Lundi à Shouneh en Jordanie se tenait le forum économique mondial auquel participait entre autres Colin Powell, lequel a réaffirmé la volonté américaine de résoudre le conflit qui risque d’embraser toute la région, déjà déstabilisée par la situation en Irak.
Le secrétaire d’Etat américain s’est dit confiant quant à la poursuite du processus de paix. Des propos mis à mal par le vaste coup de filet mené par l’armée israélienne la nuit suivante à Hébron alors même que les négociations entre Palestiniens et israéliens semblaient sur le point d’aboutir. Cette vaste opération s’est soldée par l’arrestation de 150 activistes palestiniens présumés coupables d’actes de terrorisme en Israël. L’autorité palestinienne a d’ors et déjà condamné cette opération qui met le feu aux poudres inutilement et qui illustre parfaitement leur réticence à voir se créer un Etat palestinien.
L’armée israélienne multiplie ses provocations
Alors même que Israéliens et américains exhortent les poches de résistance palestiniennes à cesser toute violence, l’armée israélienne multiplie quant à elle les provocations comme l’illustre la poursuite d’assassinats « ciblés » de personnalités palestiniennes. Une attitude qui conforte les groupes armés du Hamas à poursuivre les combats, accroissent le ressentiment des Palestiniens et entraînent des représailles sanglantes côté israélien. La région semble donc s’enliser dans une spirale infernale au grand mécontentement des américains. Ces derniers redoutent que le conflit ne s’étende à l’ensemble des pays avoisinants et ils comptent bien détourner l’attention de la communauté internationale sur l’absence d’armes chimiques en Irak.
Des événements récents ont démontrés en outre que la situation était loin d’être maîtrisée là-bas. Allié fidèle d’Israël, les Etats-Unis ont toujours fait preuve d’un soutien inconditionnel à son égard et qui n’a jamais failli malgré les multiples incartades d’Ariel Sharon. Leurs timides efforts à mettre un terme à ce conflit n’obéissent qu’à des enjeux stratégiques où la compassion pour le peuple Palestinien n’a assurément aucune place.
Vers un nouvel échec
Pourtant, la feuille de route qui prévoyait la création d’un Etat palestinien d’ici 2005 semblait réellement avancer à tel point que Colin Powell se félicitait des progrès accomplis. Et c’est sans doute là que le bât blesse, Ariel Sharon n’ayant aucun intérêt à ce que ce plan de paix aboutisse, celui-ci avait déjà d’ailleurs émis de telles conditions qu’il semblait presque impossible que l’Autorité Palestinienne ne se plie à ces exigences. Ariel Sharon ne semble pas encore prêt aux concessions. On peut d’ores et déjà craindre que les négociations entamées ne solde une nouvelle fois par un échec. Un éternel recommencement…