Sur le vif
Le président George W. Bush a maintenu dimanche l'esprit du discours qu'il avait tenu jeudi devant la Knesset, où il accusait implicitement les démocrates dans son pays d'avoir une politique étrangère semblable à une démarche «conciliante» avec les nazis.
Interviewé depuis Charm El-Cheikh par la chaîne américaine NBC à propos de sa déclaration de jeudi suggérant, devant le parlement israélien, que les démocrates avaient une attitude «conciliante» envers les terroristes et les États-voyous, M. Bush n'a pas voulu dire précisément de qui il parlait.
Le candidat à l'investiture démocrate Barack Obama s'était senti visé par ces attaques qu'il a qualifiées vendredi de «malhonnêtes» tandis que le candidat républicain John McCain a relayé les propos de M. Bush.
«Ma politique n'a pas changé mais de toute évidence, le calendrier politique a changé. Les gens devraient lire le discours. Cela n'a pas été tout à fait compris», a déclaré M. Bush, au dernier jour d'une tournée régionale qui l'a mené en Israël et en Arabie Saoudite.
«Ce que je veux dire, c'est qu'il faut prendre les paroles des gens au sérieux. Et quand le dirigeant iranien dit qu'il veut détruire Israël, vous devez le prendre au sérieux», a insisté le président américain.
M. Bush a ajouté qu'il avait aussi évoqué «la nécessité de défendre Israël, le besoin de ne pas négocier avec des gens comme Al-Qaeda, le Hezbollah, le Hamas et l'assurance que l'Iran n'ait pas la bombe nucléaire».
«Mais j'ai aussi ébauché une vision de ce qu'il est possible de faire au Moyen-Orient», a-t-il ajouté.
Devant le parlement israélien jeudi, sans nommer directement M. Obama, M. Bush avait déclaré: «certains semblent croire que nous devrions négocier avec les terroristes et les extrémistes (...). Nous sommes dans l'obligation d'appeler cela par son nom: le confort trompeur de l'apaisement, que l'Histoire a discrédité à plusieurs reprises».
M. Bush a ensuite dressé un parallèle avec l'entrée des «chars nazis en Pologne en 1939».
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