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Sur le vif

Nicolas Sarkozy accueillera Ingrid Betancourt vendredi en France

| Jeudi 3 Juillet 2008 à 19:45

           


Nicolas Sarkozy accueillera vendredi après-midi en France Ingrid Betancourt, qui a retrouvé sa famille à Bogota au lendemain de sa libération avec quatorze autres otages par l'armée colombienne.
Le chef de l'Etat se rendra à 16h00 à la base aérienne militaire de Villacoublay (Yvelines), a annoncé la présidence de la République dans un communiqué. Il recevra ensuite l'ex-otage et sa famille à l'Elysée.
"On l'accueillera avec Carla quand elle arrivera", avait dit jeudi Nicolas Sarkozy en marge d'une visite au Creusot (Saône-et-Loire).
Le président de la République a ajouté qu'il serait "ravi" de recevoir Ingrid Betancourt à l'Elysée pour les festivités du 14-Juillet.
"On peut l'envisager mais je ne peux pas vous l'annoncer. Il faut la laisser avec sa famille décider", a-t-il précisé à des journalistes.
Ingrid Betancourt a précisé sur RTL et France 2 qu'elle resterait "quelques jours" en France.
Elle a retrouvé jeudi sa famille, dont ses enfants Mélanie et Lorenzo, à l'aéroport de Bogota peu après l'atterrissage de l'appareil de la République française vers 15h30. Elle est montée sans attendre dans l'avion pour embrasser les siens, qui luttaient pour sa libération depuis février 2002, date de son enlèvement.
"Ce sont mes enfants, ma fierté, ma raison de vivre, ma lumière, mes étoiles et c'est pour eux que je suis restée en vie, que j'ai eu envie de sortir de cette jungle", a-t-elle ensuite déclaré sur le tarmac, avouant les trouver "tellement mignons".
"C'est le moment le plus fort de ma vie", a dit pour sa part Mélanie Delloye-Betancourt. "Il faut qu'on continue de lutter pour que tout le monde puisse vivre la même chose".
Lorenzo Delloye a fait part d'"un bonheur immense", demandant de ne "pas oublier qu'il y a encore des gens qui sont dans la jungle".
Le ministre français des Affaires étrangères, qui a accompagné les proches d'Ingrid Betancourt en Colombie, a salué "un miracle et un moment magique". "La formidable force de la famille Betancourt va aussi servir à libérer les autres otages", a affirmé Bernard Kouchner.
Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a déclaré sur France 3 que la France n'avait pas pris part à l'opération militaire colombienne contre la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Les autorités françaises ont été informées "un quart d'heure avant" que les premières dépêches des agences colombiennes ne tombent, a dit le secrétaire général de l'Elysée. Le président colombien Alvaro Uribe a téléphoné à Nicolas Sarkozy.
"Nous n'attendions pas le dénouement à ce moment précis", a reconnu Claude Guéant. "Il s'agit d'une très belle opération".
Tout en concédant que les efforts français avaient parfois été "incompris", au prix de "rebuffades", Bernard Kouchner s'est dit "heureux" sur France Info "d'avoir un président obstiné", attribuant à demi-mot au chef de l'Etat français une part du succès.
La famille d'Ingrid Betancourt avait à plusieurs reprises vivement critiqué la stratégie de fermeté du président Uribe, qui s'avère finalement payante.
"Nous allons essayer d'être utiles pour les autres prisonniers", a dit Bernard Kouchner.
Plusieurs rassemblements se déroulaient jeudi en France à l'appel du comité de soutien d'Ingrid Betancourt pour "fêter cet immense bonheur".
A Paris, sur la façade de l'Hôtel de Ville, une affichette rouge barrée en lettres blanches du mot "Libre" a été apposée sur la photo d'Ingrid Betancourt en captivité, en présence notamment du maire socialiste Bertrand Delanoë, d'une partie du conseil municipal, de l'ex-otage Florence Aubenas et de l'écrivain Marek Halter.




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