Le procès de "l'affaire Sohane", du nom de la jeune fille morte brûlée vive à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) en octobre 2002 s'est ouvert vendredi vers 10h15 devant la cour d'assises du Val-de-Marne à Créteil. Trois ans et demi après la mort de la jeune fille, Jamal Derrar, 22 ans, et Tony Rocca, 23 ans, doivent répondre, le premier d'actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le second, de complicité par aide et assistance.
Le 4 octobre 2002, en fin d'après-midi, Sohane Benziane, transformée en torche vivante, s'écroulait dans l'herbe au pied d'un bâtiment de la cité Balzac, devant de nombreux témoins. Malgré leur aide, dont celle de son agresseur, et l'arrivée rapide des secours, elle décédait deux heures plus tard à l'hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine).
La jeune fille avait été aspergée d'un litre d'essence, en présence de deux de ses amies, par Jamal Derrar lors d'une "explication" dans un local à poubelles au pied de l'immeuble. Ce dernier, malgré les supplications des trois jeunes filles, avait allumé un briquet à plusieurs reprises, jusqu'au moment où Sohane s'était embrasée. Il a toujours affirmé qu'il voulait juste faire peur à Sohane, habitant une autre cité de Vitry-sur-Seine. L'enquête a montré qu'il avait décrété la jeune fille persona non grata à Balzac, à la suite d'une bagarre l'ayant opposé au petit ami de cette dernière l'été précédant le drame.
Tony Rocca, lui, est accusé d'avoir surveillé et maintenu fermée la porte du local à poubelles où son copain Jamal avait contraint Sohane à le suivre cet après-midi là.
"Mon client dit depuis le début qu'il n'a jamais voulu tuer Sohane" et l'absence d'intention homicide a été "reconnue par l'instruction", a souligné Me Denis Giraud, l'avocat de Jamal Derrar, en évoquant un "enchaînement dramatique" à la suite d'un "geste absurde". "Ecrasé par sa responsabilité", Jamal Derrar "espère que sa parole sera entendue malgré l'émotion", a ajouté Me Giraud, qui entend contester la qualification d'actes de torture. L'espace s'étirant devant le bâtiment porte désormais le nom d'"Esplanade pour le respect et l'égalité Sohane-Benziane". Une stèle s'y dresse, rappelant en toutes lettres que Sohane est "morte brûlée vive".
Aujourd'hui, "la seule chose que j'attends, c'est que justice soit faite" et "qu'on refuse la barbarie", a dit Kahina, la soeur de Sohane. Le verdict de la cour, présidée par Janine Drai, est attendu le 7 avril.
Le 4 octobre 2002, en fin d'après-midi, Sohane Benziane, transformée en torche vivante, s'écroulait dans l'herbe au pied d'un bâtiment de la cité Balzac, devant de nombreux témoins. Malgré leur aide, dont celle de son agresseur, et l'arrivée rapide des secours, elle décédait deux heures plus tard à l'hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine).
La jeune fille avait été aspergée d'un litre d'essence, en présence de deux de ses amies, par Jamal Derrar lors d'une "explication" dans un local à poubelles au pied de l'immeuble. Ce dernier, malgré les supplications des trois jeunes filles, avait allumé un briquet à plusieurs reprises, jusqu'au moment où Sohane s'était embrasée. Il a toujours affirmé qu'il voulait juste faire peur à Sohane, habitant une autre cité de Vitry-sur-Seine. L'enquête a montré qu'il avait décrété la jeune fille persona non grata à Balzac, à la suite d'une bagarre l'ayant opposé au petit ami de cette dernière l'été précédant le drame.
Tony Rocca, lui, est accusé d'avoir surveillé et maintenu fermée la porte du local à poubelles où son copain Jamal avait contraint Sohane à le suivre cet après-midi là.
"Mon client dit depuis le début qu'il n'a jamais voulu tuer Sohane" et l'absence d'intention homicide a été "reconnue par l'instruction", a souligné Me Denis Giraud, l'avocat de Jamal Derrar, en évoquant un "enchaînement dramatique" à la suite d'un "geste absurde". "Ecrasé par sa responsabilité", Jamal Derrar "espère que sa parole sera entendue malgré l'émotion", a ajouté Me Giraud, qui entend contester la qualification d'actes de torture. L'espace s'étirant devant le bâtiment porte désormais le nom d'"Esplanade pour le respect et l'égalité Sohane-Benziane". Une stèle s'y dresse, rappelant en toutes lettres que Sohane est "morte brûlée vive".
Aujourd'hui, "la seule chose que j'attends, c'est que justice soit faite" et "qu'on refuse la barbarie", a dit Kahina, la soeur de Sohane. Le verdict de la cour, présidée par Janine Drai, est attendu le 7 avril.