Plus de 150 imams et rabbins se sont engagés mercredi à "bâtir des ponts" pour la paix, au terme de trois jours de discussions à Séville (Espagne).
Venus d'Israël, des territoires palestiniens, d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Afrique et d'Asie, c'était leur deuxième rencontre après celle de 2005 qualifiée d'"historique" par l'organisateur Alain Michel, président de la fondation Hommes de Parole.
"Nous nous engageons à bâtir des ponts de respect, d'espoir et d'amitié (...) à servir le noble objectif de la paix universelle en particulier dans la terre qui est sainte pour nous tous", ont-ils dit après trois jours de discussions. Islam et judaïsme n'ont "aucun conflit intrinsèque" et partagent "les valeurs les plus fondamentales de la foi" en un Dieu unique.
Sans grande surprise, le conflit israélo-palestinien a constitué une pierre d'achoppement dans les débats. Mais tous ont affiché la volonté de se parler et personne n'a fait défaut: ni le rabbin israélien Joseph Azran, ex-membre du Shass, ni le rabbin libéral de Californie Stuart Alsthuler, ni Imad al-Falouji, ancien porte-parole du Hamas puis ministre de l'Autorité palestinienne, ni l'ancien mufti de Marseille (France) Soheib Bencheikh, volontiers critique de ses coreligionnaires.
"Je crois dans la puissance de la rencontre des êtres humains. C'est un processus qui s'inscrit dans la durée", dit le rabbin David Rosen, président de l'International Jewish Committee for Interreligious Consultations (IJCIC).
La plupart des participants ont noté que la représentation musulmane était moins importante que celle des juifs, qui ont envoyé plusieurs personnalités, dont le grand rabbin d'Israël Yona Metzger.
Mais, outre plusieurs responsables soufis, une délégation palestinienne était venue de Gaza sous la houlette de M. Falouji et six imams chiites des Etats-Unis, dont l'imam de Los Angeles Sayed Mostafa al-Qazwini, d'origine irakienne, accompagné de son fils étudiant à Qom (Iran). "Nous apprenons à nous connaître les uns les autres, c'est très important", dit le jeune homme.
"C'est une réunion importante mais le dialogue est inégal parce qu'il y a trop de différences de droits", dit Ahmed Jomah, étudiant à l'Université Al-Qods de Gaza. "Quand j'étais en prison, le rabbin a refusé de me parler", renchérit Ziad Abou Alhaj, imam à Gaza. "Ici, il y en a beaucoup qui veulent me parler. Mais ils disent qu'ils ne veulent pas parler de politique".
Reste que "quelque chose est en train de naître", assure André Azoulay, conseiller du roi du Maroc, "c'est en faisant en sorte que la religion reprenne sa place que l'on peut aider à trouver des solutions aux problèmes politiques plutôt que les aggraver".
Lui-même juif, il fait partie des sages désignés par l'Onu pour promouvoir une Alliance des civilisations afin de rapprocher l'islam de l'Occident.
"Nous devons abattre des murs de haine érigés depuis tant d'années, cela ne peut se faire en une réunion mais grâce au travail quotidien de ceux qui trouvent leur inspiration ici", souligne Michael Melchior, grand rabbin de Norvège et membre de la Knesset (Parlement israélien). "C'est un test pour la religion: il s'agit de se connaître, de travailler ensemble, pas seulement de se tolérer".
"Ce Congrès vise à éviter une connotation religieuse du conflit israélo-palestinien et à lutter contre la peur", pense le grand rabbin de Moscou Pinhas Goldschmidt. "Pour les rabbins européens, c'est important de voir des rabbins israéliens s'asseoir avec des imams de Gaza".
Venus d'Israël, des territoires palestiniens, d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Afrique et d'Asie, c'était leur deuxième rencontre après celle de 2005 qualifiée d'"historique" par l'organisateur Alain Michel, président de la fondation Hommes de Parole.
"Nous nous engageons à bâtir des ponts de respect, d'espoir et d'amitié (...) à servir le noble objectif de la paix universelle en particulier dans la terre qui est sainte pour nous tous", ont-ils dit après trois jours de discussions. Islam et judaïsme n'ont "aucun conflit intrinsèque" et partagent "les valeurs les plus fondamentales de la foi" en un Dieu unique.
Sans grande surprise, le conflit israélo-palestinien a constitué une pierre d'achoppement dans les débats. Mais tous ont affiché la volonté de se parler et personne n'a fait défaut: ni le rabbin israélien Joseph Azran, ex-membre du Shass, ni le rabbin libéral de Californie Stuart Alsthuler, ni Imad al-Falouji, ancien porte-parole du Hamas puis ministre de l'Autorité palestinienne, ni l'ancien mufti de Marseille (France) Soheib Bencheikh, volontiers critique de ses coreligionnaires.
"Je crois dans la puissance de la rencontre des êtres humains. C'est un processus qui s'inscrit dans la durée", dit le rabbin David Rosen, président de l'International Jewish Committee for Interreligious Consultations (IJCIC).
La plupart des participants ont noté que la représentation musulmane était moins importante que celle des juifs, qui ont envoyé plusieurs personnalités, dont le grand rabbin d'Israël Yona Metzger.
Mais, outre plusieurs responsables soufis, une délégation palestinienne était venue de Gaza sous la houlette de M. Falouji et six imams chiites des Etats-Unis, dont l'imam de Los Angeles Sayed Mostafa al-Qazwini, d'origine irakienne, accompagné de son fils étudiant à Qom (Iran). "Nous apprenons à nous connaître les uns les autres, c'est très important", dit le jeune homme.
"C'est une réunion importante mais le dialogue est inégal parce qu'il y a trop de différences de droits", dit Ahmed Jomah, étudiant à l'Université Al-Qods de Gaza. "Quand j'étais en prison, le rabbin a refusé de me parler", renchérit Ziad Abou Alhaj, imam à Gaza. "Ici, il y en a beaucoup qui veulent me parler. Mais ils disent qu'ils ne veulent pas parler de politique".
Reste que "quelque chose est en train de naître", assure André Azoulay, conseiller du roi du Maroc, "c'est en faisant en sorte que la religion reprenne sa place que l'on peut aider à trouver des solutions aux problèmes politiques plutôt que les aggraver".
Lui-même juif, il fait partie des sages désignés par l'Onu pour promouvoir une Alliance des civilisations afin de rapprocher l'islam de l'Occident.
"Nous devons abattre des murs de haine érigés depuis tant d'années, cela ne peut se faire en une réunion mais grâce au travail quotidien de ceux qui trouvent leur inspiration ici", souligne Michael Melchior, grand rabbin de Norvège et membre de la Knesset (Parlement israélien). "C'est un test pour la religion: il s'agit de se connaître, de travailler ensemble, pas seulement de se tolérer".
"Ce Congrès vise à éviter une connotation religieuse du conflit israélo-palestinien et à lutter contre la peur", pense le grand rabbin de Moscou Pinhas Goldschmidt. "Pour les rabbins européens, c'est important de voir des rabbins israéliens s'asseoir avec des imams de Gaza".