle la Grande-Bretagne compte environ 8500 soldats à Bagdad, dont la plupart sont basés dans le sud du pays, près de Bassorah.
Londres et Bagdad ont annoncé l'ouverture d'une enquête diligentée par le ministère irakien de l'intérieur pour déterminer les causes de l'incident.
Londres et Bagdad ont annoncé l'ouverture d'une enquête diligentée par le ministère irakien de l'intérieur pour déterminer les causes de l'incident.