Il est bien molasson, cet article. On aurait au moins pu mentionner que l’on a là un cas type de l’islamophobie à la Française : 1) d’abord, on interdit la construction d’une mosquée, ou comme ici, on la leur sucre pour en faire une bibliothèque. 2) Du coup, les musulmans se retrouvent sans lieu de prière et doivent donc se contenter de la rue, ce qui n’est évidemment pas un choix (la preuve, c’est qu’avant, ils allaient à leur mosquée, pas dans la rue). 3) Et là, troisième temps de l’opération, les hypocrites qui leur ont sucré la mosquée et jetés dans la rue les accusent de vouloir « coloniser l’espace public », de ne pas respecter la « laïcité », voire de « faire de la provocation » etc. tout en se présentant eux de façon flatteuse, à bon marché, comme des « républicains », la Marseillaise à la bouche (histoire mine de rien de signifier que les musulmans ne sont eux pas des « bons Français ») alors même qu’ils s’attaquent à la liberté religieuse, un pilier de la République.
En somme, la tactique classique consistant à coincer les musulmans entre le marteau et l’enclume, en ne leur laissant aucune option, ni la mosquée, ni la rue, ni l’espoir de trouver un nouveau lieu de culte.
A croire qu’ils devraient aller sur la planète Mars, ce qui est sans doute le but de cette opération assez tristement typique en France et qui nous vaut maintenant à travers le monde, States, Canada et Royaume-Uni y compris, la réputation d’un pays qui s’attaque à la liberté de conscience et de religion (surtout des musulmans, ce qui fait qu’on passe aussi pour des islamophones racistes) libertés pourtant inscrite dans tous ses grands textes de lois.