Dalil Boubakeur président du CFCM
Le CFCM juge inacceptables les menaces
Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et recteur de la Grande Mosquée de Paris, juge inacceptables les menaces visant un professeur de philosophie, auteur d'une tribune critique envers l'islam publiée dans Le Figaro.
"Il faut être prudent dans le climat de tension que traverse actuellement la communauté musulmane, sur le plan national et international", a déclaré Dalil Boubakeur vendredi à Reuters.
"Après les caricatures, certaines déclarations sur la violence de l'islam ou le manque de raison dans la religion musulmane, on voit de plus en plus que des amalgames sont faits entre islam et islamisme, et on confond souvent l'un et l'autre, ce qui est une erreur inacceptable", a-t-il ajouté.
Dalil Boubakeur déplore dans le même temps la situation de Robert Redeker.
"Je suis triste de le voir inquiet et menacé, c'est inacceptable. Nous sommes dans un pays de droit et nul n'a la faculté de se faire justice lui-même", dit-il.
Néanmoins, le président du CFCM estime qu'il y a "dans tout cela plus d'agitation et de rodomontades que de menaces sérieuses".
"Il faut être prudent dans le climat de tension que traverse actuellement la communauté musulmane, sur le plan national et international", a déclaré Dalil Boubakeur vendredi à Reuters.
"Après les caricatures, certaines déclarations sur la violence de l'islam ou le manque de raison dans la religion musulmane, on voit de plus en plus que des amalgames sont faits entre islam et islamisme, et on confond souvent l'un et l'autre, ce qui est une erreur inacceptable", a-t-il ajouté.
Dalil Boubakeur déplore dans le même temps la situation de Robert Redeker.
"Je suis triste de le voir inquiet et menacé, c'est inacceptable. Nous sommes dans un pays de droit et nul n'a la faculté de se faire justice lui-même", dit-il.
Néanmoins, le président du CFCM estime qu'il y a "dans tout cela plus d'agitation et de rodomontades que de menaces sérieuses".
J'émets un doute sérieux sur l'origine de ces menaces
De son côté, la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) "ne peut que condamner" les menaces dont fait l'objet le professeur, a déclaré vendredi son président Mohamed Bechari.
Soucieux d'éviter "un amalgame entre Islam, islamisme et fatwa", Mohamed Bechari juge qu'il "ne faut pas répondre à une bêtise par une autre bêtise". Mais avant tout, a-t-il souligné sur la chaîne Public Sénat, "il faut vérifier le sérieux de ces menaces".
"J'émets un doute sérieux sur l'origine de ces menaces", a-t-il souligné, évoquant la possibilité d'une "manipulation" politique quelques mois avant l'élection présidentielle.
"Cela peut venir de certains extrêmes islamistes, djihadistes ou salafistes comme cela peut venir aujourd'hui de l'extrême droite ou d'une certaine droite qui veut faire aujourd'hui peur aux Français", en leur faisant croire que "derrière chaque musulman, il y a un poseur de bombe", a-t-il avancé.
A ses yeux, "la montée de l'intégrisme existe dans toutes les communautés religieuses et elle existe malheureusement au sein de certains partis politiques de droite et d'extrême droite qui veulent absolument un débat à la veille des élections présidentielles", comme ce fut le cas au moment du scrutin européen de 2004 avec les questions de la Turquie et de l'Islam.
"Nous sommes attachés à la loi, au droit et à la liberté d'expression", a encore assuré le président de la FNMF, première composante du Conseil français du culte musulman. "En même temps, il y a la liberté et il y a la responsabilité."
Soucieux d'éviter "un amalgame entre Islam, islamisme et fatwa", Mohamed Bechari juge qu'il "ne faut pas répondre à une bêtise par une autre bêtise". Mais avant tout, a-t-il souligné sur la chaîne Public Sénat, "il faut vérifier le sérieux de ces menaces".
"J'émets un doute sérieux sur l'origine de ces menaces", a-t-il souligné, évoquant la possibilité d'une "manipulation" politique quelques mois avant l'élection présidentielle.
"Cela peut venir de certains extrêmes islamistes, djihadistes ou salafistes comme cela peut venir aujourd'hui de l'extrême droite ou d'une certaine droite qui veut faire aujourd'hui peur aux Français", en leur faisant croire que "derrière chaque musulman, il y a un poseur de bombe", a-t-il avancé.
A ses yeux, "la montée de l'intégrisme existe dans toutes les communautés religieuses et elle existe malheureusement au sein de certains partis politiques de droite et d'extrême droite qui veulent absolument un débat à la veille des élections présidentielles", comme ce fut le cas au moment du scrutin européen de 2004 avec les questions de la Turquie et de l'Islam.
"Nous sommes attachés à la loi, au droit et à la liberté d'expression", a encore assuré le président de la FNMF, première composante du Conseil français du culte musulman. "En même temps, il y a la liberté et il y a la responsabilité."
Protégé 24 heures sur 24
Menacé de mort après une tribune virulente contre l'islam publiée le 19 septembre dans Le Figaro, intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?", Robert Redeker se cache depuis une dizaine de jours.
Professeur de philosophie d'un lycée, à Saint-Orens-de-Gameville, il est protégé 24 heures sur 24 par la police et change de domicile.
Rapprochant cette religion du communisme, dans ce texte écrit en réaction à la colère du monde musulman face aux récentes déclarations du pape Benoît XVI, l'auteur jugeait que "comme jadis", "l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique".
Enfin, qualifiant le Coran de livre "d'une violence inouïe", Robert Redeker voyait en Mahomet un "maître de haine" (contrairement à Jésus-Christ, "maître d'amour"), un "chef de guerre impitoyable", "pillard, massacreur de juifs et polygame".
"Pour l'instant, le ministère de l'Education (...) n'a pas daigné me contacter, me demander si j'avais besoin d'une aide", a déploré vendredi Robert Redeker, répondant à une radio depuis son refuge.
Il a affirmé vendredi se sentir "abandonné etl s'est dit "lâché par les syndicats enseignants, qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l'Eglise catholique, mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu'il s'agit de critiques contre l'islam".
Professeur de philosophie d'un lycée, à Saint-Orens-de-Gameville, il est protégé 24 heures sur 24 par la police et change de domicile.
Rapprochant cette religion du communisme, dans ce texte écrit en réaction à la colère du monde musulman face aux récentes déclarations du pape Benoît XVI, l'auteur jugeait que "comme jadis", "l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique".
Enfin, qualifiant le Coran de livre "d'une violence inouïe", Robert Redeker voyait en Mahomet un "maître de haine" (contrairement à Jésus-Christ, "maître d'amour"), un "chef de guerre impitoyable", "pillard, massacreur de juifs et polygame".
"Pour l'instant, le ministère de l'Education (...) n'a pas daigné me contacter, me demander si j'avais besoin d'une aide", a déploré vendredi Robert Redeker, répondant à une radio depuis son refuge.
Il a affirmé vendredi se sentir "abandonné etl s'est dit "lâché par les syndicats enseignants, qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l'Eglise catholique, mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu'il s'agit de critiques contre l'islam".