Je vous contacte car je cherche des solutions à mon problème. Je ne sais plus comment gérer la situation. Mon quotidien devient de plus en plus pesant, je vous explique : j’ai une jeune fille de 14 ans d'un précédent mariage et je me suis remariée il y a trois ans. Mon mari a un fils de 6 ans, abandonné par sa mère qu’il n’a pas connue et qui a vécu deux ans et demi en famille d'accueil. Ça a été une lourde épreuve pour mon mari et son fils, je l'entends quand il m'en parle.
De notre union nous avons eu très rapidement un enfant de deux ans. Mon problème, c'est que je n'arrive plus à supporter mon beau-fils au quotidien. Je m'occupe de toutes les obligations (bain, repas, sorties, scolarité, activités, transport…) Bref, tout comme une maman et cela ne me dérange pas. Ce qui m'insupporte, c'est son comportement : lent, toujours à râler, à chouiner, à faire le bébé, à crier… tout comme la plupart des enfants. Le truc, c'est que je vois avec notre propre fils que ça ne me dérange pas autant. J'ai un caractère strict, je suis impatiente et nerveuse, mais je comprends qu'avec mon beau-fils, c'est doublé, voire triplé. Du coup, je ressens mon injustice car je me remets beaucoup en question, mais en même temps c'est plus fort que moi.
Je vois qu'en fait, j'ai le cœur d'une maman envers mes enfants mais pas envers lui, cela devient difficile à supporter au quotidien. Je ne sais pas trop quoi faire pour me sentir plus épanouie avec lui. J'en arrive au point où, dès que j'entends sa voix, cela me fatigue. Lui n'y est pour rien, c'est qu'un enfant et c'est à moi l'adulte de faire quelque chose. Mais je ne trouve pas de solution. J'essaie de faire des efforts, de ne pas trop m'énerver, de prendre sur moi. Justement, à force de prendre beaucoup sur moi, j'ai peur d'en devenir malade. J'ai déjà parlé à mon époux de ce problème, mais je ne peux pas trop compter sur lui. Au contraire, c'est lui qui se repose beaucoup sur moi.
Dès le début de notre mariage, j'ai eu l'impression qu’il s'était marié juste pour qu'une femme s'occupe de son fils, car lui sortait tous les soirs seul, et je devais garder son fils. A chaque fois que j'allais quelque part, il fallait que je le prenne avec moi, même si lui ne faisait rien de particulier et pouvait le garder. Au début, je n'osais rien dire, mais avec le temps, je lui ai expliqué que ce n’était plus possible qu'il fallait qu'il s'implique plus. Je veux bien m'en occuper quand c'est nécessaire (quand il travaille et pour d’autres obligations, voire de temps en temps pour le plaisir) mais le reste du temps, c'est lui qui doit gérer. Du coup sur ce point, ça va mieux.
Je me demande si ce n'est pas une accumulation de toujours l'avoir sur le dos et ne pas avoir du temps seule. Même avec mes propres enfants, cela me fait du bien de ne pas les avoir de temps en temps. Mon beau-fils, ses grands-parents ne peuvent pas le garder ni la famille de mon mari.
Je suis une personne qui aime avoir le contrôle. Je gère tout et mon mari voit que je gère et, du coup, il me laisse tout faire. Quelles sont les solutions pour arriver à supporter, à apprécier cet enfant, et pour être moins agressive à son égard ? Je sens que j'ai besoin de parler, cela me pèse et, inchaAllah, de trouver des solutions. Merci à vous d'avance.
De notre union nous avons eu très rapidement un enfant de deux ans. Mon problème, c'est que je n'arrive plus à supporter mon beau-fils au quotidien. Je m'occupe de toutes les obligations (bain, repas, sorties, scolarité, activités, transport…) Bref, tout comme une maman et cela ne me dérange pas. Ce qui m'insupporte, c'est son comportement : lent, toujours à râler, à chouiner, à faire le bébé, à crier… tout comme la plupart des enfants. Le truc, c'est que je vois avec notre propre fils que ça ne me dérange pas autant. J'ai un caractère strict, je suis impatiente et nerveuse, mais je comprends qu'avec mon beau-fils, c'est doublé, voire triplé. Du coup, je ressens mon injustice car je me remets beaucoup en question, mais en même temps c'est plus fort que moi.
Je vois qu'en fait, j'ai le cœur d'une maman envers mes enfants mais pas envers lui, cela devient difficile à supporter au quotidien. Je ne sais pas trop quoi faire pour me sentir plus épanouie avec lui. J'en arrive au point où, dès que j'entends sa voix, cela me fatigue. Lui n'y est pour rien, c'est qu'un enfant et c'est à moi l'adulte de faire quelque chose. Mais je ne trouve pas de solution. J'essaie de faire des efforts, de ne pas trop m'énerver, de prendre sur moi. Justement, à force de prendre beaucoup sur moi, j'ai peur d'en devenir malade. J'ai déjà parlé à mon époux de ce problème, mais je ne peux pas trop compter sur lui. Au contraire, c'est lui qui se repose beaucoup sur moi.
Dès le début de notre mariage, j'ai eu l'impression qu’il s'était marié juste pour qu'une femme s'occupe de son fils, car lui sortait tous les soirs seul, et je devais garder son fils. A chaque fois que j'allais quelque part, il fallait que je le prenne avec moi, même si lui ne faisait rien de particulier et pouvait le garder. Au début, je n'osais rien dire, mais avec le temps, je lui ai expliqué que ce n’était plus possible qu'il fallait qu'il s'implique plus. Je veux bien m'en occuper quand c'est nécessaire (quand il travaille et pour d’autres obligations, voire de temps en temps pour le plaisir) mais le reste du temps, c'est lui qui doit gérer. Du coup sur ce point, ça va mieux.
Je me demande si ce n'est pas une accumulation de toujours l'avoir sur le dos et ne pas avoir du temps seule. Même avec mes propres enfants, cela me fait du bien de ne pas les avoir de temps en temps. Mon beau-fils, ses grands-parents ne peuvent pas le garder ni la famille de mon mari.
Je suis une personne qui aime avoir le contrôle. Je gère tout et mon mari voit que je gère et, du coup, il me laisse tout faire. Quelles sont les solutions pour arriver à supporter, à apprécier cet enfant, et pour être moins agressive à son égard ? Je sens que j'ai besoin de parler, cela me pèse et, inchaAllah, de trouver des solutions. Merci à vous d'avance.
Lalla Chems En Nour, psychanalyste
Chère Namissa,
Merci pour votre sincérité et votre capacité à vous remettre en cause. Il y a tant d’enfants maltraités par leurs beaux-pères ou leurs belles-mères, aveuglés par leur égoïsme !
Il me semble que l’attitude de votre époux est à regarder de près. Si, comme vous le dites, il vous laisse tout faire et vit sa vie de son côté en vous laissant l’entière charge de son fils, c’est déjà un problème. Cet enfant ne peut être que perturbé par l’abandon de sa mère et il est important que le père assume son rôle de référent principal, l’éduque, l’encadre, car il en a plus besoin que n’importe quel autre enfant. Donc, votre besoin de tout contrôler, vous devriez y réfléchir et lui laisser sa place de père.
D’ailleurs, quand vous lui avez demandé d’être plus présent, les choses se sont un peu arrangées. Il est possible que vous fassiez porter à cet enfant les ressentiments que vous éprouvez à l’égard de son père. Et l’on ne peut que s’apitoyer envers ce petit garçon qui devient l’objet de votre colère rentrée. Il a besoin d’amour, qui le lui en donne ?
Je m’étonne que la famille de votre mari n’intervienne pas du tout, n’y a-t-il pas là quelque chose à améliorer ? Et ses grands-parents maternels, ont-ils aussi renoncé à s’occuper de lui ?
En épousant votre mari, vous avez accepté une responsabilité, envers lui mais aussi envers Allah et envers cet enfant. Il est impératif que vous réorganisiez la responsabilité envers l’enfant, que vous laissez votre mari prendre sa part de tâches. Cela lui donnera l’occasion de nouer une vraie relation avec son fils dont il semble être le seul repère.
Merci pour votre sincérité et votre capacité à vous remettre en cause. Il y a tant d’enfants maltraités par leurs beaux-pères ou leurs belles-mères, aveuglés par leur égoïsme !
Il me semble que l’attitude de votre époux est à regarder de près. Si, comme vous le dites, il vous laisse tout faire et vit sa vie de son côté en vous laissant l’entière charge de son fils, c’est déjà un problème. Cet enfant ne peut être que perturbé par l’abandon de sa mère et il est important que le père assume son rôle de référent principal, l’éduque, l’encadre, car il en a plus besoin que n’importe quel autre enfant. Donc, votre besoin de tout contrôler, vous devriez y réfléchir et lui laisser sa place de père.
D’ailleurs, quand vous lui avez demandé d’être plus présent, les choses se sont un peu arrangées. Il est possible que vous fassiez porter à cet enfant les ressentiments que vous éprouvez à l’égard de son père. Et l’on ne peut que s’apitoyer envers ce petit garçon qui devient l’objet de votre colère rentrée. Il a besoin d’amour, qui le lui en donne ?
Je m’étonne que la famille de votre mari n’intervienne pas du tout, n’y a-t-il pas là quelque chose à améliorer ? Et ses grands-parents maternels, ont-ils aussi renoncé à s’occuper de lui ?
En épousant votre mari, vous avez accepté une responsabilité, envers lui mais aussi envers Allah et envers cet enfant. Il est impératif que vous réorganisiez la responsabilité envers l’enfant, que vous laissez votre mari prendre sa part de tâches. Cela lui donnera l’occasion de nouer une vraie relation avec son fils dont il semble être le seul repère.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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