Le ministère de l’Intérieur est-elle sur le point d’engager une coopération avec Airbnb afin de « repérer les particuliers louant des villas avec piscine pour y organiser des baignades non mixtes pour les femmes » en France ?
Très largement commentée sur les réseaux sociaux, cette allégation est tirée d’un article du Monde parue lundi 10 janvier faisant le point sur l’arsenal mis en place par les autorités pour lutter contre le « séparatisme islamiste ». Une fois repérée, elle a fait l’effet d’une bombe et a suscité une forte incompréhension. Et pour cause : si une telle information, tirée de la bouche d'un « haut fonctionnaire », se confirmait, il s’agirait alors clairement d’une dérive caractérisée de l’Etat, qui n’a ici en l’occurrence pas le droit de s’immiscer dans l’organisation des baignades dans la sphère privée.
Face à une pluie de sollicitations d’internautes indignés qui dénoncent ce qui s'apparente à une manifestation de l'islamophobie, la plateforme mondiale de location de logements entre particuliers s'est manifestée et l’entreprise a été on ne peut plus clair. « Les discriminations n’ont aucune place sur notre plateforme. Airbnb n’a eu aucune discussion de la sorte avec des autorités locales, et n’a pas l’intention d’engager ce type de collaboration à l’avenir », a-t-elle fait valoir, mardi 11 janvier, sur les réseaux sociaux.
Très largement commentée sur les réseaux sociaux, cette allégation est tirée d’un article du Monde parue lundi 10 janvier faisant le point sur l’arsenal mis en place par les autorités pour lutter contre le « séparatisme islamiste ». Une fois repérée, elle a fait l’effet d’une bombe et a suscité une forte incompréhension. Et pour cause : si une telle information, tirée de la bouche d'un « haut fonctionnaire », se confirmait, il s’agirait alors clairement d’une dérive caractérisée de l’Etat, qui n’a ici en l’occurrence pas le droit de s’immiscer dans l’organisation des baignades dans la sphère privée.
Face à une pluie de sollicitations d’internautes indignés qui dénoncent ce qui s'apparente à une manifestation de l'islamophobie, la plateforme mondiale de location de logements entre particuliers s'est manifestée et l’entreprise a été on ne peut plus clair. « Les discriminations n’ont aucune place sur notre plateforme. Airbnb n’a eu aucune discussion de la sorte avec des autorités locales, et n’a pas l’intention d’engager ce type de collaboration à l’avenir », a-t-elle fait valoir, mardi 11 janvier, sur les réseaux sociaux.
Un démenti formel des deux parties
Une information trop folle pour être vraie ? De son côté, Le Monde a procédé, dans la nuit du lundi 10 janvier, à une modification de son article après un « démenti formel de la société Airbnb et du ministère de l’intérieur de toute coopération en vue d’empêcher les baignades privées non mixtes ».
La mention de cette « future coopération », des plus problématiques si elle devait un jour être engagée, a ainsi été supprimée pour laisser place à cette phrase : « L’on a ainsi pu entendre un haut fonctionnaire s’émouvoir du fait que des particuliers contournent les principes républicains en louant des villas avec piscine pour y organiser des baignades non mixtes pour femmes. »
Antirépublicain de permettre à des femmes de se baigner entre elles, dites-vous ? Comme le rappelle le journal, « autant la réservation de piscines municipales à des publics spécifiques pour des raisons religieuses n’est pas légale, autant l’organisation de baignades privées non mixtes ne relève ni de l’Etat ni de la justice ».
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Laïcité : peut-on interdire le burkini dans une piscine municipale ?
La mention de cette « future coopération », des plus problématiques si elle devait un jour être engagée, a ainsi été supprimée pour laisser place à cette phrase : « L’on a ainsi pu entendre un haut fonctionnaire s’émouvoir du fait que des particuliers contournent les principes républicains en louant des villas avec piscine pour y organiser des baignades non mixtes pour femmes. »
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