L’Union nationale des étudiants de France (UNEF) est dans la tourmente. Depuis jeudi 18 mars, les appels à la dissolution du syndicat étudiant se multiplient, particulièrement à droite et à l'extrême droite de l'échiquier politique. En cause, les propos de sa présidente, Mélanie Luce, lors d'une interview sur Europe 1 la veille durant laquelle elle a expliqué que le syndicat organisait des réunions non-mixtes « pour permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent ».
Ces déclarations ont entraîné de vives réactions au sein de la classe politique, notamment de la part du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Invité vendredi 19 mars sur le plateau de BFMTV, le ministre avait fait part de son indignation en des termes virulents. « Les gens qui se prétendent progressistes et distinguent les gens en fonction de leur peau, nous mènent vers des choses qui ressemblent au fascisme, c’est extrêmement grave », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs indiqué vouloir faire en sorte qu’il soit « illégal de faire des réunions, en réalité racistes, tout simplement en utilisant le mot racialisé pour couvrir l’idée de racisme ».
Ces propos ont, à leur tour, suscité une profonde indignation, en particulier dans les rangs de la gauche. Dans une tribune publiée par Le Monde lundi 22 mars, 250 anciens dirigeants du syndicat et plusieurs personnalités politiques dont le chef de file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, les députés Alexis Corbière et Clémentine Autain, l’ancien ministre de l’Education nationale Benoît Hamon, ainsi que l’historien Benjamin Stora, tous des anciens de l'UNEF, ont dénoncé les affirmations du ministre et ont condamné les appels à dissoudre l'UNEF.
« Nous ne pouvons accepter que des députés proposent la dissolution de cette organisation. Nous ne pouvons encore moins admettre l’idée que l’UNEF soit renvoyée dos à dos avec un groupuscule d’extrême droite, condamné pour incitation à la haine raciale. Nous ne pouvons tolérer les propos d’un ministre qui banalisent le fascisme et participent ainsi à la confusion idéologique ambiante », clament les signataires.
Ils n’oublient pas non plus de souligner les engagements du syndicat au cours de son histoire, en faveur de la jeunesse et de la lutte contre les discriminations. L’UNEF « a su porter un discours anticolonial dans une société française qui était loin d’y souscrire (...) L'idéal émancipateur, républicain, laïque, antiraciste et féministe a toujours été la boussole » de l’organisation syndicale, lit-on. « Signataires de ce texte, pour certaines et certains avec des désaccords parfois profonds, (...) nous pensons que, par son histoire et les valeurs issues de la charte de Grenoble qu'elle incarne, l'UNEF a toute sa place dans le débat public », insistent les signataires.
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Ces déclarations ont entraîné de vives réactions au sein de la classe politique, notamment de la part du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Invité vendredi 19 mars sur le plateau de BFMTV, le ministre avait fait part de son indignation en des termes virulents. « Les gens qui se prétendent progressistes et distinguent les gens en fonction de leur peau, nous mènent vers des choses qui ressemblent au fascisme, c’est extrêmement grave », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs indiqué vouloir faire en sorte qu’il soit « illégal de faire des réunions, en réalité racistes, tout simplement en utilisant le mot racialisé pour couvrir l’idée de racisme ».
Ces propos ont, à leur tour, suscité une profonde indignation, en particulier dans les rangs de la gauche. Dans une tribune publiée par Le Monde lundi 22 mars, 250 anciens dirigeants du syndicat et plusieurs personnalités politiques dont le chef de file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, les députés Alexis Corbière et Clémentine Autain, l’ancien ministre de l’Education nationale Benoît Hamon, ainsi que l’historien Benjamin Stora, tous des anciens de l'UNEF, ont dénoncé les affirmations du ministre et ont condamné les appels à dissoudre l'UNEF.
« Nous ne pouvons accepter que des députés proposent la dissolution de cette organisation. Nous ne pouvons encore moins admettre l’idée que l’UNEF soit renvoyée dos à dos avec un groupuscule d’extrême droite, condamné pour incitation à la haine raciale. Nous ne pouvons tolérer les propos d’un ministre qui banalisent le fascisme et participent ainsi à la confusion idéologique ambiante », clament les signataires.
Ils n’oublient pas non plus de souligner les engagements du syndicat au cours de son histoire, en faveur de la jeunesse et de la lutte contre les discriminations. L’UNEF « a su porter un discours anticolonial dans une société française qui était loin d’y souscrire (...) L'idéal émancipateur, républicain, laïque, antiraciste et féministe a toujours été la boussole » de l’organisation syndicale, lit-on. « Signataires de ce texte, pour certaines et certains avec des désaccords parfois profonds, (...) nous pensons que, par son histoire et les valeurs issues de la charte de Grenoble qu'elle incarne, l'UNEF a toute sa place dans le débat public », insistent les signataires.
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