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Sur le vif

Un photographe de l'AFP blessé par l'armée israélienne

| Samedi 26 Mai 2007 à 06:26

           


Vendredi, un photographe de l'AFP a été blessé à la tête par une balle caoutchoutée tirée par l'armée israélienne, en couvrant une manifestation contre la barrière de séparation érigée par Israël en Cisjordanie, selon des sources médicales et des témoins.

Abbas Momani, photographe palestinien, a été blessé lorsque des soldats israéliens ont tiré des balles caoutchoutées en direction d'un groupe de journalistes couvrant la manifestation à Bilin, un village près de Ramallah, après les avoir sommés de quitter les lieux.

Saignant du front, Abbas Momani, 33 ans, a été évacué en ambulance vers un hôpital de Ramallah. Les médecins lui ont fait sept points de suture sur le front après un examen radiographique et le journaliste a pu quitter l'hôpital.

"Son état n'inspire pas d'inquiétude", a affirmé l'un des médecins.

Un porte-parole militaire israélien a affirmé que l'armée vérifiait ces informations. Il a toutefois souligné que le secteur avait été décrété "zone militaire fermée" et que ceux qui y ont pénétré, en connaissance de cause, "en assumaient la responsabilité".

Abbas Momani a raconté qu'il se trouvait avec d'autres collègues devant une maison du village lorsqu'une dizaine de soldats israéliens l'ont investie.

"Ils nous ont demandé de quitter l'endroit. On leur a expliqué qu'on allait partir mais qu'on attendait que les jeeps de l'armée bloquant nos voitures se déplacent. L'un des soldats qui se trouvait à quelque deux mètres de nous a alors tiré", a-t-il indiqué.

Tous les journalistes présents portaient des gilets pare-balles et des casques avec l'inscription "press", a-t-il ajouté.

Des Palestiniens, ainsi que des pacifistes israéliens et étrangers, manifestent chaque vendredi à Bilin, devenu le symbole de la lutte des Palestiniens contre le "mur" israélien qui empiète sur leurs terres.

Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé illégale la construction de cette barrière et exigé son démantèlement, tout comme l'a fait ensuite l'Assemblée générale de l'ONU.

Israël n'a pas tenu compte de ces demandes.




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