Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Municipales: le PS et certains UMP exigent des changements

| Lundi 17 Mars 2008 à 22:07

           


Après le triomphe de la gauche aux municipales et aux cantonales, les socialistes, mais aussi certains à l'UMP, ont appelé lundi à des changements politiques, tandis que Nicolas Sarkozy, qui entend "garder le cap", s'est borné pour l'heure à remanier sa garde rapprochée. A l'UMP, le secrétaire général Patrick Devedjian, critiqué dans l'entre-deux tours, a annoncé que le parti allait lui aussi "recomposer et renforcer son équipe dirigeante", d'ici à "une quinzaine de jours", pour tirer les leçons d'"une défaite relative".
Mais, dans la majorité, des voix s'élèvent pour réclamer des changements politiques, sur le fond et la forme.
"Le gouvernement doit corriger le tir sur un certain nombre de points", a affirmé l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Le chef de file des députés UMP Jean-François Copé a, lui, réclamé plus de "lisibilité" dans la feuille de route du gouvernement et demandé que les parlementaires soient associés "plus en amont" aux réformes.
Jean-Claude Gaudin, réélu de haute lutte à Marseille, a exhorté à "accélérer les réformes promises", tandis que Renaud Dutreil, balayé à Reims, a déploré des "réformettes".
Fort du gain d'une bonne trentaine de villes de plus de 30.000 habitants, dont Toulouse et Strasbourg, le PS a mis l'exécutif sous pression.
Pointant un "échec cinglant" de Nicolas Sarkozy, le numéro un socialiste François Hollande a réclamé "un remaniement du président lui-même" et "surtout de sa politique".
La majorité n'a "pas vraiment compris" le "message de colère" des Français, a accusé le député Pierre Moscovici, raillant le "mini-remaniement" annoncé et un "petit changement dans l'équipe présidentielle".
Avec François Bayrou battu à Pau et Marielle de Sarnez esseulée à Paris, le Mouvement démocrate sort en lambeaux du scrutin et à nouveau en proie au doute. Pour le sénateur Jean Arthuis, la défaite signe "l'échec de la stratégie d'autonomie" du MoDem.
Les anciens amis du "troisième homme" de la présidentielle, regroupés dans le Nouveau centre, n'ont d'ailleurs pas tardé à en tirer les conséquences: leur patron, le ministre de la Défense Hervé Morin, a illico lancé un appel aux "déçus" du MoDem.




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !