La Grande Mosquée de Paris a décerné, jeudi 29 septembre, son Prix Littéraire 2023 à Ahmad Massoud, fils du commandant Massoud, et Abdelkrim Saïfi pour leurs livres « Si j'avais un franc » et « Notre liberté ». © GMP
La deuxième édition du Prix Littéraire de la Grande Mosquée de Paris, destiné à distinguer des œuvres portant sur « la civilisation de l’islam dans toutes ses expressions, qu’elles soient religieuses, culturelles ou sociétales », a récompensé, jeudi 28 septembre, deux lauréats dans les catégories roman et essai. Chacun s’est vu attribuer la somme de 3 000 euros.
Abdelkrim Saïfi a d'abord été distingué pour son roman Si j'avais un franc (ed. Anne Carrière). Il conte l’histoire de l’intégration d’une famille algérienne – similaire à celle de l’auteur – qui s’exile dans la France de la seconde moitié du XXe siècle. Une intégration réussie pour la famille Saïfi, qui compte notamment dans ses rangs une ex-secrétaire d’Etat chargé du Développement durable, de 2002 à 2004, en la personne de Tokia Saïfi, sous Jacques Chirac.
« Votre roman, c’est aussi l’histoire de toutes les difficultés, les douleurs, les haines, les vents contraires que votre famille a dû affronter pour y arriver. Votre histoire est une histoire d’exil, celle de vos parents, mais c’est aussi l’histoire d’un enracinement, le vôtre, celui de vos frères et sœurs, grâce à l’école, aux amitiés que vous avez nouez, aux lectures et surtout à l’amour fou qui régnait chez vous », a résumé l’avocate Julie Couturier, membre du jury.
Abdelkrim Saïfi a d'abord été distingué pour son roman Si j'avais un franc (ed. Anne Carrière). Il conte l’histoire de l’intégration d’une famille algérienne – similaire à celle de l’auteur – qui s’exile dans la France de la seconde moitié du XXe siècle. Une intégration réussie pour la famille Saïfi, qui compte notamment dans ses rangs une ex-secrétaire d’Etat chargé du Développement durable, de 2002 à 2004, en la personne de Tokia Saïfi, sous Jacques Chirac.
« Votre roman, c’est aussi l’histoire de toutes les difficultés, les douleurs, les haines, les vents contraires que votre famille a dû affronter pour y arriver. Votre histoire est une histoire d’exil, celle de vos parents, mais c’est aussi l’histoire d’un enracinement, le vôtre, celui de vos frères et sœurs, grâce à l’école, aux amitiés que vous avez nouez, aux lectures et surtout à l’amour fou qui régnait chez vous », a résumé l’avocate Julie Couturier, membre du jury.
Ahmad Massoud, une voix afghane contre l’extrémisme, à l'honneur
Dans la catégorie essai, le prix a été remporté par Ahmad Massoud – qui n’est autre que le fils du célèbre commandant Massoud, assassiné par Al-Qaïda deux jours avant les attentats du 11-Septembre –, pour son livre Notre liberté (ed. Bouquins). Marchant sur les pas de son père, il incarne désormais la lutte contre les Talibans qui règnent avec fanatisme en Afghanistan depuis août 2021. Mieux encore, son combat contre l’extrémisme est animé par une foi musulmane profondément ancrée en lui.
Son essai s’est « imposé non pas seulement en raison de la célébrité d’Ahmad Massoud qu’il préférerait plus discrète, mais en raison de la situation de son pays mais aussi d’une grande partie du monde musulman », a souligné Jean-Robert Pitte, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques.
« C’est l’histoire d’un citoyen afghan qui essaye de partager le quotidien de millions d’autres citoyens d’Afghanistan », a déclaré humblement Ahmad Massoud. « L’extrémisme prend en otage mon peuple et mon pays. (…) Malgré l’oppression, les risques et les menaces que nous devons supporter, nous devons continuer à nous battre. L’islam nous enseigne de ne pas se rendre, de ne pas baisser les bras face au mal », a-t-il signifié face à son auditoire. Y figurait au premier rang Mohammed Al-Issa, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM), qui fait aujourd'hui de la lutte contre le fanatisme et le terrorisme une priorité.
Son essai s’est « imposé non pas seulement en raison de la célébrité d’Ahmad Massoud qu’il préférerait plus discrète, mais en raison de la situation de son pays mais aussi d’une grande partie du monde musulman », a souligné Jean-Robert Pitte, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques.
« C’est l’histoire d’un citoyen afghan qui essaye de partager le quotidien de millions d’autres citoyens d’Afghanistan », a déclaré humblement Ahmad Massoud. « L’extrémisme prend en otage mon peuple et mon pays. (…) Malgré l’oppression, les risques et les menaces que nous devons supporter, nous devons continuer à nous battre. L’islam nous enseigne de ne pas se rendre, de ne pas baisser les bras face au mal », a-t-il signifié face à son auditoire. Y figurait au premier rang Mohammed Al-Issa, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM), qui fait aujourd'hui de la lutte contre le fanatisme et le terrorisme une priorité.
Le secrétaire général de la LIM en invité d’honneur
Cette nouvelle édition du Prix littéraire s’est en effet tenue en la présence du dignitaire saoudien, présenté comme l’invité d’honneur de la Grande Mosquée de Paris. Continuant au fil des dernières années à gagner en respectabilité dans le monde occidental, le représentant de la LIM s’est rendu à Paris où il s’est entretenu, plus tôt dans la journée, avec Chems-Eddine Hafiz. Ce dernier n’a pas tari d’éloges envers Mohammed Al-Issa, « un bâtisseur inlassable et décisif de l’islam ancré dans notre siècle, ouvert avec humanisme aux autres religions et aux autres cultures, désireux d’appeler à la paix des Hommes ».
« Votre pensée et votre action s’inscrivent dans un esprit de coexistence et de fraternité humaine qui rejoint que nous avons voulu insuffler dans le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris », a t-il aussi affirmé. Lors d’une visite à La Mecque en janvier dernier, le recteur avait été reçu par Mohammed Al-Issa. Ils avaient ensemble signé « une déclaration d’intention de partenariat sur la base de la Charte de La Mecque de 2019 ».
Au cours de la cérémonie, un hommage a naturellement été rendu à Hélène Carrère d'Encausse en sa qualité de marraine et de membre éminent du jury du Prix littéraire à sa création. « Pour le monde, son œuvre et son humanité laisseront une empreinte impérissable. Pour nous, notre jury, sa gentillesse, son dévouement et sa clairvoyance nous inspireront à jamais. Nous portons son héritage et nous faisons la promesse d’être digne de son engagement pour la littérature et pour l’émergence de nouvelles voix littéraires », a affirmé Chems-Eddine Hafiz, moins de deux mois après son décès. Ce même jour, l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf a succédé à l’historienne au poste de secrétaire perpétuel de l'Académie française.
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« Votre pensée et votre action s’inscrivent dans un esprit de coexistence et de fraternité humaine qui rejoint que nous avons voulu insuffler dans le Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris », a t-il aussi affirmé. Lors d’une visite à La Mecque en janvier dernier, le recteur avait été reçu par Mohammed Al-Issa. Ils avaient ensemble signé « une déclaration d’intention de partenariat sur la base de la Charte de La Mecque de 2019 ».
Au cours de la cérémonie, un hommage a naturellement été rendu à Hélène Carrère d'Encausse en sa qualité de marraine et de membre éminent du jury du Prix littéraire à sa création. « Pour le monde, son œuvre et son humanité laisseront une empreinte impérissable. Pour nous, notre jury, sa gentillesse, son dévouement et sa clairvoyance nous inspireront à jamais. Nous portons son héritage et nous faisons la promesse d’être digne de son engagement pour la littérature et pour l’émergence de nouvelles voix littéraires », a affirmé Chems-Eddine Hafiz, moins de deux mois après son décès. Ce même jour, l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf a succédé à l’historienne au poste de secrétaire perpétuel de l'Académie française.
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