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Sur le vif

Tolimir transféré à La Haye

| Samedi 2 Juin 2007 à 08:02

           


Jeudi, l'ex-général bosno-serbe Zdravko Tolimir, arrêté dans les Balkans et accusé de crimes de guerre, a été transféré au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), à La Haye.

"Au terme d'une opération conjointe impliquant l'Otan et l'Eurofor (force de paix de l'Union européenne), le fugitif Zdravko Tolimir, inculpé de crimes de guerre, a été transféré de Bosnie-Herzégovine aux autorités de La Haye", a déclaré l'Otan.

Après ce transfert, la Commission européenne a annoncé que les conditions étaient désormais réunies pour la reprise des négociations avec la Serbie en vue de la conclusion d'un Accord de stabilisation et d'association (ASA).

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, a déclaré que le nouveau gouvernement serbe avait fait la démonstration de son engagement à coopérer avec le TPIY.

"Après une évaluation exhaustive et précise, je peux donc confirmer que la Commission peut reprendre les négociations pour un Accord de stabilisation et d'association avec la Serbie", a-t-il expliqué. Les négociations avaient été interrompues l'an dernier en raison d'une coopération avec le tribunal jugée insuffisante.

Tolimir est soupçonné d'avoir pris part au nettoyage ethnique durant la guerre de 1992-95. Il a été arrêté jeudi par les polices serbe et bosniaque et son extradition vers le TPIY a été aussitôt décidée.

Tolimir, aujourd'hui âgé de 58 ans, était un proche collaborateur du chef de l'armée bosno-serbe Ratko Mladic, l'un des plus hauts responsables recherchés par le TPIY. Il est soupçonné de diriger la logistique du réseau de partisans de Mladic, qui a échappé à toutes les recherches depuis 2001.

Peu de détails ont filtré sur les circonstances de l'arrestation de Tolimir, accusé d'avoir participé au massacre de 8.000 Musulmans de Bosnie à Srebrenica en 1995.

La porte-parole de Carla del Ponte, procureur du TPIY, s'est réjouie de cette arrestation tout en ajoutant que d'autres anciens responsables serbes recherchés étaient encore en fuite.




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