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Sur le vif

Municipales: Fillon et l'UMP courtisent le MoDem, le PS aussi

| Lundi 10 Mars 2008 à 22:13

           


L'UMP d'un côté, le PS de l'autre, ont tenté lundi de s'attirer les faveurs du MoDem, après un premier tour des municipales, dont la gauche est sortie gagnante sans mettre la droite en déroute. En position d'arbitre dans de nombreuses villes, le parti de François Bayrou a choisi de s'allier à Marseille avec le socialiste Jean-Noël Guérini, tandis que ses projets d'accord se sont heurtés à Paris au refus de Bertrand Delanoë.

Au plan national, où ce scrutin avait valeur de test dix mois après l'installation à l'Elysée de Nicolas Sarkozy, les listes de gauche ont obtenu plus de 47% des voix, contre 45% à la droite.

Alors que les listes de 2e tour doivent être déposées avant mardi 18H00, les tractations allaient bon train.

Se posant plus que jamais en chef de la majorité, François Fillon a donné le ton en appelant le Mouvement Démocrate à des accords de soutien réciproque avec l'UMP.

Pour le Premier ministre, les deux formations partagent "beaucoup de choses".

Auparavant, les deux dirigeants du parti présidentiel Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin avaient plaidé pour "une négociation globale" avec le MoDem, mettant dans la balance un soutien à François Bayrou à Pau.

Sans grand succès, puisque François Bayrou a sèchement écarté les propositions de négociations globales.

"Je n'ai pas l'intention de renoncer à ce que je crois pour participer à des manoeuvres électorales", a-t-il dit à l'AFP.

De son côté, le Parti socialiste s'est efforcé de tenir une ligne claire face au MoDem, relançant le débat sur un rapprochement PS-centre surgi lors de la présidentielle.

Alors que l'ex-candidate à l'Elysée Ségolène Royal avait appelé dès dimanche soir à des alliances "partout" avec le MoDem, le numéro un socialiste François Hollande a assuré que le PS "n'était pas dans une stratégie d'alliance", moquant l'"appel au secours" de l'UMP.

Prenant acte du refus de M. Bayrou de donner une "consigne générale", Mme Royal a elle-même rectifié le tir, dénonçant le "grand écart" du leader centriste et préférant s'adresser à ses "électeurs".

A Paris, Bertrand Delanoë a conclu un accord avec les Verts, ses alliés traditionnels, après des heures de négociation. Il propose un "partenariat original" aux bayrouistes, mais seulement après le second tour.

Mais à Marseille - le plus grand suspense du 16 mars - et Poissy (Yvelines), le PS a annoncé un accord de fusion avec le MoDem. Un autre était attendu à Chartres.





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