La crise sanitaire du Covid-19 aura eu un impact sans précédent sur l’organisation des cultes en France. Du côté du culte musulman, la fermeture des mosquées a entraîné depuis mars la suspension des prières du vendredi et de toutes leurs activités cultuelles et éducatives, en particulier pendant le mois béni du Ramadan 1441/2020, marquante pour les responsables des mosquées.
Aucune reprise des cérémonies religieuses n’est prévue pour l’Aïd al-Fitr, l’une des deux principales fêtes pour les musulmans. La date devrait être fixée sous peu par le gouvernement.*
Mise à jour : Le CFCM officialise la date de l'Aïd al-Fitr en France. Pour en savoir plus
*Le gouvernement a autorisé une reprise dès samedi 23 mai. Celle-ci est néanmoins très encadrée, voici les modalités édictées par les autorités.
Aucune reprise des cérémonies religieuses n’est prévue pour l’Aïd al-Fitr, l’une des deux principales fêtes pour les musulmans. La date devrait être fixée sous peu par le gouvernement.*
Mise à jour : Le CFCM officialise la date de l'Aïd al-Fitr en France. Pour en savoir plus
*Le gouvernement a autorisé une reprise dès samedi 23 mai. Celle-ci est néanmoins très encadrée, voici les modalités édictées par les autorités.
Une consultation qui assure la représentativité des mosquées
Afin de toucher du doigt la réalité dans laquelle les mosquées de France sont plongées lors des deux mois de confinement des cultes, Saphirnews a lancé depuis samedi 23 mai auprès des responsables des lieux de culte musulmans une consultation (toujours en cours) afin de recueillir leurs positions. En vue d'obtenir des résultats significatifs à partir d'un échantillon représentatif de mosquées, l'équipe s'est assurée de la participation d'une diversité de lieux de culte à travers trois critères : l’affiliation ou non à une fédération, la répartition géographique, la taille de la salle de prière.
Ainsi, sur les 100 premières mosquées qui ont répondu à notre consultation, une majorité d’entre elles ont déclaré être indépendantes de toute fédération musulmane (54 % contre 42 %). Seules 4 % ont souhaité ne pas se prononcer sur cette question.
Quant à la répartition géographique, toutes les régions de France sont représentées, y compris les Outre-mer (La Réunion et la Guyane), avec une surreprésentation des mosquées à noter à ce stade dans les régions Ile-de-France et Auvergne Rhône-Alpes.
Enfin, s’agissant de leur taille, la variété est bel et bien au rendez-vous. Ainsi, les grandes mosquées côtoient les très petites. La plus petite mosquée sondée peut accueillir 20 fidèles en temps normal quand la plus grande peut en accueillir jusqu’à 5 000. En tenant compte de leur capacité d’accueil maximum de fidèles, elles représentent quelque 95 000 fidèles.
Ainsi, sur les 100 premières mosquées qui ont répondu à notre consultation, une majorité d’entre elles ont déclaré être indépendantes de toute fédération musulmane (54 % contre 42 %). Seules 4 % ont souhaité ne pas se prononcer sur cette question.
Quant à la répartition géographique, toutes les régions de France sont représentées, y compris les Outre-mer (La Réunion et la Guyane), avec une surreprésentation des mosquées à noter à ce stade dans les régions Ile-de-France et Auvergne Rhône-Alpes.
Enfin, s’agissant de leur taille, la variété est bel et bien au rendez-vous. Ainsi, les grandes mosquées côtoient les très petites. La plus petite mosquée sondée peut accueillir 20 fidèles en temps normal quand la plus grande peut en accueillir jusqu’à 5 000. En tenant compte de leur capacité d’accueil maximum de fidèles, elles représentent quelque 95 000 fidèles.
La consultation : ses premiers résultats
Les mosquées de France se sont distinguées par leur exemplarité et leur sens de la responsabilité durant la crise sanitaire afin de contribuer à la lutte contre l’épidémie du Covid-19. Les responsables de mosquées ont ainsi su faire preuve de résilience en communiquant auprès de leurs fidèles sur l'absolue nécessité d’accomplir leurs prières à domicile et non plus dans les mosquées, fermées jusqu’à nouvel ordre.
La décision du Conseil d’Etat de lever l’interdiction « générale et absolue » a même été accueillie avec une certaine prudence par les responsables des mosquées, qui ne sont globalement pas pressés d’ouvrir leur salle de prière au public par crainte que les cérémonies religieuses puissent être des vecteurs de la propagation du virus.
Ainsi, à la question « Jugez-vous le risque sanitaire trop grand pour ouvrir les lieux de culte avant le 2 juin ? », les responsables de mosquées sondés jusqu’ici sont 67 % à avoir déclaré « oui » contre 20 % de « non ». 13 % ont choisi de ne pas se prononcer, préférant fort probablement laisser la réponse aux autorités sanitaires compétentes.
A la question « Seriez-vous en capacité, si les cérémonies religieuses sont autorisées, d'organiser la prière de l’Aïd al-Fitr le 24 mai ? », 57 % des mosquées ont répondu par la négative contre 33 % par la positive. Précision de taille : 100 % des mosquées ont annoncé une réduction drastique du nombre de fidèles, jusqu’à deux tiers en moyenne. Saphirnews reviendra prochainement plus en détail sur ce point ainsi que sur d'autres éléments parmi lesquels les aménagements que les mosquées prévoient pour assurer une ouverture sûre aux fidèles.
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Dossier spécial coronavirus : retrouvez tous nos articles sur la pandémie de Covid-19
La célébration de l’Aïd el-Fitr 2020 à l’épreuve de la crise du Covid-19 dans le monde musulman
Ce qu’il faut savoir sur l’Aïd el-Fitr 2020 au temps du Covid-19 en quatre questions
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Ainsi, à la question « Jugez-vous le risque sanitaire trop grand pour ouvrir les lieux de culte avant le 2 juin ? », les responsables de mosquées sondés jusqu’ici sont 67 % à avoir déclaré « oui » contre 20 % de « non ». 13 % ont choisi de ne pas se prononcer, préférant fort probablement laisser la réponse aux autorités sanitaires compétentes.
A la question « Seriez-vous en capacité, si les cérémonies religieuses sont autorisées, d'organiser la prière de l’Aïd al-Fitr le 24 mai ? », 57 % des mosquées ont répondu par la négative contre 33 % par la positive. Précision de taille : 100 % des mosquées ont annoncé une réduction drastique du nombre de fidèles, jusqu’à deux tiers en moyenne. Saphirnews reviendra prochainement plus en détail sur ce point ainsi que sur d'autres éléments parmi lesquels les aménagements que les mosquées prévoient pour assurer une ouverture sûre aux fidèles.
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