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Débats Interactifs

Un toit pour tous, utopie ou réalité ?

Rédigé par Nadia Sweeny | Vendredi 16 Juin 2006 à 14:25

           

Le constat est là, en France, encore aujourd’hui, 3,4 millions de personnes sont considérées comme mal-logées, victimes de surpeuplement, d’insalubrité etc. Et 100 000 personnes sont Sans Domicile Fixe. Pourtant, sur les 30,8 millions de logements en France, 2 millions sont encore vacants ! Pourquoi un tel fossé ? Face à des logements sociaux débordés et à la flambée des prix de l’immobilier dans le parc privé, est-ce aujourd’hui encore possible de se loger correctement malgré des revenus modestes.


Invité(s)
Présentation
Mourad Ghazli
Après avoir cumulé les médailles sportives (judo, Jiu-jitsu, sumo), Mourad Ghazli se lance en 2002 dans la candidature à la présidence de l'UMP. Conseiller technique au sport et membre du bureau national du parti radical valoisien, Mourad Ghazli est l'instigateur et le président du Club France Fraternité (www.clubfrancefraternite.net). Il cosigne avec Frédéric Gilbert, « Propriétaires locataires : même combat. » parut en mai 2006 aux éditions Hugo et Compagnie. Cet ouvrage, préfacé par Jean Louis Borloo, ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement, contient de nombreuses «propositions pour résoudre vos problèmes de logement ».

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   Posté par melissa
Question : Bonjour M. Ghazli. Pensez vous réèllement que les expulsions qui ont eu lieues l'année dernière ont vraiment servi à quelque chose ? je veux dire ces gens vivent encore à l'hotel et ils s'entassent dans des chambres ridicules. quelles solutions pour eux ? En plus, c'est nos impots qui payent l'incapacité du gouvernement à leur trouver un logement ?!
Réponse de Mourad Ghazli :
Le problème vient souvent du manque de rotation. Propositions Pour une fois, il faudrait s’inspirer du fonctionnement des impôts qui chaque année nous demandent de déclarer nos ressources et notre situation familiale afin de nous imposer en fonction de ces deux paramètres. Pourquoi ce qui est bon pour enrichir l’Etat ne serait pas bon pour les économies de l’Etat quand il s’agit de politique sociale ? Chaque année les bailleurs sociaux devraient reprendre le système de la photographie qui permettrait de constater la composition de la famille, sa surface financière et son besoin en matière de logement. En cas de bouleversement notable de la situation familiale, ils pourraient ainsi proposer un déménagement vers un logement mieux approprié à la nouvelle donne. Ils pourraient enfin libérer chaque année un certain nombre d’appartements HLM, lorsque l’augmentation des revenus du foyer ne lui permet plus de bénéficier d’un logement social. Attention, cela ne veut pas dire que l’on doit exclure des occupants pour le plaisir ou de façon injuste, mais bien de leur pour apporter une réponse équitable et appropriée quand on ne doit pasqui ne doit sous aucun prétexte d’un déséquilibre créer un autre nouveau déséquilibre. 2/ Il serait bon, tout d’abord, de pouvoir demander au locataire qui occupe un bien depuis longtemps s’il accepterait de déménager vers un logement correspondant à sa nouvelle composition familiale. Cela lui permettrait de faire des économies d’énergie, mais aussi d’entretien du logement. Deux cas de figures sont à envisager. Si la personne accepte, on doit lui permettre d’occuper un nouveau logement, que ce soit dans le social ou dans le privé, en lui offrant la garantie, grâce à des aides publiques, de lui payer le différentiel entre le loyer existant et le loyer futur. Si le locataire refuse pour des raisons affectives, de confort personnel ou autres, l’Etat doit avoir les moyens de ses ambitions. Il doit compenser financièrement le propriétaire en lui versant la différence entre le prix du loyer en cours et celui du marché de l’immobilier. À l’Etat de faire supporter tout ou partie de l’augmentation de ce nouveau loyer au locataire, en fonction de sa capacité financière. Le premier cas de figure permettrait de redistribuer sur le marché des logements pouvant apporter satisfaction à un grand nombre de familles. D’autant que, nous le savons, plus un appartement est grand, plus il est difficilement trouvable. Le propriétaire pourrait bien sûr faire le choix de rentrer dans son bien ou de le remettre en location. Dans second cas de figure, l’Etat jouerait son rôle de protecteur des personnes âgées. Le locataire participerait à cet effort de solidarité à hauteur de ses capacités. Et le propriétaire ne se retrouverait pas contraint àde supporter seul la politique sociale du pays en faveur des « anciens ».

   Posté par Mohamed Pascal Hilout
Question : Bonjour M. Ghazli, Même si je suis de gauche, j'aimerais bien que la droite puisse réussir ce grand défi contre la précarité. Je crois que toutes les bonnes volontés sont requises pour cette cause nationale. Comme vous le savez ni la gauche ni la droite n'a le monopole du coeur mais comment comptez-vous réussir là où un certain nombre de gouvernements n'ont pas tenu leurs promesses ? Paroles, paroles ou du sérieux ? Avec tous mes respects
Réponse de Mourad Ghazli :
voir la réponse faite à saidia

   Posté par candy
Question : Bonjour Mr Ghazli quelle est la véritable situation en France concernant ce problème de logement?
Réponse de Mourad Ghazli :
Manque de rotation : la valse hésitation Dans le parc public En dehors des aspects purement démographiques du pays, un autre phénomène accroît également la crise de l’habitat que connaît la France : le manque de rotation des logements. Dès que l’on s’installe sous un toit familial assez vaste et confortable, c’est presque pour toujours. En tous les cas, pour trop longtemps. C’est particulièrement vrai dans le secteur locatif public. Mais ça l’est également dans le parc privé. Le mode opératoire des bailleurs sociaux est quasiment identique à celui des banques lorsque vous souhaitez emprunter : seule la photographie de votre situation au jour de la constitution de votre dossier compte. Elle ne sera jamais revue par la suite. Résultat : on accorde à l’heureux locataire un logement quasiment à vie, quelles que soient les modifications ultérieures de la composition familiale ou des revenus du foyer. La grande politique du logement des années 70 a permis d’attribuer à des aux familles nombreuses des logements tenant compte des sa compositions familiales. Et c’était bien ainsi. Aujourd’hui, trente ans plus tard, plusieurs cas de figure se présentent. Le plus courant est le suivant. Les enfants, désormais adultes, n’habitent plus dans le foyer familial. Mais les parents gardent toujours le logement, alors que leur nouvelle situation familiale leur permettrait de se satisfaire d’un logement moins grand. Qu’un couple désormais sans enfant passe d’un 5 ou 6 pièces à un 2 ou 3 pièces, paraîtrait à priori parfaitement juste. Dans la pratique, les choses sont beaucoup plus compliquées. Ces familles, qui occupent encore ces logements les plus vastes, se défendent de ne pas vouloir changer pour pouvoir toujours accueillir la famille. La larme à l’œil, ils évoquent des souvenirs familiaux. Comment quitter cet appartement qui a vu grandir, voire naître, leurs enfants ? Soit. Mais la réalité économique des prix des loyers est, curieusement, aussi dissuasive au changement que les souvenirs du bon vieux temps. Cela peut sembler paradoxal, mais un F5 loué depuis 1970 a un loyer beaucoup moins cher que le bail d’un F3 signé aujourd’hui. Ceci s’explique facilement : l’indice d’augmentation annuel du loyer est largement inférieur à l’augmentation réelle du prix du m2 d’un logement. Admettons qu’un couple de retraités, après avoir élevé cinq enfants maintenant installés dans leurs propres foyers, soient sensibles au sort de toutes ces familles nombreuses qui attendent en vain sur les listes interminables des bailleurs sociaux. Il serait prêt à quitter son F5 pour un F3, largement suffisant. Eh bien, le loyer qui leur serait exigé pour ce trois pièces serait largement supérieur au loyer de leur logement actuel. On comprend bien que rien ne les incite à se manifester pour demander l’attribution d’un logement correspondant à leur nouvelle composition familiale. La solidarité soit, mais pas à n’importe quel prix. Dans une telle situation, on devrait être à même d’apporter une réponse pour le moins équitable en proposant à ce couple un trois pièces dont le loyer serait calculé au prorata de celui payé pour l’appartement jusque là occupé. C’est-à-dire moins cher, plutôt que plus cher. Voilà une mesure simple qui permettrait d’éviter la surpopulation d’un appartement de trois pièces par une famille nombreuse et, dans le même temps la sous-occupation d’un logement de cinq pièces par un couple de retraités. Il n’est pas besoin nécéssaire de sortir de l’ENA pour être capable de faire cette gymnastique. Mais, ilIl est simplement question d’arrêter cette lourdeur administrative avec ses règles si loin des réalités et, dans le cas présent, parfaitement discriminatoires. D’un point de vue économique, cette proposition serait même favorable aux sociétés des gestions des parcs de logements publics. Certes elle louerait un trois pièces à un prix inférieur à celui du marché actuel, mais en contrepartie, elle libérerait un cinq pièces qui pourrait être reloué au tarif en vigueur aujourd’hui. Tout le monde y trouverait son compte. Un autre cas de figure est assez courant également. De Nombre de familles originaires du Maghreb sont parvenues à réaliser leur rêve de pouvoir finir leurs jours dans leur pays natal. Et voilà papa et maman de retour au bled. Avant de partir, ils ont laissé leur logement HLM à un de leurs enfants, alors que le bail est resté au nom des parents. La difficulté d’obtenir un logement social et le faible loyer du vaste appartement familial loué depuis des années, incite à la fraude. Pour reprendre une de leur expression courante : « Ce serait du gaspillage de rendre un appartement. On ne va pas se priver d’une telle opportunité. » Et entre nous, tout cela paraît parfaitement humain. Dans le même registre, certaines de ces familles ont choisi de rester sur le territoire Français pour demeurer proches de leurs enfants. Beaucoup d’entre elles, par leur rigueur de la gestion du budget familial, et grâce à leur acharnement au travail dans des métiers dans lesquels beaucoup de Français ne souhaitaient pas s’investir – on sait pourquoi -, sont parvenus à devenir propriétaires. Mais, comme dans le cas précédent, les parents ont laissé leur logement à disposition de l’un de leurs enfants pour qu’à leur tour, ils puissent avoir un logement décent, sans se retrouver comme eux, avant l’aventure des HLM, dans des logements indécents ou sans logement tout court.

   Posté par jihen
Question : salam à tous les saphiriens et saphirienes. salam mourad ghazli. vous êtes conseiller technique au sport. pourquoi vous vous intéresser au logement?
Réponse de Mourad Ghazli :
je fais de la politique et donc je dois être à même d'avoir une vue sur la société. Je suis né dans un hlm d'aubagne (13)et ensuite à 17 ans quand j'ai intégré l'équipe de france j'ai rencontré des problèmes de logement mais dieu merci aujourd'hui je suis propriétaires de plusieurs immeubles, ce qui me permet d'écrire un livre sur le logement avec mon expérience .

   Posté par Fatou
Question : bonsoir. avec l'histoire des hôtels (brûlés) l'an dernier, on a vu ou cru voir le véritable problème concernant les logements. depuis cette à affaire et à cause de cette affaire (ou malheureusement grâce) certaines familles ont obtenues des logements plus que respectable. qu'en pensez-vous?
Réponse de Mourad Ghazli :
Tant mieux pour les familles qui ont pu avoir un logement mais ce qui est préocupant c'est tous ceux qui n'en ont pas

   Posté par Sarah
Question : K'en je vois le titre du débat "Un toit pour tous, utopie ou réalité ?" et les efforts et le travail de l'émmaus.........je pense à une utopie
Réponse de Mourad Ghazli :
dans mon livre je parle d'émmaus qui font un réelle travail d'émancipation . Savez vous que si des personnes ne respectent pas les règles ils les expulsent .

   Posté par Agnès
Question : Pourriez-vous nous donner quelques propositions "pour résoudre nos problèmes de logement ». Bonsoir.
Réponse de Mourad Ghazli :
J'ai répondu à " saidia" mais je vous invite à lire mon livre car ce n'est pas en 3 lignes que je peux vous expliquer. Si vous êtes nombreux à vouloir avoir des réponses contacter saphirnews pour organiser une réunion

   Posté par Sailor Moon
Question : bonsoir à tous. ce qui me fait mal au coeur, ce sont les bénéfices que les marchands de sommeil en tire au détriment de la sécurité, de l'hygiène et de la dignité humaine. y a t-il rien pour régementer tout ça?
Réponse de Mourad Ghazli :
les services de la préfecture et des mairies

   Posté par Inès
Question : Salam alaykum. comment justifier qu'il y ait des personnes qui sont "dehors" en attente d'un logement alors que nombre d'entre eux sont vacants? c'est un scandal!!!!!!!!!
Réponse de Mourad Ghazli :
concernant le privé je connais beaucoup de personnes qui refusent de louer car aprés avoir subi des mauvais payeurs ils ne souhaitent plus recommencer l'experience

   Posté par Salima
Question : bonsoir. Ma voisine avait demandé un logement après une grande attente et de nombreuses relances, elle en a eu marre. Alors, un jour, elle s'est rendue à la mairie et a refusé de quitter les lieux si elle n'obtenai pas un logement. Elle a fini par en avoir un....voilà où on en arrive? est-ce normal? elle a eu le courage de réagir ainsi, mais tout le monde ne le fait pas! merci d'organiser un débat sur un sujet important et presque tabou!!!!Salima
Réponse de Mourad Ghazli :
les élus vous doivent des comptes et sont à votre service.Leur rappeller de temps en temps cela leur fait du bien

   Posté par EL BAKI Mohamed(elbakimohamed)
Question : Monsieur GAZLI Mourad. Depuis la Grande Marche des Beurs,aussi bien à droite qu'a gauches,nous avions eu de belles promesses,ou en est le résultat ? Bientôt nous allons avoir des élèctions,législatives,présidentieles etc... Quelle place les partis politiques donneront-ils au français issus de l'immigration ? Pensez vous qu'aujourd'hui,les maghrébins,les noirs,les asiatiques sont ils vraiment pris en compte ? Ou sont-ils simplemùent des agents recruteurs pour amener des voix dans les urnes? Merci pour votre réponse... (Un ancien militant et responsable socialiste dans mon département,j'ai quitté le PS aprés 30 ans de militantisme),je suis allé ailleurs,c'est mon choix....
Réponse de Mourad Ghazli :
je suis contre le recrutement des candidats en fonction de leur identité car ce n'est pas une compétence . Il faut établir des règles juste comme dans le sport et permettre l'égalité d'opportunités. si demain farid, malek ,fadela, sont élus et ont une politique qui ne répond pas aux attentes des français cela ne sert à rien. Je pense que ces prénoms vous permettront de trouver de qui je parle

   Posté par yacine
Question : Bonjour à vous Fenachement , et je le demande sans agressivité aucune, que faites-vous dans un partie qui a des gens d'extreme droite en son sein, du type de xavier lemoine et erir raoult( je ne parle meme pas de monsieur Sarkosy ? Cordialement Yacine B
Réponse de Mourad Ghazli :
ce sont les adHérents qui font un parti politique et mon objectif est de grossir ma famille politique avec des personnes qui souhaitent être acteurs et pas spectateurs . la démocratie c'est la meilleur des réponses, hélas trop de personnes ne font que pleurer^, oui je n'aime pas raoult mais si vous voulez le mettre dehors il vous faut 1500 personnes pour prendre le pouvoir de l'ump dans le 93 et vous pourrez choisir à votre tour les futurs élus. sur beurfm je me suis exprimé déjà à son égard . CI -DESSOUS dépêche afp Un radical valoisien demande à l'UMP une «rupture» avec de Villiers Slug : Partis radicaux UMP MPF PARIS, 13 juin 2006 (AFP) - Mourad Ghazli, membre du Parti radical associé à l'UMP, a indiqué mardi à l'AFP avoir écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander une «rupture» de l'UMP avec Philippe de Villiers, notamment en présentant un candidat contre lui aux prochaines législatives en Vendée. M. Ghazli reproche à Philippe de Villiers «d'attiser la haine entre les citoyens français» et de faire du «clientélisme communautaire», en allusion à la campagne contre «l'islamisation» de la société française de M. de Villiers, saluée par certains membres de la communauté juive. M. Ghazli est membre du comité exécutif (parlement) du parti radical, après avoir été l'un des secrétaires nationaux du parti. En 2002, il s'était porté candidat à la présidence de l'UMP, face à Alain Juppé. En 2004, lorsque Philippe de Villiers avait quitté son siège de député de Vendée pour siéger au Parlement européen, l'UMP n'avait pas présenté de candidat face à Véronique Besse, la candidate du parti de Philippe de Villiers (Mouvement pour la France). lby/db/ds ( AFP- 131200 JUN 06 partis-radicaux-ump-mpf Courant Catégorie : Politique

   Posté par SAIDIA
Question : Salamou Alikoum wa rahamatou ALLAH wa barakatouh, Décidément c notre journée, et puis toi qui à une certaine expérience tu sais qu'au prix du m2 aujourd'hui un toit pour tous est de plus en plus dur ! Je pense qu'aujourd'hui, afin de réduire les inégalités c que les villes riches respectent les quotas sur les 20 % (je crois) de logement sociaux. As-tu d'autres solutions ? Salam à bientot. Saïdia
Réponse de Mourad Ghazli :
Une piste pour sortir de la crise À l’image des « Maisons de l’emploi » qui existent ici ou là, il faudrait créer des « Maisons de l’habitat » dans chaque grande communauté urbaine. Véritables lieux de rencontre, d’information et de médiation pour les propriétaires et les locataires, ces maisons pourraient héberger tous les acteurs du logement privé ou public. Ces « Maisons de l’habitat » pourront accueillir par exemple l’Anah (Agence nationale de l’amélioration de l’habitat), une structure exemplaire trop méconnue des propriétaires. Elle les accompagne, notamment, y compris financièrement, quand ils désirent effectuer des travaux de rénovation et de mises aux normes de leur logement. Certes son fonctionnement pourrait être encore amélioré, en ne se contentant pas, par exemple, de fournir aux propriétaires la documentation dont ils ont besoin, mais en les aidant à monter leurs dossiers. Les rapports entre l’Anah et les propriétaires sont contractuels. Et c’est une bonne chose. Cela permet de pérenniser le marché locatif privé. Je m’explique. Le montant de l’aide attribué aux propriétaires est calculé en fonction du prix de loyer pratiqué et celui-ci tient compte de la situation du locataire. Plus le loyer est faible plus la subvention augmente. En contrepartie, l’Anah oblige le propriétaire à louer pendant neufs ans consécutifs le logement pour lequel il a perçu une aide. C’est à mon sens un parfait exemple d’équilibre de droits et de devoirs auxquels doit se soumettre le propriétaire. Le locataire en tire bénéfice lui aussi. Ces « Maisons de l’habitat » accueilleront aussi les services des allocations logement. Les propriétaires pourront leur signaler au plus vite les problèmes de loyers impayés. Après avoir entendu les locataires sur les raisons de leur défaillance, deux cas de figures pourront être envisagés. S’il s’agit d’un problème d’ordre économique et social, la situation sera rapidement réglée grâce au versement d’une aide exceptionnelle. Tout le contraire de ce que l’on fait aujourd’hui en suspendant les allocations logement ! Si ce problème semble durable (séparation, augmentation de la composition de la famille, perte d’emploi, perte des Assedics…) et que la famille est hébergée dans le parc privé, elle sera orientée directement vers le responsable du parc social du département présent dans « Maison de l’habitat » afin de lui permettre d’intégrer au plus vite un logement public. Si l’on a affaire à une personne de mauvaise foi, un « mauvais payeur », les services des allocations logement devront pouvoir « bloquer » son dossier. Tant qu’il reste dans les lieux l’allocation sera versée directement au propriétaire. S’il trouve un nouveau logement, aucune nouvelle allocation ne pourra lui être allouée tant que la dette précédente n’aura pas été réglée. Curieusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les candidats à la location, on l’a vu, auront accès à travers la « Maison de l’habitat » à tous les bailleurs sociaux grâce à un seul et même dossier. Ils disposeront aussi de listes de logements privés proposés directement par des propriétaires ou par les agences qu’ils auront mandatés. En cas d’urgence et d’impossibilité d’attribution d’un logement social, du fait notamment du manque de rotation, les services des allocations logement pourront adapter l’aide accordée à la famille en difficulté afin de lui permettre d’accéder à un logement dans le privé. Ceci évitera, d’une part, de payer des fortunes pour un hébergement provisoire à l’hôtel, et épargnera, d’autre part, à ce foyer de vivre une situation particulièrement complexe, tant au niveau de la scolarité des enfants, qu’au niveau de l’organisation de la vie quotidienne de la famille. Pour inciter les propriétaires à participer à un effort de solidarité supplémentaire, on leur proposera une garantie de paiement et d’entretien du logement, en échange de la mise à disposition de leur bien. Les « Maisons de l’habitat » se chargeront d’attribuer ces appartements privés selon des critères proches de ceux appliqués au parc public. On évitera ainsi toute suspicion de discriminations. Les propriétaires n’interviendront à aucun moment dans le choix des locataires. Leur seul interlocuteur sera un représentant de la « Maison de l’habitat ». C’est d’ailleurs elle qui sera signataire du bail du bien dont elle pourra disposer librement. La « Maison de l’habitat » sera la locataire en titre. Pour bénéficier de cette sécurité, les propriétaires devront s’engager à louer leur bien pendant neuf années au minimum. Les baux pourront ensuite être renouvelés par périodes triennales. En ce qui concerne l’entretien des biens, la « Maison de l’habitat » pourra le déléguer à des structures d’insertion professionnelle. Cela permettra d’assurer une formation et des revenus à ces personnes voulant intégrer les métiers du bâtiment. Naturellement l’entretien qui échoit au propriétaire restera à sa charge. Mais, grâce à ce système, il pourrait bénéficier de prix inférieurs à ceux du marché. Cette pratique existe déjà, notamment avec des établissements scolaires professionnels. Il faut juste savoir qu’en échange d’un coût plus faible, il faut être prêt en accepter des délais de réalisation sensiblement plus longs que ceux d’un professionnel. En contrepartie de ce partenariat, qu’il s’agisse de logements neufs ou anciens, les propriétaires bénéficieront des mesures fiscales largement supérieures à celles proposées à ceux qui feront le choix de rester « indépendants » au nom du principe de la liberté de louer à qui l’on veut. Certaines personnes pourraient s’insurger : cette idée ne viendra-t-elle pas concurrencer le marché des agences ? Certainement pas ! D’une part, parce qu’un grand nombre de propriétaires ne donnent déjà pas leurs logements en gestion dans des agences. D’autre part, parce que ce procédé n’aura pas pour vocation de rassembler l’ensemble du parc privé. Ce sera en fait une offre de complément qui pourra répondre à une réelle nécessité : permettre à un grand nombre de familles, françaises ou étrangères, de pouvoir accéder à un toit sans être victimes des mesures légitimes de sécurité exigées aujourd’hui par la quasi-totalité des propriétaires. Les personnes les plus en difficulté ne seront donc pas les seules concernées. Ce système bénéficiera aussi aux familles qui ont des revenus suffisant pour se loger, mais dont les dossiers, aux yeux des propriétaires, sont toujours un peu « légers » en comparaison avec d’autres sans doute plus « solides ». Une fois encore, nous ne somme pas dans l’utopie. Ce type de mise à disposition de logements par des propriétaires privés existe déjà, notamment avec la préfecture de police pour permettre aux jeunes policiers d’accéder rapidement à un logement lors de leur affectation. En contrepartie, comme dans notre cas, les propriétaires obtiennent une garantie de paiement du loyer. Tout le monde trouve son compte dans cet échange de bons procédés. J’ai soumis cette proposition de mise à disposition de logements à une structure telle que la « Maison de l’habitat » à des amis propriétaires. Beaucoup ont affirmé être prêts à répondre présents si elle se concrétisait. Cette formule pourrait même dynamiser le marché. Grâce à sa garantie de loyer, elle permettrait par exemple à des propriétaires frileux, échaudés par des mois ou des années d’impayés, de remettre en location des logements qu’ils laissent vides actuellement. Toujours grâce à la sécurité qu’elle apporterait, elle inciterait aussi les banques à être moins rigides dans le financement de l’immobilier. Enfin, les « Maisons de l’habitat » abriteront des instances paritaires chargées de régler les litiges entre propriétaires et locataires. Calquées sur les conseils des prud’hommes, ces instances seront composées de représentants élus des locataires et des propriétaires, sous la responsabilité d’un juge de proximité spécialisé dans les problèmes du logement. Ceci permettrait d’alléger les tribunaux d’instance et de grande instance actuellement surchargés. Les litiges locataires/propriétaires peuvent avoir de lourdes conséquences pour les uns ou pour les autres… Et il n’est pas acceptable d’attendre plusieurs mois pour obtenir une date d’audience. Souvent, les très longs délais imposés par la justice créent un pourrissement de situations qui auraient pu être mieux gérées si elles avaient été prises à temps. Cette idée de « Maison de l’habitat » n’est pas purement théorique, fruit d’études menée sur Excel ou PowerPoint. Elles Celles-ci ont généralement prouvé leur inefficacité et leur détachement de la réalité du terrain. Cette idée est issue d’une pratique quotidienne du secteur de l’immobilier. Pourquoi faire compliquécompliquer quand on peut faire simple. La « Maison de l’habitat » répond justement à cette simplicité. Celle d’associer tous les acteurs du logement, et en premier lieu les propriétaires et les locataires. Les premiers veulent trouver un toit pour abriter le bonheur de leur famille. Les seconds veulent juste toucher les loyers qui leur permettent de faire face à leurs engagements et leurs obligations. Loin du clientélisme politique et des querelles que la droite et la gauche entretiennent dans ce domaine, il n’y a aucune raison pour tous ne s’entendent pas sur une ambition commune : un toit pour tous, c’est possible !

   Posté par Slima
Question : Je vois que vous avez réponse à tout. Moi je me demande s'il n'est pas mieux de monter nos propres agences de location de maisons pour que des musulmans louent des maisons à des musulmans. Qu'en pensez-vous ?
Réponse de Mourad Ghazli :
non , non non. je pense que nous devons tendre la main à tout le monde . Vous savez j'ai loué des appartements à des africains musulmans qui ne trouvaient pas de logement du fait de leur identité. J'ai à ce jour 60000 euros d'impayés c'est pas ceux qui se déclarent comme pratiquants que cela doit être une marque de sérieux mais je pense que vous connaissez mieux que moi le passage sur les hypocrites

   Posté par Fatima
Question : Ecoutez M. Ghazli, j'ai lu toutes vos réponses et je trouve que vous vous débrouillez bien. Mais ce qui m'embête c'est ce que vous avez dit sur une radio un soir. Je voudrais savoir si j'ai bien compris que vouis ne voulez plus louer vos maisons à des noirs? Ca c'est dure à avaler. Je précise que je suis Marocaine.
Réponse de Mourad Ghazli :
je pense que vous n'avez pas compris . Je ne souhaite plus louer à des africains qui ne respectent pas les normes de sécurité et d'hygiene. Dernierement j'ai un logement qui a brulé à cause du non respect des règles car ils mettaient la cuisiniere sous la chaudière . Je n'arrive à me faire payer et le pire c'est qu'ils jettent les ordures et même des couches par le balcon alors que c'est une résidence neuve avec un parc dans un centre ville . Mes logements ne sont pas des poubelles . Si vous connaissez des associations qui sont pretes à me garantir les loyers et le respect de mes logements je leur donne même en gestion mes biens.

   Posté par Laurent B.
Question : Bonsoir à tout le monde bonsoir champion. Vous avez un peu changé mais je vous suis depuis longtemps et je suis content de vois que vous êtes un champion qui en a dans la tête aussi. Je ne partage pas vos idée politiques mais c'est pas grave. Ma question: Que pensez vous de l'idée de mettre tous les ministères hors de Paris, en Banlieue? Merci
Réponse de Mourad Ghazli :
Arrêtez avec la banlieue il existe aussi la province

   Posté par Nadia
Question : J'ai lu quelque part que les musulmans de France était plus locataires que propriotaires. Cela fait penser à nos premiers parents qui sont venus ici. Ne pensez vous pas que nous sommes entrain de reproduire ce schéma?
Réponse de Mourad Ghazli :
je ne sais pas d'ou sortent ces chiffres mais être un musulman n'est pas synonyme de galérien ou de pauvre . ëtre musulman ce n'est pas un statut social

   Posté par Silviane
Question : Je voudrais avoir votre avis sur le plan Borloo. Quels avantages et quels effets y voyez vous?
Réponse de Mourad Ghazli :
c'est mieux que le passé mais personnellement je ne veux plus de batiments consacrés qu'aux logement sociaux . je souhaite une vrai mixité en prenant 10% dans chaque nouvelle construction destinés aux personnes modestes

   Posté par Yahya Slima
Question : J'ai suivi une conférence sur les finances islamiques et on m'a parlé de possiblités de financer des maisons qu'en pensez vous? Vous pouvez jeter un coup d'oeil sur le site : http://www.aidimm.info/
Réponse de Mourad Ghazli :
désolé je ne suis pas un savant alors je vous invite à demander à ceux qui sont reconnus comme tels

   Posté par Muslima
Question : Moi je suis musulmane et je ne vois pas comment je peux acheter un appartement si je ne prends pas de crédit. Or le système de crédit est interdit en islam. Donc je ne peux pas avoir de maison ici en France. Quelle solution voyez-vous ça ?
Réponse de Mourad Ghazli :
je suis un homme politique pas un savant. Me concernant je fais des crédits mais cela n'engage que moi

   Posté par Basile
Question : M Ghazli, que proposez vous contre la discrimination au logement? Pour un noir africain et un blanc européen, il n'y a pas la même chance d'accès au logement. Alors que proposez-vous pour résoudre ça ?
Réponse de Mourad Ghazli :
je propose que l'état protège les propriétaires en cas d'impayés cela aidera beaucoup à éviter non pas le racisme mais la méfiance et la peur .

   Posté par Silvie
Question : Comment faire quand on gagne à peine le smic pour se loger correctement à Paris? Voilà c'est le vrai problème. Utopie ou réalité. En tout cas tout le monde naît dans une maison. Le problème commence avec l'âge. Vous devenez grand il faut quitter les parents et trouver un toit alors que vous n'êtes qu'en début de carrière. Comment nos enfants vont-il faire? ils ne seront pas tous ingénieurs ou haut cadres ? Vous comprenez M. Ghazli?
Réponse de Mourad Ghazli :
LE PROblème c'est que les apl n'ont pas augmenté de la même manière que la monté des loyers. Je propose que les bailleurs sociaux doivent donner le prix d'un loyer en fonction du salaire dans une limite de 30% des revenus. votre question démontre bien le problème du pouvoir d'achat des salariés . Dans mon livre j'en parle et je fais des propositions concretes.

   Posté par Mourad
Question : Mourad Ghazli, bonjour Bonjour à tous les gens qui participent à ce débat très passionnant. Je décourve ça et je suis très d'accord avec l'analyse de M. Ghazli sur la situation en Francia. Moi je suis de l'Espagne et labas la situation est différente. Mais depuis que je vis en France depuis plus de treize ans, j'ai analysé la situation du logement et je suis tout à fait ok avec l'analyse que M. Mourad Ghazli en fait. C'est tout ce que j'avais envie de dire et merci à ce site que je découvre en même temps que ce débat. C'est vraiment rare qu'un sujet aussi passionnant soit traité... Je nai pas de question juste cette acceptation de la thèse de M. Ghazli. Ciao
Réponse de Mourad Ghazli :
Merci et laisser nous du soleil pour les vacances





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