Le mois du Ramadan débutera cette année mardi 13 avril et se terminera mercredi 12 mai. La fête de l'Aïd al-Fitr aura, quant à elle, lieu jeudi 13 mai. C’est l’annonce surprise qui a été faite jeudi 1er avril par le Conseil français du culte musulman (CFCM).
Un poisson d’avril, pensez-vous ? Il n’en est rien. Pour légitimer son annonce, la présidence de l’instance indique être conforme aux données scientifiques mais aussi à sa décision, prise en 2013, portant sur l’adoption d’un calendrier lunaire fixe fondé sur le calcul scientifique. La résolution en question avait été adoptée à l’unanimité par les fédérations musulmanes mais la Grande Mosquée de Paris avait fait volte-face au début du Ramadan 2013, créant alors un désordre sans précédent.
Après trois années de houleux débats, toutes les fédérations avaient choisi d’unifier leurs positions à l'occasion du Ramadan 2016 en se calquant notamment sur l'annonce de l'Arabie Saoudite.
Court-circuiter l'annonce depuis la Grande Mosquée de Paris
L'annonce en 2021 des dates du Ramadan en avance par la présidence du CFCM, similaire à celle qui a été faite quelques jours plus tôt par le Conseil théologique musulman de France (CTMF), entend court-circuiter l’annonce solennelle prévue depuis la Grande Mosquée de Paris dimanche 11 avril par la nouvelle coordination constituée des fédérations dissidentes du CFCM.
Bien que la date du 13 avril ne sera pas source de divergences sur le fond cette année en France, autant dire que la décision du CFCM va faire grincer des dents. Du côté de la Grande Mosquée de Paris naturellement, du Rassemblement des musulmans de France (RMF) aussi, mais surtout de Musulmans de France (ex-UOIF). L’organisation, favorable à l’utilisation des calculs, avait l’année dernière appelé le CFCM « à étudier pour l’avenir le recours au calcul astronomique pour la détermination de la visibilité du croissant lunaire afin de faciliter l’organisation de la vie privée, sociale et religieuse des musulmans ».
La présidence du CFCM s’est décidée cette année à prendre cette voie mais dans un contexte particulier marqué par de franches dissensions entre les fédérations. Une bataille de leadership est à l'œuvre, et elle se livre aussi à travers l'annonce des dates du Ramadan.
Dans le même temps, Mohammed Moussaoui, par ailleurs président de l’Union des mosquées de France (UMF), est un partisan affiché du recours au calendrier musulman sur la base des calculs astronomiques, de même que le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), la Confédération islamique Milli Görüs (CIMG). Ces derniers ont depuis toujours eu recours à cette méthode et n'ont pas dévié de leur position en la matière, y compris en 2013. L'absence des autres fédérations leur a laissé le champ libre pour prendre une telle décision, qui ne manquera pas d'être commentée parmi les musulmans.
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