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Sur le vif

Simone Veil dit que Sarkozy 'est gentil' mais 'peut être brutal'

| Lundi 2 Avril 2007 à 21:21

           


L'ancienne ministre centriste Simone Veil critique de nouveau la proposition du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy de créer un ministère de "l'Immigration et de l'Identité nationale" dans une interview publiée lundi par Tribune Juive.

"Pour moi, c'est plus qu'une imprudence. C'est plus grave. Je n'ai pas compris", déclare cette icône de la vie politique française. "Je trouve que la formule qu'il a employée est très ambiguë (...) Je ne comprends pas pourquoi il a présenté ce projet-là."

Simone Veil estime que le mot "intégration" aurait été "plus souhaitable pour la paix civile, pour une bonne relation entre l'ensemble d'une population diversifiée".

L'ancienne ministre affirme ne pas avoir revu Nicolas Sarkozy depuis sa proposition très controversée d'un ministère à l'Immigration et à l'Identité nationale.

Elle dit cependant ne pas regretter le soutien qu'elle a apporté à la candidature du président de l'UMP, avec qui elle devrait participer vendredi à une réunion publique à la Maison de la Mutualité à Paris.

"Je ne serai pas déçue", assure Simone Veil, qui récuse notamment l'idée que Nicolas Sarkozy ait voulu faire un "clin d'oeil" au président du Front national, Jean-Marie Le Pen - "Nicolas est très anti-Le Pen", dit-elle.

"Nicolas est gentil. Il peut être brutal dans son expression mais les gens ont tort de douter de son humanité", souligne Simone Veil. "C'est un ami fidèle. Pour moi, c'est important. Quand on choisit un président, on a envie de quelqu'un qui ait ces qualités-là. Ce n'est pas toujours le cas."

Une qualité qu'elle ne reconnaît de toute évidence pas à François Bayrou, président et candidat de l'UDF, son ancien parti.

Elle raconte ainsi comment François Bayrou, qui avait soutenu en 1995, comme elle-même et Nicolas Sarkozy, la candidature d'Edouard Balladur à l'Elysée contre celle de Jacques Chirac, a tourné casaque dès le lendemain du premier tour, qui a vu la défaite du Premier ministre RPR.

"Bayrou m'appelle sur l'interministériel à 9h00 - 9h15", dit-elle. "Et il me dit : 'Moi, de toute façon, Balladur ça n'a jamais été mon truc'. Et il s'est pointé immédiatement chez Chirac. C'est comme cela qu'il est resté ministre de l'Education nationale."




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