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Encore deux ans en Irak? ledaron
Face a la provocation habituelle jouons le jeu et soulevons un petit coin du voile de l'Histoire............... Le secret des soldats juifs d'Hitler révélé par Tim King ********** Des milliers de soldats d'origine juive ont servi dans l'armée d'Hitler pendant la seconde guerre mondiale et se sont battus pour les chefs nazis qui ont ordonné l'extermination des juifs. Les découvertes d'un étudiant américain de vingt-cinq ans, que le [Daily]telegraph] publie pour la première fois, montrent qu'Hitler connaissait les origines juives de plusieurs douzaines d'officiers supérieurs et avait signé des documents les déclarant "de sang allemand". La loi allemande en vigueur sous les nazis à partir de 1935 interdisait de devenir officier à quiconque avait un grand parent juif. Mais le service du personnel de l'armée allemande connaissait, en 1944, soixante-dix-sept "officiers de haut rang de race juive mêlée ou mariés à des juives" en activité dans la Wehrmacht, l'armée allemande. Les soixante-dix-sept hommes avait reçu d'Hitler une déclaration de "sang allemand". La liste a été découverte par Bryan Rigg, un étudiant en histoire actuellement à l'Université de Cambridge, qui a retrouvé d'anciens membres de la Wehrmacht qui étaient juifs ou avaient une parentèle juive. Il a interrogé des centaines d'anciens militaires et leurs familles et a examiné, dans les archives du gouvernement fédéral allemand, les dossiers militaires individuels qui ont révélé que les autorités nazies connaissaient très bien leurs origines. M. Rigg a trouvé la preuve qu'Hermann Goering, chef de la Luftwaffe et successeur désigné d'Hitler, avait falsifié la filiation du maréchal de camp Erhard Milch, son adjoint, qui était, d'après les définitions nazies elles-mêmes, un demi-juif.Il a découvert que les autorités nazies avait octroyé la croix de Chevalier, décoration militaire allemande la plus élevée, à des militaires qui avaient été licenciés précédemment parce qu'ils étaient juifs, puis réintégrés. Il a eu une conversation avec un officier allemand qui avait rendu visite à son père dans un camp de concentration, arborant ses médailles de combattant. La veuve d'un titulaire de la Croix de Chevalier lui a dit que son mari, un demi-juif, avait été profondément bouleversé par une visite au ghetto de Varsovie, alors qu'il rentrait des combats en Russie. M. Rigg a identifié un demi-juif, vétéran de la Première guerre mondiale, qui avait commandé un groupe des services de renseignements militaires allemands à Varsovie en septembre 1939, chargé d'aider le chef des juifs lubavitchi, le rabbin Joseph Schneersohn, à s'enfuir en Amérique. Juifs sous l'uniforme nazi Le bureau du personnel de l'armée allemande avait dressé, en 1944, une liste de soixante-dix-sept officiers de haut rang "de race juive mêlée ou mariés à une juive" servant dans l'armée allemande. Les soixante-dix-sept hommes avaient reçu d'Hitler une déclaration "de sang allemand". Parmi les soixante-dix-sept hommes, il y avait deux généraux de corps d'armées, huit généraux de division, cinq généraux de brigade et vingt-trois colonels. La liste avait été dressée, à la demande d'Hitler, pour que ces officiers puissent être licenciés. L'officier qui avait dressé la liste reconnut, en janvier 1944, qu'elle était incomplète. Les recherches de Bryan Rigg n'ont mis au jour non seulement la liste mais bien d'autres officiers de grade aussi élevé dans l'armée de terre, la marine et l'aviation. "Je pourrais ajouter soixante noms à cette liste", déclare-t-il. M. Rigg a trouvé des documents qui montrent que dans le cas d'un maréchal de camp dont le père était juif, Goering et Hitler avaient décrété que son "vrai père" était son oncle maternel et que le maréchal de camp était par conséquent de sang allemand authentique. Ses recherches ont déjà mis au jour dix-sept cas d'attribution de la Ritterkreuz (Croix de Chevalier), décoration militaire allemande la plus élevée, à des hommes dont les origines juives étaient connues. Beaucoup des hommes qu'a découverts M. Rigg n'étaient pas des juifs religieux. Mais la loi sur la citoyenneté du Reich et la loi de protection du sang allemand, promulguées à Nuremberg en 1935, définissait comme juif quiconque avait au moins trois grands-parents juifs. Elles créaient aussi deux catégories de Mischlinge --les sangs-mêlés-- avec soit un, soit deux grands-parents juifs. Les deux classes, Mischlinge 1(demi-juifs) et 2 (quart-de-juif) étaient exclues de la citoyenneté du Recih. En 1940, les Mischlinge 1, avec deux grands-parents juifs, furent expulsés de l'armée. L'ordre d'expulsion fut renouvelé en 1942, 1943 et 1944? Les Mischlinge 2, avec seulement un grand parent juif, étaient autorisés à rester dans l'armée mais pas à devenir officiers. On s'aperçoit que les Mischlinge ont été négligés par les historiens, peut-être parce qu'ils n'étaient ni des victimes juives, ni des bourreaux nazis. M. Rigg, qui a commencé ses recherches sur les juifs dans l'armée [allemande] quand il était étudiant à l'université d'Yale, raconte que tout d'abord, ses professeurs avaient essayé de le dissuader, pensant qu'il ne trouverait rien. L'un des hommes qu'il a interrogés est Helmut Schmidt, l'ancien chancelier ouest-allemand, qui fut officier dans la Luftwaffe bien que son grand-père fût juif. M. Schmidt, déclare M. Rigg, estimait qu'ils étaient "quinze à vingt" dans son cas. M. Rigg dit que des milliers de Mischlinge et de juifs ont servi dans l'armée durant la période nazie. Il a enregistré mille deux cents cas et interrogé plus de trois cents soldats ou leurs familles. Il a réuni trente mille documents et détaillé les origines juives de deux maréchaux de camps, dix généraux, quatorze colonels et trente majors. Il a déclaré: "Pendant que ces soldats servaient, beaucoup de leurs parents juifs étaient tués dans les camps de concentration. Près de deux mille trois cents parents juifs d'un groupe de mille soldats dont j'ai étudié le cas ont été victimes de l'Holocauste -- des cousins, des tantes, des oncles, des grands-parents, des pères, des mères. L'un des soldats interrogés était un vétéran de la Wehrmacht qui visita le camp de concentration de Sachsenhausen en 1942, arborant sa Croix de fer gagnée sur le champ de bataille. Interpellé par un officier SS, il répondit qu'il était venu voir son père, un juif. L'officier SS dit: "Si vous ne portiez pas cette médaille, je vous enverrais immédiatement rejoindre votre père." Mais un autre homme interrogé, âgé maintenant de soixante-seize ans et vivant en Allemagne, était un juif pur, qui s'était réfugié en France occupée en 1940 et s'y était enrôlé dans la Waffen SS sous un faux nom. M. Rigg dit que les gens qu'il a interrogés étaient incapables de trouver leur place dans l'Histoire. "Ils ne savent pas où ils se situent," dit-il. "Si j'ai servi dans l'armée allemande et que ma mère est morte à Auschwitz, suis-je victime ou bourreau? Ces gens ne peuvent raconter leur histoire nulle part, parce qu'on n'a jamais rien écrit sur eux. Personne ne pensait qu'il y avait lieu de le faire." Il dit que les Mischlinge ont été ignorés parce que ni l'un ni l'autre camp ne les réclamait. "Les Allemands qui se sentent coupables ne veulent pas parler d'eux. La communauté juive ne veut pas les revendiquer parce que c'est contraire à tout ce qu'on leur a enseigné de l'Holocauste," dit-il. Le Dr Jonathan Steinberg, assistant d'histoire de l'Europe contemporaine à Cambridge, qui dirige les recherches de M. Rigg, dit que ces découvertes n'ont pas été faites plus tôt "parce que les documents ne se trouvaient pas là où les chercheurs ordinaires seraient allés les chercher." Les historiens n'avaient aucune raison de se pencher sur les milliers de "dossiers individuels absolument normaux". "Bryan Rigg n'aurait pas regardé non plus mais il a trouvé les gens eux-mêmes et ils l'ont amenés jusqu'aux dossiers," dit-il. M. Steinberg, auteur d'une étude comparative sur le traitement des juifs dans les armées allemande et italienne, dit que les découvertes de M. Rigg mettent à nu un "chapitre humain incroyable" concernant les officiers les plus gradés. "Cela complique la réalité de l'Etat nazi ," dit-il. Les recherches de M. Rigg vont modifier à la fois la querelle sur le rôle personnel d'Hitler dans l'Holocauste et le débat sur l'antisémitisme des Allemands de la rue. Les cas étudiés par M. Rigg révèlent des expériences différentes. Certains étaient des juifs pratiquants; d'autres ne se considéraient pas comme juifs, malgré la définition légale. Certains ont gardé leurs origines juives secrètes, d'autres n'ont pas pu les cacher. L'étude montre comment l'intolérance nazie envers les sangs mêlés s'est durcie pendant la guerre. En 1944, même les officiers très gradés dont la présence avait été tolérée furent démis: le commandement nazi révoqua les déclarations de sang allemand signées par Hitler. A cette époque, une bonne partie des demi-juifs qui avaient commencé la guerre dans la Wehrmacht travaillaient pour l'Organisation Todt, le programme de travaux publics nazi, dans des camps de travail forcé. Les honneurs de la patrie pour la race haie Le commandement nazi a attribué la décoration militaire la plus importantes, la Ritterkreuz, à des soldats qu'il savait être d'origine juive. Le major Robert Borchardt gagna la Ritterkreuz sur le front russe mais, après avoir été capturé par les Alliés, retrouva son père juif en Angleterre. Borchardt fut exclu de l'armée en 1934 parce qu'il était moitié juif mais il fut réintégré la même année après avoir reçu d'Hitler sa déclaration de sang allemand et envoyé en Chine pour assister l'armée de Tchiang Kai Chek. En 1941 il se trouvait à la tête d'une compagnie de chars et, en août 1941, il reçu la Ritterkreuz pour sa campagne de Russie. Il fut transféré dans l'Afrika Korps de Rommel et fait prisonnier à El-Alamein. Vers la fin de 1944, il est prisonnier de guerre et retrouve son père juif qui s'était échappé d'Allemagne avant la guerre. En 1946, il retourne en Allemagne parce que, explique sa femme, "il fallait bien que quelqu'un rentre pour reconstruire le pays". En 1983, peu avant sa mort, il déclara à des lycéens de sa ville: "Beaucoup de juifs ou de demi-juifs allemands combattirent pendant la première et même la seconde guerre mondiale parce qu'ils croyaient faire honneur à leur patrie en servant dans l'armée." Le colonel Walter Hollaender reçut la Ritterkreuz, équivalent de [la Croix de guerre] mais sa promotion fut barrée parce qu'il était à moitié juif. Il fut profondément troublé lors d'une visite au ghetto de Varsovie en 1943 par le spectacle de la persécution des juifs par les Allemands. Hollaender était entré dans l'armée de la République de Weimar, en 1922. Sa mère était juive et son dossier militaire montre qu'en 1934, le quartier général à Berlin écrit qu'il n'est "pas aryen" mais, en sa faveur, qu'il a combattu contre les communistes en 1923-1924. Le bureau du personnel pensait qu'il devait rester dans l'armée mais les origines juives de Hollaender perturbait ses collègues à l'école militaire où il était affecté et il fut transféré en Chine; Hitler le récompensa par la médaille de service honorable en 1936 puis, en 1939, après avoir examiné des photos de lui, son dossier et ses évaluations, lui donna la déclaration de sang allemand, le Genehmigung. Les états de service de Hollaender étaient excellents et il reçut la Croix de fer après avoir commandé une compagnie de lance-grenades en Pologne. Il reçut la Ritterkreuz en juillet 1943, après avoir détruit vingt-et-un chars russes pendant la bataille de Koursk. Mais en 1943, ses origines juives barrèrent à Hollaender la promotion au rang de général. D'après sa femme, que M. Rigg a interrogée, Hollaender, la même année, en rentrant chez lui en permission, passa par le ghetto de Varsovie. D'après sa femme, sa visite au ghetto "le détruisit moralement". Il regagna son régiment profondément troublé et son dossier personnel notait, en 1944, qu'il était trop indépendant et difficile à manier. Il fut fait prisonnier par les Russes en Octobre 1944 et passa douze ans dans une prison russe. LA DECOUVERTE DE L'HOMME QUI A SAUVE SCHNEERSOHN L'étude de Bryan Rigg éclaire l'un des plus étranges épisodes de 1939: le sauvetage par des soldats allemands du chef des lubavitchi, juifs ultra-orthodoxes, de Varsovie. D'après la tradition des juifs lubavitchi, devenus un groupe politique très influent en Israël et à New York, le Rebbe, ou chef dynastique, fut sauvé par un soldat allemand. Mais l'histoire semblait trop fantastique pour être vraie. Bryan Rigga identifié le soldat et prouvé son identité juive. Quand les nazis envahirent la Pologne en septembre 1939, le rabbin Joseph Schneersohn, l'un des plus grand érudits juifs du monde, se trouva pris au piège à Varsovie. Le destin du rabbin avait une signification particulière pour des milliers de juifs dans le monde. Le hassidisme considère le rebbe comme un être humain doté de pouvoirs spirituels supérieurs qui lui permet d'être l'intermédiaire entre Dieu et les hommes. Certains lubavitchi croient que le septième rebbe, Menachem Mendel Schneersohn, mort en 1994, est le Messie et attendent son retour. Sa tombe, à New York, est maintenant un lieu de pèlerinage. Le sixième rebbe, Joseph Schneersohn, était le beau-père de Mendel et avait lui-même succédé à son père à sa mort en 1920. En septembre 1939, lorsque les lubavitchi d'Amérique apprirent que leur chef révéré était enfermé dans Varsovie, ils demandèrent l'aide du secrétaire d'Etat américain, Cordell Hull. Hull transmit l'appel au consul général américain à Berlin qui, à son tour, demanda l'aide d'Helmut Wohlthat, l'administrateur en chef du plan de quatre ans de Goering. Wohlthat fit appel à l'amiral Wilhelm Canaris, chef de l'Abwehr, le service de renseignements militaires. Canaris envoya une troupe d'hommes à Varsovie. Ils découvrirent le Rebbe et son entourage, qui ne se seraient sûrement pas fait connaître à un groupe de soldats allemands, les guidèrent pour traverser l'Allemagne et leur firent traverser la Lituanie d'où ils gagnèrent l'Amérique. Le secrétaire du rabbin Schneersohn décrit ainsi leur voyage périlleux à partir de Varsovie: "Les soldats allemands, sanguinaires comme des bêtes sauvages, s'excitaient contre notre groupe d'hommes juifs dès qu'ils voyaient nos barbes et nos boucles. Un juif allemand, qui avait combattu pendant la première guerre mondiale et dont l'uniforme était couvert de décorations, aida le rebbe et sa famille à échapper au danger. Plusieurs fois durant le voyage, des soldats nazis nous menacèrent, mais ce juif hurlait contre eux et leur disait qu'il avait des ordres spéciaux pour accompagner ces juifs jusqu'à Berlin." Récemment encore, la participation d'un officier juif au sauvetage du Rebbe et à la préservation de la dynastie lubavitchi semblait incroyable. Mais les recherches de M. Rigg ont identifié l'homme, le lieutenant-colonel Dr Ernst Bloch, l'un des soixante-dix-sept officiers de grade élevé de la liste de janvier 1944. Son père, le Dr Oscar Bloch, était juif. Bloch était un vétéran de la première guerre mondiale, où il s'était engagé dans l'infanterie en 1916. Il combattit à Verdun, sur la Somme, en Champagne et en Flandre. Il avait été défiguré par une blessure de baïonnette dans les tranchées. Canaris recruta Bloch dans l'Abwehr en 1935 et le chargea de réunir des renseignements sur le potentiel industriel des autres pays. Canaris porta la question des origines juives de Bloch devant Hitler en 1939. Après avoir regardé les photos de Bloch et son dossier militaire, Hitler signa le document officiel qui portait: "Je, soussigné, Adolf Hitler, chef de la nation allemande, reconnaît que le major Ernst Bloch est de sang allemand. Cependant, après la guerre, Ernst Bloch sera réévalué afin de voir s'il est toujours digne de ce titre." Le 1er juillet 1940, Hitler promut Bloch lieutenant-colonel. Il reçut la croix de fer et plusieurs décorations pour ses services. Mais en septembre 1944, Heinrich Himmler découvrit ses origines juives et ordonna que cet officier, devenu colonel, fût démis. Il fut suspendu de l'armée en octobre 1944 et fut exclu officiellement par Hitler en février 1945. Une séance de cinéma sert de révélateur C'est une rencontre de hasard, dans un cinéma allemand, qui a éveillé l'intérêt de Bryan Rigg pour l'histoire extraordinaire qu'il a découverte depuis. Il était à Berlin pendant l'été 1992 et alla voir Europa, Europa, un film de Salomon Perel qui raconte l'histoire d'un juif qui dissimula son identité et combattit dans les rangs allemands. M. Rigg avait aidé un monsieur âgé à trouver un siège dans le cinéma bondé. Il lui demanda ensuite ce qu'il pensait du film. L'Allemand, encouragé par ce qu'il venait de voir, lui dévoila l'histoire de sa vie: ils parlèrent jusqu'à l'aube. Il était juif et, en 1938, avait obtenu de faux papiers et s'était enrôlé dans l'armée allemande. Il y avait combattu en Pologne, en France et en Russie. A la fin de la guerre, il avait été fait prisonnier par les Russes et interné dans un camp de concentration de Sibérie pendant cinq ans; il n'était rentré en Allemagne qu'en 1950. Cette rencontre fortuite prit toute son importance quelques semaines plus tard, lorsque M. Rigg étudia son arbre généalogique. "En Amérique, on vous demande sans arrêt d'où vous êtes originaire", dit-il. Il savait que sa famille maternelle était allemande mais sa parentèle refusait de répondre à ses questions. "Mon imagination envisageait les possibilités les moins réjouissantes. Il me fallait connaître la vérité, quelle qu'elle soit", dit-il. La vérité était inattendue. Dans les archives de Leipzig se trouvait le nom de son arrière grand-mère avec la mention: "religion mosaïque". L'étudiant élevé dans une famille protestante du Texas apprit que ses ancêtres allemands étaient juifs. Ses arrière-grands-parents, lorsqu'ils vinrent d'Allemagne en Amérique, se firent chrétiens, dissimulant leurs origines juives. Mais, comme le découvrit M. Rigg, ceux de la famille qui ne quittèrent pas l'Allemagne étaient restés juifs. La soeur de son arrière grand-mère était morte à Auschwitz avec toute sa famille. D'autres cousins éloignés, juifs allemands étaient morts au combat dans les rangs de la Wehrmacht. L'été suivant, il retourna en Allemagne pour interroger l'homme qu'il avait rencontré au cinéma. Et en hiver, il alla à Jérusalem pour étudier le judaïsme et l'holocauste. M. Rigg ne dissimule pas son investissement personnel dans l'histoire qu'il étudie. Il le dit franchement dans les lettres qu'il envoie pour demander des entrevues. Les survivants de l'holocauste lui racontent librement leur histoire, sans doute parce qu'ils sentent qu'il en est lui-même obsédé. L'obsession semble avoir pris possession de toute sa vie. On devine, à le voir, ce qu'il était auparavant: 1m85, 90 kg, carrure d'athlète et mains comme des battoirs. Quand il était lycéen, au Texas, c'était un joueur de football américain vedette et d'ailleurs il continua à jouer à Yale. Mais c'est durant son année de préparation à l'université qu'il entama sa transformation en étudiant-chercheur. A Yale, il obtint une bourse de recherche à Cambridge, où il se trouve depuis octobre [1996] à Darwin College. Il y mène ses recherches sans s'occuper de l'historiographie de la question, puisque le phénomène qu'il étudie a été très largement ignoré par la communauté scientifique. La chambre d'étudiant de M. Rigg, à Cambridge, est presque vide de livres. A leur place, un cadre de lit occupait le centre des lieux jusqu'à la semaine dernière; c'est là qu'il gardait les fichiers de ses entretiens. La semaine dernière, il a tout mis en lieu sûr. Il montre ses instruments de recherche: un sac à dos, une caméra vidéo et son trépied, un ordinateur portable, un fax et l'annuaire téléphonique allemand sur CD-rom. Ce dernier lui permet de retrouver la trace de gens dont il a trouvé les noms dans les archives allemandes ou dont il a entendu parler au cours de précédents entretiens et qu'il suppose être juifs et anciens combattants [allemands]. Il leur écrit alors, pour vérifier leur identité et demander des entretiens. Il est allé à Istamboul, Vancouver, Stockholm et Rome, mais la plupart de ces gens vivent en Allemagne. En train, il a pris l'habitude de s'asseoir à côte des personnes âgées pour pouvoir leur parler de son projet. Plus de douze fois, il a ainsi découvert des juifs qui avaient servi dans l'armée. Quelques exemples Joseph Hammburger, qui a demandé que son nom reste secret, est un juif pratiquant qui a dissimulé sa religion et servi dans la Wehrmacht. Agé aujourd'hui de quatre-vingt-deux ans, il vit dans le nord de l'Allemagne. Sa famille est morte dans l'holocauste. Il est issu d'une famille juive mais, avant la guerre, il s'est installé dans le sud de l'Allemagne en adoptant une nouvelle identité, non-juive, et a fait une école d'application pour officiers. Devenu officier, il a épousée une juive qu'il a fait venir à cette fin de sa ville d'origine. Il a servi dans l'armée pendant six ans et demi et atteint le grade de capitaine. Il dit être resté juif pratiquant pendant toute la durée de son engagement dans l'armée sans que personne le sache. Le maréchal de camp Erhard Milch, ami personnel d'Hermann Goering est l'officier juif le plus élevé dans la hiérarchie. Né en 1892, il devint président de la Lufthansa en 1926 et chef du ministère de l'air en 1935. A ce titre, il définit la construction aéronautique allemande et transforme la Luftwaffe. Son père, Anton Milch, était juif. La réponse des autorités nazies fut de changer la filiation de Milch. Bryan Rigg a découvert un document, daté du 7 août 1935, alors que Milch était général de division, dans lequel Goering dit: "Hitler a déclaré qu'Ehrard Milch était d'ascendance aryenne Nous avons vu que son vrai père était Karl Brauer. Ses frères et soeurs sont aussi aryens." Brauer était l'oncle maternel d'Ehrard. Les nazis préféraient l'inceste à la judéité. Milch fut condamné au procès de Nuremberg et emprisonné de 1945 à 1955. Il est mort en 1972. Le grand-père d'Helmut Schmidt, chancelier d'Allemagne de l'Ouest de 1974 à 1982, était juif, mais sa mère ne le lui a appris qu'à la fin de son adolescence, au moment où il s'apprêtait à entrer dans les Jeunesses hitlériennes. La chose avait été tenue secrète parce que le père d'Helmut Schmidt était un enfant naturel. Helmut Schmidt, né en décembre 1918, garda ses origines juives secrètes et devint lieutenant dans la Luftwaffe. Helmut Wilberg est l'un des pères de la Blitzkrieg qui, pendant la première guerre mondiale, soutint les offensives de l'infanterie allemande. Il était chef d'une escadre volante allemande engagée dans la guerre d'Espagne en 1936 du côté de Franco. Il reçut la Croix de Chevalier. Il fut directeur d'une école de pilotes et atteint le grade de "général de la flotte". Sa mère était juive mais un document de son dossier, daté du 30 avril 1940, déclare: "Après beaucoup de recherches sur mes ancêtres, je pense que je ne suis pas juif et je sais ce que cela signifie. Si je ne réponds pas à ces questions je serai immédiatement démis de mes fonctions." Il mourut en vol en 1941. Edgar Jacobson, pseudonyme d'un homme qui ne veut pas révéler son identité, était un pur juif d'après la définition nazie, mais non-pratiquant. Il a épousé une non-juive qui est toujours vivante. Il était réalisateur de cinéma et travaillait à l'office de la propagande à Paris en 1941. Il reçut la Croix de Fer de première classe en 1941. La même année, sa soeur, qui portait l'étoile jaune, essaya d'entrer à une réunion nazie mais l'accès lui fut barré. Elle expliqua à ceux qui l'empêchaient d'entrer que son frère était major dans l'armée. On fit une enquête et Jacobson fut traduit devant une cour martiale et emprisonné pour fausse déclaration à propos de ses origines; il fut exclu de l'armée en tant que "juif". Plus tard il fut envoyé en camp de travail où il dut travailler sous les ordres d'un officier moins gradé que lui. L'officier se plaignit de cette injustice et Jacobson reçut une compensation des autorités allemandes après la guerre. Sa soeur, qui fut envoyé à Theresienstadt, survécut à la guerre. -------------------------------------------------------------------------------- Ce texte a été affiché sur Internet à des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation mesurée par le Secrétariat international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat est . L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA. Afficher un texte sur le Web équivaut à mettre un document sur le rayonnage d'une bibliothèque publique. Cela nous coûte un peu d'argent et de travail. Nous pensons que c'est le lecteur volontaire qui en profite et nous le supposons capable de penser par lui-même. 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Encore de la lecture.............
BRENNER Lenni Zionism in the Age of the Dictators --- A Reappraisal. Westport (Coonecticut) & Beckenham (Kent), Lawrence Hill @ Croom Helm, 1983. (pdf - 236 p. - 2,9 M ) A second edition: American Education Trust (1998) has been quickly sold out. C'est un livre fondamental. L'auteur a fouillé les archives du mouvement sioniste et a trouvé les preuves que les dirigeants sionistes ont cherché le patronage et le soutien des régimes nazi et fascistes. Hier comme aujourd'hui, il n'y a pas de limite, morale ou politique, à ce que les leaders juifs sont prêts à accepter pour établir et maintenir un Etat juif. Les sionistes ne veulent pas entendre parler de ce livre. L'auteur, un trotskyste américain, a fini par se rallier au principe d'une guerre contre les peuples du Proche-Orient. Mais auparavant il a souhaité l'éradication des révisionniste "qui n'ont pas le droit d'exister". Les trotskystes sont des Béria virtuels, on le sait. In this book, Lenni Brenner searches through the Zionist record - and finds evidence that it sought the patronage and benevolence of avowed anti-Semites and, ultimately, the collaboration of the Fascists and the Nazis. In a carefully researched and closely reasoned work, he shows how from the beginning Zionist leaders were prepared to go to almost any length to achieve the goal of a separate Jewish State. msawri
I love Bush, il m'est déjà arrivé de réagir à un de tes commentaires dans le même site te dénommant l'amoureux de Bush. Je ne me rappelle pas dans quel contexte. Il me semble que tu es mentalement malade. Si tu tiens toujours à cracher ton venin sur les musulmans, je vous conseille d'adhérer au mouvement d'Al-Quaîda ou bien d'aller t'installer avec les sionistes à Tel-Aviv. Je ne vois pas la liaison entre ton ignoble et monsonger exposé et l'article ci-dessus. Tu es totalement hors sujet. Tu es un individu haineux qui ne se complait qu'en crachant des invectines et des insultes. Un peu de sagesse, quittes les lieux et va perdre ton temps ailleurs. A l'époque dont tu parles un état nazi l'Allemagne, un état fassiste l'Italie et l' empire Ottoman dont la palestine était sous domination étaient en guerre contre les autres nations europeennes. La Grande Bretagne, profitant des conflits en cours a déployé autant que ses complices, tous les efforts possibles pour présenter sur un plateau l'état d'
Esraêl aux sionistes bannissaient et massacraient les palestiniens spoliant leurs terres pour s'y installer. Dans de telles conditions, avec qui veux-tu que le grand Mufti de Réjusalem doit s'allier ? Avec la Grande Bretagne ? En ce qui concerne notre article. Pourquoi encore une ou deux ans ? Pour parfaire leurs démocratie en Irak ou bien terminer leur sale besogne détruire ce qui en reste ? Il est temps et loisir que la première puissance mondiale reconnaisse ses erreurs et ses torts. Agissant ainsi, elle aura l'estime de tous les peubles déjà disposés à tourner la page sur le passé pour se consilier avec la grande Amérique. ledaron
Salam aleykoum Msawri,tu perds ton temps face a l'amoureux (transi) de bush.Il n'est qu'un provocateur parmi tant d'autres.Leurs tres faibles connaissances ne leur permettent pas de discourir,ils ne font qu'aboyer ( leur seul systeme de communication ) et la caravane passe.
Pour ce qui concerne l'Irak,les ricains ne maitrisent plus rien mais leur orgueil leur empechera de l'avouer.Ils Precipitent la fin de l'empire.Wal hamdouliLLAH. *Pour l'episode du mufti de Jerusalem,les allemands avaient promis de debarasser la region de la tutelle anglaise ( voir aussi episode des oustachis croates);mettant ainsi en application le principe :" les enemis de mes enemis sont mes amis". |
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