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Sur le vif

Sarkozy refuse la 'repentance'

| Mardi 10 Juillet 2007 à 11:29

           


Nicolas Sarkozy réaffirme son refus de la « repentance » dans une interview publiée par deux quotidiens algériens, El Watan et El Khabar, à l'occasion de sa venue en Algérie.

"Les jeunes générations, de part et d'autre de la Méditerranée, sont tournées vers l'avenir plutôt que vers le passé et ce qu'elles veulent, ce sont des choses concrètes", déclare le président français.

"Elles n'attendent pas de leur dirigeants que, toutes affaires cessantes, ils se mortifient en battant leur coulpe pour les erreurs ou les fautes passées, parce qu'à ce compte, il y aurait beaucoup à faire de part et d'autre", poursuit-il.

La conclusion d'un "traité d'amitié" entre Paris et Alger butte notamment sur l'exigence par les autorités algérienne d'une reconnaissance par la France des "crimes" commis pendant la période coloniale.

"Certainement qu'il y a eu beaucoup d'ombres, de souffrances et d'injustices au cours des 132 années que la France a passées en Algérie. Mais il n'y a pas eu que cela", déclare Nicolas Sarkozy. "Je suis donc pour une reconnaissance des faits, pas pour le repentir, qui est une notion religieuse et n'a pas sa place dans les relations d'Etat à Etat."

Le "travail de mémoire" doit aussi se faire "des deux côtés, car il ne s'agit pas d'avoir une partie qui doit accepter sans discuter la vérité de l'autre", ajoute-t-il.

Le président français promet de veiller à ce que ce travail se fasse du côté français mais estime qu'il ne faut pas faire pour autant "des questions de mémoire un préalable", car cela pénaliserait selon lui tous les Algériens et les Français qui attendent des "avancées rapides" dans les relations entre les deux pays.

Nicolas Sarkozy estime par ailleurs que l'amitié entre l'Algérie et la France est possible "sans un traité d'amitié".




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