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Sur le vif

Mayotte : le droit du sol remis en cause

| Vendredi 22 Février 2008 à 10:56

           


« Tout enfant né de parents en situation irrégulière » sur l’île de Mayotte ne pourrait plus « réclamer » la nationalité française a annoncé le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Christian Estrosi sur France 2 ce vendredi.

« Nous avons aujourd'hui à Mayotte 30 % de la population qui est en situation clandestine, irrégulière, et dans 10 ans elle pourrait être majoritaire par rapport à la population franco-mahoraise », a-t-il souligné. Selon le secrétaire d'Etat, « il est important d'envoyer un signe fort ».

« Nous pourrions prendre une décision exceptionnelle qui fasse que tout enfant né de parents en situation irrégulière ne puisse plus réclamer son appartenance à la nationalité française », a-t-il affirmé. « C'est pour l'heure une seule expérimentation avec un inventaire qui sera fait de la loi dans cinq ans », a précisé M. Estrosi.

« Nous réfléchissons à tout cela pour le proposer au printemps dans une réforme spécifique qui pourrait intervenir », a-t-il ajouté.

« Une grande politique de coopération et de co-développement » sera par ailleurs proposée aux Comores, d'où proviennent la plupart des immigrés clandestins, pour leur permettre « de parvenir au même développement économique et social qu'à Mayotte », a conclu le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer.

Mayotte, collectivité départementale d'outre-mer française, est située dans l'archipel des Comores.




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