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Proche-Orient: l’Arabie Saoudite s'active

| Mercredi 26 Juillet 2006 à 00:39

           

Ce mardi 25 juillet, le roi Abdallah ben Abdel Aziz a officiellement accordé deux aides financières, l’une de 1,5 milliards de dollars au Liban, l’autre de 250 millions aux Palestiniens. Depuis quelques jours, l’Arabie Saoudite multiplie les déclarations et les rencontres, en vue d’un règlement rapide de la situation au Proche Orient. Par le biais de ses ambassades et de son ministre des Affaires étrangères, le royaume saoudien entend bien faire pression sur le monde pour obtenir un cessez-le-feu.



Le roi Abdallah ben Abdel Aziz
Le roi Abdallah ben Abdel Aziz

L'aide la plus importante jamais donnée


Un dépôt d’1,5 milliards de dollars a été déposé à la banque centrale du Liban par le royaume d’Arabie Saoudite « pour soutenir l’économie de ce pays », selon le décret royale, lu à la télévision d’Etat mardi 25 juillet. 500 millions de dollars seront directement octroyés au pays dévasté par l’offensive israélienne, ceci afin de constituer « le noyau d'un fonds arabe destiné à la reconstruction du pays », précise le décret. C’est l’aide la plus importante jamais donnée par l’Arabie Saoudite à un seul pays.

Le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, a déclaré que « l'Arabie saoudite voulait ainsi confirmer son appui au gouvernement libanais dans ses efforts pour assurer la stabilité monétaire et renforcer les réserves de la Banque centrale ». Selon lui, de nombreux particuliers saoudiens ainsi que des compagnies privées et publiques auraient aussi accordé des aides importantes au Liban.

Dans le même esprit, le souverain saoudien a décidé d’octroyer « une aide de 250 millions de dollars pour la reconstruction des territoires palestiniens, qui sera le noyau d'un fonds arabe destiné à aider les Palestiniens », indique le décret royal.

Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a appelé le monde à faire cesser l'offensive israélienne contre le Hezbollah. Il met en garde contre le risque d'une guerre au Proche-Orient en cas d'échec des négociations : « si l'option de la paix échoue en raison de l'arrogance d'Israël, alors la seule option qui restera sera la guerre, et Dieu seul sait ce que la région vivra dans un conflit qui n'épargnera personne. » déclare t il. Le roi précise qu'il avait fait des efforts pour faire cesser les violences depuis le début de l'offensive, le 12 juillet.

Les diplomates en action


Le prince Saud al-Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, était en visite à Washington dimanche. Il a exhorté le président américain George W. Bush à intervenir auprès d'Israël pour que cesse l'offensive meurtrière contre le Hezbollah au Liban. « Nous réclamons un cessez-le-feu pour permettre une cessation des hostilités », a déclaré le prince. Il a souligné sa volonté de mettre en place l'échange de prisonniers entre le Hezbollah et Israël et l'ajournement du démantèlement du Hezbollah. Le ministre a précisé qu'il avait remis au chef de l'Etat américain une lettre du roi Abdallah l'appelant à exiger un cessez-le-feu immédiat dans le conflit au Proche-Orient. Enfin, le prince Saud al-Faiçal est présent aujourd’hui à Rome, pour la conférence internationale sur le Liban.

Abdel-Aziz Khoja, l’ambassadeur saoudien au Liban, a insisté lundi, sur la détermination et la volonté saoudienne de rétablir le calme au Proche Orient. M. Khoja a affirmé que le prince Saoud el-Fayçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, « se rendra à Londres puis à Moscou, pour enfin visiter Pékin, afin de parvenir au plus vite à un cessez-le-feu. Il faut arrêter cet horrible massacre dont est victime le Liban. Nous demandons à Dieu de protéger le Liban, de protéger la terre du Liban et de protéger les Libanais. » Il s’est adressé à la population libanaise en ces termes : « Cette tragédie est pour vous une occasion de vous unir et de vous montrer patients. L’issue est proche avec la volonté de Dieu. »

Le diplomate a ajouté que le roi Abdallah d’Arabie saoudite a plus d’une fois déclaré que le Liban était « dans son cœur. (…) Les derniers évènements sont pour lui très douloureux », précise-t-il. Abdallah ben Abdel Aziz a d’ailleurs déclaré dans le décret royal d’hier : « Il doit être dit que la patience a des limites et si la brutale armée d'Israël continue de tuer et de détruire, personne ne peut prévoir ce qui se passera. »





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