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Les populations musulmanes, qui se préparent à l'arrivée du mois du Ramadan, sont appelées à composer avec les conséquences d'une crise sanitaire loin encore d’appartenir au passé malgré les campagnes vaccinales en cours. Entre les mesures de confinement et de couvre-feu plus ou moins strictes, chaque pays fait face à une configuration à la fois commune et et singulière.
Hausse du prix des produits, pénurie d’huile alimentaire, crise monétaire… En Algérie, la population s’apprête à vivre une mois du Ramadan particulièrement rude sur le plan économique. Pour autant, la situation semble s'améliorer sur le plan sanitaire. Le pays, qui a instauré la fermeture des frontières depuis mars 2020, ne semble pas affecté par l'apparition des variants. Seuls neuf wilayas sur 58 sont concernés par un confinement partiel, avec un couvre-feu allant de 23h à 4h.
Fort de ces données encourageantes, le ministère des Affaires religieuses a annoncé fin mars qu’il sera possible d’accomplir les prières nocturnes (tarawih) dans les mosquées, dans le strict respect du protocole sanitaire qui implique, entre autres, la nécessaire distanciation physique entre les fidèles et le port du masque.
« Les mosquées resteront ouvertes uniquement pour les cinq prières, la prière du vendredi et les tarawih. Les autres activités demeurent suspendues telles que les prêches précédant les tarawih », précise la Commission ministérielle de la fatwa, qui indique qu’il sera possible d'accueillir les fidèles sur les esplanades des mosquées mais pas dans les rues et ruelles jouxtant les lieux de culte.
Toutefois, les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées et malades sont appelés à faire leurs prières chez eux. En outre, les mosquées seront « ouvertes pour l'accomplissement de la prière (du) icha 15 minutes avant l'appel à la prière et fermées 15 minutes après l'accomplissement de la prière des tarawih » tandis que « les imams sont appelés à alléger la prière des tarawih, en optant pour la lecture d'un seul hizb du Coran par nuit, à condition de ne pas dépasser 30 mn ».
Les populations musulmanes, qui se préparent à l'arrivée du mois du Ramadan, sont appelées à composer avec les conséquences d'une crise sanitaire loin encore d’appartenir au passé malgré les campagnes vaccinales en cours. Entre les mesures de confinement et de couvre-feu plus ou moins strictes, chaque pays fait face à une configuration à la fois commune et et singulière.
Hausse du prix des produits, pénurie d’huile alimentaire, crise monétaire… En Algérie, la population s’apprête à vivre une mois du Ramadan particulièrement rude sur le plan économique. Pour autant, la situation semble s'améliorer sur le plan sanitaire. Le pays, qui a instauré la fermeture des frontières depuis mars 2020, ne semble pas affecté par l'apparition des variants. Seuls neuf wilayas sur 58 sont concernés par un confinement partiel, avec un couvre-feu allant de 23h à 4h.
Fort de ces données encourageantes, le ministère des Affaires religieuses a annoncé fin mars qu’il sera possible d’accomplir les prières nocturnes (tarawih) dans les mosquées, dans le strict respect du protocole sanitaire qui implique, entre autres, la nécessaire distanciation physique entre les fidèles et le port du masque.
« Les mosquées resteront ouvertes uniquement pour les cinq prières, la prière du vendredi et les tarawih. Les autres activités demeurent suspendues telles que les prêches précédant les tarawih », précise la Commission ministérielle de la fatwa, qui indique qu’il sera possible d'accueillir les fidèles sur les esplanades des mosquées mais pas dans les rues et ruelles jouxtant les lieux de culte.
Toutefois, les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées et malades sont appelés à faire leurs prières chez eux. En outre, les mosquées seront « ouvertes pour l'accomplissement de la prière (du) icha 15 minutes avant l'appel à la prière et fermées 15 minutes après l'accomplissement de la prière des tarawih » tandis que « les imams sont appelés à alléger la prière des tarawih, en optant pour la lecture d'un seul hizb du Coran par nuit, à condition de ne pas dépasser 30 mn ».
Le Maroc serre la vis pendant le Ramadan, la Tunisie dans un entre-deux
En revanche, un assouplissement du protocole sanitaire n’est pas à l’ordre du jour au Maroc. Le gouvernement a décidé de l'interdiction des déplacements nocturnes à l'échelle nationale de 20h à 6h, à compter du 1er Ramadan 1442 de l'Hégire, sauf pour les cas exceptionnels, avec le maintien des différentes mesures préventives annoncées précédemment, rapporte la presse marocaine mercredi 7 avril. Ce confinement nocturne suspend de facto la possibilité d’accomplir les rassemblements et les prières du tarawih dans les mosquées.
Si le Maroc impose ces nouvelles contraintes, c’est parce que le royaume fait face à une recrudescence des cas de contamination : le pays, en état d’urgence sanitaire, a détecté ces dernières semaines plusieurs dizaines de cas de variant britannique dans plusieurs de ses régions, l'obligeant les autorités à prolonger la suspension de ses vols avec 39 pays dont la France et la Belgique. Il enregistre à ce jour plus de 8 800 décès liés au Covid-19.
La Tunisie, qui recense plus de 9 000 morts, avait aussi choisi de renforcer ses mesures sanitaires pendant le Ramadan pour contenir l’épidémie avant de faire marche arrière face à la colère des restaurateurs et des propriétaires de cafés, alors même que le pays est confronté à une situation jugée « dangereuse » par le ministre de la Santé Mehdi Faouzi et qu'il doit faire face à un taux d'occupation des lits de réanimation à 80 %, rapporte Le Courrier de l’Atlas.
Le couvre-feu, qui devait être instauré de 19h à 5h du matin dès le vendredi 9 avril sur tout le territoire, a été allégé pour ne commencer qu'à partir de 22h dès le samedi 10 avril. S'il demeure toujours possible d'effectuer les prières journalières dans les mosquées, y compris celle du vendredi, la question des tarawih n'a pas encore été tranchée. Le mufti de la République a tout de même signifié qu’il valait mieux prier chez soi.
Si le Maroc impose ces nouvelles contraintes, c’est parce que le royaume fait face à une recrudescence des cas de contamination : le pays, en état d’urgence sanitaire, a détecté ces dernières semaines plusieurs dizaines de cas de variant britannique dans plusieurs de ses régions, l'obligeant les autorités à prolonger la suspension de ses vols avec 39 pays dont la France et la Belgique. Il enregistre à ce jour plus de 8 800 décès liés au Covid-19.
La Tunisie, qui recense plus de 9 000 morts, avait aussi choisi de renforcer ses mesures sanitaires pendant le Ramadan pour contenir l’épidémie avant de faire marche arrière face à la colère des restaurateurs et des propriétaires de cafés, alors même que le pays est confronté à une situation jugée « dangereuse » par le ministre de la Santé Mehdi Faouzi et qu'il doit faire face à un taux d'occupation des lits de réanimation à 80 %, rapporte Le Courrier de l’Atlas.
Le couvre-feu, qui devait être instauré de 19h à 5h du matin dès le vendredi 9 avril sur tout le territoire, a été allégé pour ne commencer qu'à partir de 22h dès le samedi 10 avril. S'il demeure toujours possible d'effectuer les prières journalières dans les mosquées, y compris celle du vendredi, la question des tarawih n'a pas encore été tranchée. Le mufti de la République a tout de même signifié qu’il valait mieux prier chez soi.
Des mesures strictes en Iran et en Indonésie
Tandis que l’Arabie Saoudite, où la omra sera permise pendant le mois béni, les Emirats arabes unis, le Koweït, l'Egypte et l’Irak maintiennent la possibilité aux mosquées d'organiser les prières nocturnes du Ramadan (avec limitations de durée et de fidèles), le Qatar, la Jordanie ou encore Oman choisissent de les interdire.
En Turquie, outre le maintien du couvre-feu de 21h à 5h, Recep Tayyip Erdogan a annoncé la mise en place d'un confinement le week-end pendant le mois du Ramadan, tandis que les restaurants seront seulement autorisés à effectuer des ventes à emporter ou en livraison.
L'Iran, confronté à une quatrième vague du Covid-19 liée en partie à une multiplication des voyages, des mariages et des célébrations pendant les vacances du Nouvel an iranien qui ont commencé le 20 mars selon le président Hassan Rohani, a décidé, pour sa part, d'imposer un confinement de 10 jours sur la majeure partie de son territoire. Durant cette période, les entreprises, les écoles, les lieux culturels et sportifs sont fermées tandis que les rassemblements sont interdits pendant le mois du Ramadan.
L'Iran, qui compte plus de 64 000 morts du Covid-19, est le pays le plus touché du Moyen-Orient. Il est suivi, dans la liste des pays musulmans, par l'Indonésie, avec 42 000 décès. Le gouvernement a ainsi interdit le traditionnel exode de masse annuel (« mudik ») au cours du Ramadan. Les mosquées demeureront, en revanche, ouvertes.
A Singapour, les mosquées pourront organiser les tarawih mais les prières ne devront pas durer plus d'une heure. Dans le même temps, le Conseil islamique de Singapour (MUIS) encourage fortement la population à rompre le jeûne et à effectuer leurs prières à domicile. « Nous sollicitons le soutien et la compréhension de la communauté musulmane pour continuer à être socialement responsable, faire preuve de compassion et de soutien aux personnels et bénévoles des mosquées et protéger la santé publique », fait-il savoir.
En parallèle des mesures de restrictions, les gouvernements des pays musulmans n'entendent pas décélérer les campagnes vaccinales en cours pendant le mois du Ramadan. Forts du soutien des autorités religieuses, ils encouragent leurs populations, les plus fragiles en premier lieu, à se faire vacciner. Pour éviter toute démobilisation mais aussi prévenir les effets indésirables des injections diurnes dans des corps affaiblis par suite du jeûne, des campagnes de vaccination lors des nuits du Ramadan ont été annoncées dans plusieurs pays.
Lire aussi :
Ramadan 2021 face au Covid-19 : ce qu'il faut savoir sur le mois de jeûne en 12 questions
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L'Iran, confronté à une quatrième vague du Covid-19 liée en partie à une multiplication des voyages, des mariages et des célébrations pendant les vacances du Nouvel an iranien qui ont commencé le 20 mars selon le président Hassan Rohani, a décidé, pour sa part, d'imposer un confinement de 10 jours sur la majeure partie de son territoire. Durant cette période, les entreprises, les écoles, les lieux culturels et sportifs sont fermées tandis que les rassemblements sont interdits pendant le mois du Ramadan.
L'Iran, qui compte plus de 64 000 morts du Covid-19, est le pays le plus touché du Moyen-Orient. Il est suivi, dans la liste des pays musulmans, par l'Indonésie, avec 42 000 décès. Le gouvernement a ainsi interdit le traditionnel exode de masse annuel (« mudik ») au cours du Ramadan. Les mosquées demeureront, en revanche, ouvertes.
A Singapour, les mosquées pourront organiser les tarawih mais les prières ne devront pas durer plus d'une heure. Dans le même temps, le Conseil islamique de Singapour (MUIS) encourage fortement la population à rompre le jeûne et à effectuer leurs prières à domicile. « Nous sollicitons le soutien et la compréhension de la communauté musulmane pour continuer à être socialement responsable, faire preuve de compassion et de soutien aux personnels et bénévoles des mosquées et protéger la santé publique », fait-il savoir.
En parallèle des mesures de restrictions, les gouvernements des pays musulmans n'entendent pas décélérer les campagnes vaccinales en cours pendant le mois du Ramadan. Forts du soutien des autorités religieuses, ils encouragent leurs populations, les plus fragiles en premier lieu, à se faire vacciner. Pour éviter toute démobilisation mais aussi prévenir les effets indésirables des injections diurnes dans des corps affaiblis par suite du jeûne, des campagnes de vaccination lors des nuits du Ramadan ont été annoncées dans plusieurs pays.
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