Un agent municipal travaillant dans le 12e arrondissement de Paris est accusé d’être l’auteur d’une agression islamophobe contre une femme musulmane de 38 ans qui a fait part, vendredi 24 novembre, de son témoignage sur Twitter.
« Twitter, je vais te raconter l'histoire d'une agression, la mienne. Symbole de ce que subissent les femmes au quotidien mais surtout dans mon cas l'expression d'une islamophobie ordinaire », écrit Nawel, qui a confirmé son histoire auprès du Bondy Blog.
Au volant de sa voiture, Nawel – qui porte le voile – s’apprêtait, jeudi 23 novembre, à rentrer chez elle avec sa fille de deux ans et demi quand elle est arrêtée vers 16h30 par un agent municipal qui régulait la circulation près d'une école. Alors que le feu est au vert, celui-ci aurait décidé de bloquer la route en voyant Nawel.
« Ça ne m’a pas étonnée, je suis habituée à lui. Cet agent, à chaque fois qu’il me voit, il fait la même chose : il se met au milieu de la route alors que le bonhomme est rouge pour les piétons. Alors, je prends sur moi et je patiente », raconte-t-elle. « Sauf qu'hier, la pluie, le bus derrière moi et toutes les autres voitures n'étaient pas d'accord », dit-elle sur Twitter.
« Twitter, je vais te raconter l'histoire d'une agression, la mienne. Symbole de ce que subissent les femmes au quotidien mais surtout dans mon cas l'expression d'une islamophobie ordinaire », écrit Nawel, qui a confirmé son histoire auprès du Bondy Blog.
Au volant de sa voiture, Nawel – qui porte le voile – s’apprêtait, jeudi 23 novembre, à rentrer chez elle avec sa fille de deux ans et demi quand elle est arrêtée vers 16h30 par un agent municipal qui régulait la circulation près d'une école. Alors que le feu est au vert, celui-ci aurait décidé de bloquer la route en voyant Nawel.
« Ça ne m’a pas étonnée, je suis habituée à lui. Cet agent, à chaque fois qu’il me voit, il fait la même chose : il se met au milieu de la route alors que le bonhomme est rouge pour les piétons. Alors, je prends sur moi et je patiente », raconte-t-elle. « Sauf qu'hier, la pluie, le bus derrière moi et toutes les autres voitures n'étaient pas d'accord », dit-elle sur Twitter.
« Je connais mes droits et je compte bien les faire appliquer »
C’est en allant le voir que la situation a dégénéré. Coup de poing, claques au visage, arrachage du foulard, insultes du type « Connasse avec ton voile » et « Sale Arabe ! »… le tout en présence de plusieurs témoins qui sont intervenus pour aider la jeune femme.
Alors qu’elle tentait de joindre la police, « il m’a de nouveau crié "Dégage", m’a mis une claque, a attrapé mon foulard pour me le retirer. Mes lunettes sont tombées », dit-elle, en montrant ses lunettes tordues et la couture déchirée du bonnet qu’elle portait sous son foulard.
Soutenue par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et par des témoins qui ont accepté de témoigner en sa faveur, elle a porté plainte vendredi contre l’agent municipal, non sans difficultés. « Je ne compte pas me laisser faire, j’ai fait des études, je suis Française, j’ai été nourrie au biberon de la République, je connais mes devoirs, je connais mes droits et je compte bien les faire appliquer », déclare-t-elle.
« J’ai bien vu cet agent agresser physiquement cette dame à plusieurs reprises, j’ai bien vu que c”est lui qui lui donnait des coups. Il avait l’air de ne pas trop aimer les femmes voilées, c’est en tout cas l’impression qu’il m’a donnée », a raconté un trentenaire qui a assisté à la scène.
La mairie a indiqué, pour sa part, le jour même sur Twitter, qu’une enquête interne à la Ville de Paris a été ouverte sur ce qu’elle qualifie comme « une altercation », avec « une version différente de celle de l’internaute exprimée par l’agent » qui « a décidé de déposer plainte au commissariat ».
Alors qu’elle tentait de joindre la police, « il m’a de nouveau crié "Dégage", m’a mis une claque, a attrapé mon foulard pour me le retirer. Mes lunettes sont tombées », dit-elle, en montrant ses lunettes tordues et la couture déchirée du bonnet qu’elle portait sous son foulard.
Soutenue par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et par des témoins qui ont accepté de témoigner en sa faveur, elle a porté plainte vendredi contre l’agent municipal, non sans difficultés. « Je ne compte pas me laisser faire, j’ai fait des études, je suis Française, j’ai été nourrie au biberon de la République, je connais mes devoirs, je connais mes droits et je compte bien les faire appliquer », déclare-t-elle.
« J’ai bien vu cet agent agresser physiquement cette dame à plusieurs reprises, j’ai bien vu que c”est lui qui lui donnait des coups. Il avait l’air de ne pas trop aimer les femmes voilées, c’est en tout cas l’impression qu’il m’a donnée », a raconté un trentenaire qui a assisté à la scène.
La mairie a indiqué, pour sa part, le jour même sur Twitter, qu’une enquête interne à la Ville de Paris a été ouverte sur ce qu’elle qualifie comme « une altercation », avec « une version différente de celle de l’internaute exprimée par l’agent » qui « a décidé de déposer plainte au commissariat ».