Je voulais écrire ce livre, « Le courage de divorcer : Pourquoi je n'arrivais pas à partir » pour mettre sur papier mes souffrances, celles que personne ne peut vraiment comprendre. Je me suis dit également que ça pourrait guider certaines femmes à se rendre compte qu'elles n'étaient pas seules à vivre la difficulté de choisir : rester ou partir. Ce fut par moment difficile car je replongeais dans une ambiance et je revivais des moments que je voulais fuir. Malgré tout, je l'ai fait et j'en suis satisfaite. Si cela peut réconforter quelqu'un, lui donner de l'espoir, j'estime avoir rempli ma mission.
J'ai connu un homme pendant 17 ans, je suis restée mariée avec lui pendant ans. Un jour, j'ai ressenti le besoin de m'en séparer. Dit comme cela, cela parait simple : on exprime un souhait, on prend une décision et on le fait. En réalité, toutes ces étapes paraissent insurmontables. Je voulais le faire un nombre de fois incalculable. Il a fallu mûrir cette décision et la mettre en œuvre. Mon histoire et mon passé ne m'ont pas aidé non plus à passer à l'action. Je l'accepte et je suis beaucoup plus indulgente avec moi aujourd 'hui que je ne l'ai été par le passé.
A toutes les femmes qui n'y arrivent pas, qui n'osent pas « encore », qui aimeraient bien mais qui ne trouvent pas la force, ne vous forcez pas et peut-être qu'il ne faut pas divorcer. Si tout n'est pas réuni pour partir, peut-être qu'effectivement, il y a encore quelque chose à sauver. Nous sommes en 2024 et, à première vue, se séparer est un acte presque anodin. Pratiquement un mariage sur deux se solde par un divorce en France.
A l'heure du zapping et du scrolling, la plupart des gens changent de partenaire comme de chemise. Certains disparaissent de votre vie comme si vous n'aviez jamais existé. Alors pourquoi beaucoup de femmes insistent à rester dans un couple malade ?
J'ai connu un homme pendant 17 ans, je suis restée mariée avec lui pendant ans. Un jour, j'ai ressenti le besoin de m'en séparer. Dit comme cela, cela parait simple : on exprime un souhait, on prend une décision et on le fait. En réalité, toutes ces étapes paraissent insurmontables. Je voulais le faire un nombre de fois incalculable. Il a fallu mûrir cette décision et la mettre en œuvre. Mon histoire et mon passé ne m'ont pas aidé non plus à passer à l'action. Je l'accepte et je suis beaucoup plus indulgente avec moi aujourd 'hui que je ne l'ai été par le passé.
A toutes les femmes qui n'y arrivent pas, qui n'osent pas « encore », qui aimeraient bien mais qui ne trouvent pas la force, ne vous forcez pas et peut-être qu'il ne faut pas divorcer. Si tout n'est pas réuni pour partir, peut-être qu'effectivement, il y a encore quelque chose à sauver. Nous sommes en 2024 et, à première vue, se séparer est un acte presque anodin. Pratiquement un mariage sur deux se solde par un divorce en France.
A l'heure du zapping et du scrolling, la plupart des gens changent de partenaire comme de chemise. Certains disparaissent de votre vie comme si vous n'aviez jamais existé. Alors pourquoi beaucoup de femmes insistent à rester dans un couple malade ?
Mon objectif n'est pas d'inciter au divorce, loin de là. Mon rêve était bel et bien de rester avec cet homme. De ne connaître que cette personne et de finir ma vie vec lui. Le destin en a voulu autrement, je devais m'y résoudre. Je suis restée dans cette relation durant près de 17 ans, je n'ai donc pas baissé les bras au premier obstacle et Dieu sait s 'il y en a eu.
Chaque histoire est différente. Il n'y a pas de conseil à donner pour savoir s'il faut mettre un terme à une relation ou, au contraire, persévérer. Seul vous savez ce qu'il faut faire. Il y a pourtant un critère à prendre en compte : si vous passez plus de temps à vous sentir mal qu'à aller bien, il y a un problème. Votre corps, votre tête vous envoient des messages, tenez-en compte. Sinon vous risquez de développer des maladies pour que vous compreniez.
Je n'encouragerai jamais personne à divorcer ou à casser une relation. Même lorsqu'il y a des violences, des insultes, personne ne peut se mettre en travers de cette relation. Nous pouvons faire réfléchir la personne, pointer des dysfonctionnements, proposer notre soutien, notre affection, notre amour mais si cette personne n'a pas encore décidé que c'était le moment de s'en aller, vous risquez de la perdre.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il est tellement difficile de comprendre les femmes battues et leur retour incessant auprès de leur bourreau. Au fur et à mesure, la honte et la culpabilité les gagnent. Aux yeux des gens extérieurs, elles peuvent même paraitre bêtes de retourner chez un être qui leur fait du mal. Mais que savons-nous de leur histoire commune ? Que savons-nous de son histoire à elle et de ses manques ? Donner des leçons et faire des reproches n'a jamais aidé personne. Au contraire, essayons d'être tolérants et d'admettre que nous ne comprenons pas tout, mais le moment venu, essayons d'être là pour faire face à la logistique et pour lui remonter le moral.
Le danger est véritablement l'éloignement de la personne sous emprise car c'est de cela qu'il s'agit. La personne ne part pas car elle est enchaînée par des invisibles. Cela peut être des barrières qu'elle-même se met ou des freins réels qui l'empêchent de dire STOP.
Tout l'enjeu de ce livre est là. Au travers de mon expérience, vous verrez que les freins sont nombreux même à notre époque. Je ne parle même pas du poids de la place des enfants dans une séparation. Ils sont énormes.
J'ai encore un état d'esprit de bisounours où l'amour avec un grand A existe. Ce n'est pas parce que mon histoire n'a pas fonctionné que d'autres ne pourraient pas s'épanouir dans une relation saine où me respect de l'autre prédomine. Je souhaite à tout un chacun de trouver cet équilibre, qui peut durer toute une vie ou bien quelques mois. Tout est bon à prendre. L'essentiel est de se laisser la possibilité d'être heureux.
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Je n'encouragerai jamais personne à divorcer ou à casser une relation. Même lorsqu'il y a des violences, des insultes, personne ne peut se mettre en travers de cette relation. Nous pouvons faire réfléchir la personne, pointer des dysfonctionnements, proposer notre soutien, notre affection, notre amour mais si cette personne n'a pas encore décidé que c'était le moment de s'en aller, vous risquez de la perdre.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il est tellement difficile de comprendre les femmes battues et leur retour incessant auprès de leur bourreau. Au fur et à mesure, la honte et la culpabilité les gagnent. Aux yeux des gens extérieurs, elles peuvent même paraitre bêtes de retourner chez un être qui leur fait du mal. Mais que savons-nous de leur histoire commune ? Que savons-nous de son histoire à elle et de ses manques ? Donner des leçons et faire des reproches n'a jamais aidé personne. Au contraire, essayons d'être tolérants et d'admettre que nous ne comprenons pas tout, mais le moment venu, essayons d'être là pour faire face à la logistique et pour lui remonter le moral.
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J'ai encore un état d'esprit de bisounours où l'amour avec un grand A existe. Ce n'est pas parce que mon histoire n'a pas fonctionné que d'autres ne pourraient pas s'épanouir dans une relation saine où me respect de l'autre prédomine. Je souhaite à tout un chacun de trouver cet équilibre, qui peut durer toute une vie ou bien quelques mois. Tout est bon à prendre. L'essentiel est de se laisser la possibilité d'être heureux.
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