Qui sera le 47e locataire de la Maison Blanche à l’issue de l’élection présidentielle prévue le 5 novembre ? La bataille fait rage entre Donald Trump et Kamala Harris et chacun y va de ses méthodes pour rallier les indécis à leur cause. Des musulmans présentés comme d’« éminents leaders » du Michigan ont publiquement apporté leur soutien à Donald Trump lors d’un meeting de campagne organisé samedi 26 octobre à Novi, dans la banlieue de Détroit. Ils étaient une dizaine à faire leur apparition sur scène (vidéo plus bas).
« En tant que musulmans », « nous soutenons Donald Trump parce qu’il a promis de mettre fin à la guerre au Moyen-Orient et en Ukraine », a déclaré, face à des centaines de partisans républicains, Belal Alzuhiry. Cet imam d’un centre islamique de la région de Détroit a aussi fait valoir « l’engagement (du candidat) à promouvoir les valeurs familiales et à protéger le bien-être de nos enfants, notamment en ce qui concerne les programmes scolaires ».
« En tant que musulmans », « nous soutenons Donald Trump parce qu’il a promis de mettre fin à la guerre au Moyen-Orient et en Ukraine », a déclaré, face à des centaines de partisans républicains, Belal Alzuhiry. Cet imam d’un centre islamique de la région de Détroit a aussi fait valoir « l’engagement (du candidat) à promouvoir les valeurs familiales et à protéger le bien-être de nos enfants, notamment en ce qui concerne les programmes scolaires ».
La rhétorique raciste et islamophobe du prétendant républicain à la Maison Blanche n’a visiblement pas fait fuir ces - rares - soutiens musulmans dont l’influence réelle dans le Michigan est méconnue. Donald Trump est par ailleurs tout sauf un soutien à la paix au Proche-Orient ; « Faites ce que vous avez à faire » à Gaza et au Liban, aurait-il dernièrement répété au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à qui Donald Trump a maintes fois répété son amitié. Mais l’ex-président entend profiter de la colère des Américains musulmans vis-à-vis de la politique étrangère menée par Joe Biden et dont Kamala Harris est rendu comptable pour, à tout le moins, pousser ces électeurs vers l’abstention. Car l’abstention est le grand danger qui guette aujourd'hui le camp Harris.
Un ni-ni qui semble profiter à Trump
Le Michigan fait partie de ces Etats-clés (swing states) qui peut faire basculer les résultats de l’élection présidentielle en faveur des Démocrates ou des Républicains. Or cet Etat fait partie de ceux qui abritent les plus importantes communautés arabes et musulmanes du pays. Alors que le vote des électeurs musulmans était historiquement acquis aux Démocrates, l’inaltérable soutien apporté par l’administration Biden au gouvernement israélien dans sa terrible guerre à Gaza a changé la donne. Après « Abandon Biden », la campagne « Abandon Harris » lancée par des leaders musulmans en août après l’investiture de la vice-présidente a signé un basculement qui pourrait signer la perte du Parti démocrate. Aucun virage républicain des Américains musulmans n'est pour autant en vue, ces derniers étant massivement conscients du danger que représente la réélection de Trump pour eux-mêmes et, plus largement, pour les minorités et la société.
La perspective d’un tel danger ne profite cependant pas à Kamala Harris, qui demeure au coude-à-coude avec son principal rival dans les sondages à moins d’une semaine du scrutin. Elle a même plutôt tendance à profiter à des candidats indépendants en lice comme Cornel West et Jill Stein du Parti vert, qui ont ouvertement dénoncé les massacres à Gaza. S’ils sont crédités d’à peine 1 % des suffrages et qu’ils n’ont donc aucune chance d’être élus, ce seront tout de même des voix essentielles qui manqueront aux Démocrates.
Si Emgage Action a fini, fin septembre, par soutenir la candidate, plusieurs autres organisations musulmanes comme le Conseil musulman des affaires publiques (MPAC) ont choisi de ne pas se positionner pour cette élection, se contentant d’appeler les musulmans à se rendre aux urnes. D'autres assument d'être dans le ni-ni, à l'image du Comité d’action politique arabo-américain (AAPAC), qui a toujours apporté son soutien aux Démocrates, a annoncé mi-octobre qu’il ne soutiendra aucun des deux principaux candidats, une première depuis 1998, en raison de leur « soutien aveugle » à Israël dans ses opérations militaires contre Gaza et le Liban.
Plus qu'à aucune autre élection présidentielle, le vote des électeurs arabes et musulmans pourrait cette année s’avérer décisif. Kamala Harris devra donc jouer des pieds et des mains pour tenter de persuader les indécis et de reconquérir les déçus, également plus nombreux que par le passé parmi les Afro-américaine et les Latino-Américains.
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La perspective d’un tel danger ne profite cependant pas à Kamala Harris, qui demeure au coude-à-coude avec son principal rival dans les sondages à moins d’une semaine du scrutin. Elle a même plutôt tendance à profiter à des candidats indépendants en lice comme Cornel West et Jill Stein du Parti vert, qui ont ouvertement dénoncé les massacres à Gaza. S’ils sont crédités d’à peine 1 % des suffrages et qu’ils n’ont donc aucune chance d’être élus, ce seront tout de même des voix essentielles qui manqueront aux Démocrates.
Si Emgage Action a fini, fin septembre, par soutenir la candidate, plusieurs autres organisations musulmanes comme le Conseil musulman des affaires publiques (MPAC) ont choisi de ne pas se positionner pour cette élection, se contentant d’appeler les musulmans à se rendre aux urnes. D'autres assument d'être dans le ni-ni, à l'image du Comité d’action politique arabo-américain (AAPAC), qui a toujours apporté son soutien aux Démocrates, a annoncé mi-octobre qu’il ne soutiendra aucun des deux principaux candidats, une première depuis 1998, en raison de leur « soutien aveugle » à Israël dans ses opérations militaires contre Gaza et le Liban.
Plus qu'à aucune autre élection présidentielle, le vote des électeurs arabes et musulmans pourrait cette année s’avérer décisif. Kamala Harris devra donc jouer des pieds et des mains pour tenter de persuader les indécis et de reconquérir les déçus, également plus nombreux que par le passé parmi les Afro-américaine et les Latino-Américains.
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