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Sur le vif

OCI: les esprits islamophobes 'ne méritent que le mépris'

| Jeudi 13 Mars 2008 à 17:17

           


Le président sénégalais Abdoulaye Wade a estimé jeudi que les "esprits maléfiques" qui répandent l'islamophobie ne méritaient "que le mépris", à l'ouverture du sommet des chefs d'Etat de l'Organisation de la conférence islamique (OCI, 57 membres) à Dakar. "Nous constatons le développement d'une certaine islamophobie répandue par des esprits maléfiques (...) Ne tombons pas dans le piège de marginaux qui ne méritent que notre mépris, nous devons les ignorer", a exhorté le président sénégalais, qui vient d'être élu à la tête de l'OCI pour trois ans.
Le débat sur l'islamophobie vient d'être relancé par la récente reproduction au Danemark d'une caricature du prophète Mahomet et la prochaine diffusion d'un film anti-islam aux Pays-Bas.
"Ceux qui assimilent l'islam au terrorisme veulent semer la haine, nous ne leur en donneront pas l'occasion. En vérité, l'islam est paix", a déclaré M. Wade aux chefs d'Etat.
Enfin, M. Wade a tenu à préciser que "la liberté d'opinion ne (voulait) pas dire liberté de blasphème". "Il n'y a pas de liberté sans limite et cela tous les systèmes politiques le reconnaissent", a-t-il dit.
"La tolérance progresse dans le monde", a toutefois reconnu le président sénégalais. "On voit de plus de plus de mosquées se construire dans le monde occidental", a-t-il notamment expliqué, tout en appelant à "mettre en oeuvre une véritable stratégie d'information et de communication".
S'exprimant au nom de l'Union africaine (UA), l'ex-président de la commission de l'UA Alpha Oumar Konaré a approuvé les propos de M. Wade.
"L'islamophobie ambiante d'aujourd'hui (est) inadmissible, (ses) termes deviennent de plus en plus outranciers", a déclaré M. Konaré, dépêché à Dakar par le président en exercice de l'UA Jakaya Kikwete et l'actuel président de la commission de l'UA Jean Ping.
Selon lui, cette islamophobie est "le fait de groupe marginaux, mais des groupes très dangereux, parce qu'en réalité (ils) ont pris en otage les classes politiques" et leaders de beaucoup de pays.
Il a appelé l'OCI à être unie face à ce débat, et à se préparer à livrer une "bataille des idées" contre des "idéologies d'exclusion, de terreur, et d'intolérance".




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