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Sur le vif

Sarkozy critique la Syrie et demande des 'gestes' à Israël

| Lundi 31 Décembre 2007 à 10:12

           


Dimanche au Caire, Nicolas Sarkozy a durcit le ton à l'égard de la Syrie dans la crise libanaise et a demandé à Israël de "faire des gestes" envers les Palestiniens.

Le chef de l'Etat français a annoncé qu'il n'y aurait plus de contact avec la Syrie jusqu'à l'élection d'un "président libanais de large consensus" au cours d'une conférence de presse avec son homologue égyptien Hosni Moubarak.

"Il est venu le temps pour les Syriens de prouver dans les faits ce qu'ils ne cessent de proclamer dans les discours (...). Nous attendons maintenant des actes de la part des Syriens et non pas des discours", a-t-il affirmé.

Pour sa part, M. Moubarak a décrit l'impasse au Liban comme "dangereuse", appelant Damas à "user de toute son influence au Liban".

Le Parlement libanais ne parvient pas à élire un successeur au président prosyrien Emile Lahoud, dont le mandat s'est achevé le 23 novembre à minuit, en raison du conflit entre l'opposition prosyrienne et la majorité soutenue par l'Occident.

Attendu par ceux qui, dans le monde arabe, s'inquiètent de sa proximité affichée avec l'Etat hébreu et les Etats-Unis, M. Sarkozy a également tenu à rassurer sur la continuité de la politique de la France dans la région.

Prenant l'exemple des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, M. Sarkozy a ainsi demandé à ses "amis israéliens" de "faire des gestes" immédiats pour favoriser la naissance d'un "Etat palestinien moderne, démocratique et indépendant".

"J'ai dit à plusieurs reprises (...) que c'était le moment pour Israël de faire les gestes qui permettraient de prouver que la paix est possible, y compris sur l'arrêt de la colonisation, de l'implantation des colonies", a-t-il déclaré. "Notre position (à l'égard d'Israël), elle est constante, être un ami fidèle, ce n'est pas être un ami complaisant".

"Je veux être entendu dans toutes les capitales arabes sur ce discours (...) c'est ma position constante, et ça ne me gêne nullement de le dire ici au Caire", a-t-il insisté.

Dans leurs entretiens, MM. Sarkozy et Moubarak ont par ailleurs également évoqué le projet d'Union de la Méditerranée, porté par le président français.

"Nous souhaitons faire en sorte que l'Egypte et la France se mettent d'accord sur un prépapier de façon à ce que le sommet qui se réunira le 13 juillet à Paris soit conclusif", a indiqué M. Sarkozy.

Sur le plan bilatéral, le président français a assuré à son homologue égyptien "la disponibilité de la France" pour coopérer en matière d'énergie nucléaire avec Le Caire, qui vient de relancer son programme nucléaire civil. Aucun accord ou même perspective d'accord n'a toutefois été annoncé.





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