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 François CARMIGNOLA
Samedi 29 Octobre 2016

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@Melen L'affirmation de la diversité de quelque chose peut avoir deux conséquences: soit cette chose explose et n'a plus d'unité et cesse donc d'exister soit elle reste unique mais doit assumer sa cohérence.
Si ce que vous dites est vrai (qu'il n'y a pas d'islam) alors il n'y a que ses manifestations désagréables et donc la totalité du discours islamique doit lui être attribué et impitoyablement éradiqué. C'est l'avis de certains. Sinon, il y a bien un islam, et sa diversité géographique et nationale doit expliquer le discours terroriste et le refuser explicitement. Et non pas l'excuser sournoisement, comme tout le reste du monde en a l'impression.

Quand aux cultures, vous confondez, l'Islam (avec un grand "i") désigne précisément ce que vous appelez l'"arabe" et qui n'a rien d'arabe car c'est l'ensemble des pratiques culturelles attachées au monde musulman en général, qu'il soit perse ou soudanais. Cet Islam là a une cohérence, revendiquée bien au delà des djihadistes, et vous le savez très bien.
La preuve: votre allusion maladroite à l'"arabité" qui est le coeur du drame islamique: l'Islam est d'abord une conquête militaire qui utilisa l'islam (la religion, avec un petit "i") pour imposer sa domination à des peuples vaincus. Ceux ci, en majorité non arabes, souffrent toujours de cette identité volée qu'il tentèrent de restaurer obscurément de toutes les manières possibles.
Aujourd'hui la globalisation occidentale découvre le pot aux roses: et cela explose ! Comme toujours, en de pareilles circonstances, les pires violences se manifestent. On n'abandonne pas sa religion gratuitement.