Cher public de Conscience Soufie,

Du mois d’octobre 2024 au mois de janvier 2025, Conscience Soufie organise un cycle sur les femmes soufies et la sainteté au féminin. De fait, la majorité des cercles qui existent aujourd’hui sur les thématiques de la spiritualité, quelles que soient leurs affiliations et leurs pratiques, sont composés essentiellement de femmes. Nous avons donc souhaité rendre hommage au Féminin, en espérant répondre au mieux à l’attente de notre public, hommes et femmes, au fil des différents événements programmés.

Pour ce faire, nous avons convié des personnes de qualité afin d’intervenir en conférences ou lors des veillées spirituelles. Ainsi, en octobre, Yasmina Sbihi, nous introduira à la sainteté au féminin en lien avec la question du leadership ; en novembre, Amal Ayouch nous immergera dans la poésie soufie, ancienne et contemporaine et Asma Lamrabet évoquera la figure marquante de Râbi‘a al-‘Adawiyya ; en décembre, Marie-Odile Delacour nous ouvrira aux écrits vibrants d’Isabelle Eberhardt et Michael Barry nous conduira d’Occident en Orient sur le thème de l’amour courtois ; en janvier, S. Sébastien nous parlera de la divine Layla en poésie soufie et Olfa Youssef conclura sur les rapports entre le masculin et le féminin d’un point de vue juridique et soufi. Nous les en remercions chaleureusement.

Conscience Soufie espère que cette programmation saura toucher les cœurs, et vous souhaite des moments spirituels féconds.

La Dame de Beauté : l’amour courtois d’Orient en Occident

La recherche récente – grâce aux pistes andalouses – confirme toujours plus les liens profonds entre l’amour néoplatonicien idéalisé, mystique, pour une Dame rendue presque inaccessible à son amant fou de désir car elle est reflet terrestre de la Divinité, chez les grands poètes musulmans des XIe et XIIe siècles, et la soudaine effloraison des notions si voisines de « fin’ amors » et de « trobar clus » en Provence du XIIe, en langue d’oil et toscane aux XIIIe et XIVe, enfin en spiritualité franciscaine comme dans les romans arthuriens. La riche illustration éclairera les ressemblances saisissantes, voire convergences, entre Lancelot et Guenièvre et Farhâd et Shîrîn, Tristan et Iseult et Madjnoûn et Laylâ, et la Dame Nizâm d’Ibn ‘Arabî et la Dame Béatrix de Dante.

Michael Barry est un écrivain américain francophone et persanophone. Professeur au département d’études proche-orientales de l’université de Princeton, ancien président du comité de conseil du département d’art islamique du Metropolitan Museum of Art de New York, il est un spécialiste de la miniature persane internationalement reconnu. Michael Barry est l’auteur de nombreux ouvrages portant sur l’art islamique, et sur l’histoire et la géopolitique de l’Afghanistan. On peut citer, parmi ses ouvrages : Le cri afghan (L’Asiathèque, 2021), L’art figuratif en Islam médiéval (Flammarion, 2004), Massoud : De l’islamisme à la liberté (Louis Audibert, 2002), Faïences d’azur (Impr. nationale éd., 1995) – Prix Eugène-Carrière de l’Académie française 1997, Le Royaume de l’insolence, l’Afghanistan : 1504-2001 (Flammarion, 1984, rééd. 2002).

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