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P-O:Hausse du taux de soutien pour le Hamas (sondage) 15/01/2006
Le taux de soutien au Mouvement de résistance islamique (Hamas) a connu récemment une hausse mais reste inférieur de quatre points de pourcentage au Mouvement de libération nationale palestinien (Fatah) au pouvoir.
Les résultats d'un sondage effectué par l'Université de Ber Zeit à Ramallah, publiés samedi, dix jours avant la tenue des élections du Conseil législatif palestinien (CLP), ont montré que 31% des personnes interrogées voteraient pour le Hamas, alors que le Fatah prendrait la tête dans les élections avec un taux de soutien de 35%. Des sondages menés auparavant par différents organes non gouvernementaux ont montré que l'écart de soutien entre le Hamas et le Fatah restait environ dix points de pourcentage, bien que celui-là jouisse d'une popularité assez élevée. Selon les médias locaux, la hausse du taux de soutien pour le Hamas pourrait rendre plus incertains les résultats des élections du CLP. La participation, pour la première fois, du Hamas aux élections du CLP, prévues le 25 janvier, serait un défi puissant au Fatah. Décès de l'emir du Koweït Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah 15/01/2006
L'émir du Koweït, Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, victime d'une hémorragie cérébrale en septembre 2001, est décédé dimanche à l'âge de 77 ans, après 27 ans de pouvoir. Selon la Constitution koweïtienne, le prince héritier Cheikh Saad est appelé automatiquement à succéder à l'émir décédé. Il deviendra officiellement émir après la prestation du serment au cours d'une session extraordinaire du Parlement élu. La police et la garde nationale ont été mobilisées immédiatement après l'annonce du décès de l'émir. Des Koweïtiens en deuil ont commencé à se rassembler devant le Palais Dasman. L'épisode le plus sombre du règne de l'émir défunt remonte au 2 août 1990 avec l'invasion et l'occupation pendant sept mois de son pays par les troupes irakiennes. La famille régnante avait échappé de justesse à la capture en se réfugiant en Arabie Saoudite.
Intervention policière contre 'la soupe au porc' à Strasbourg 14/01/2006
La police est intervenue à Strasbourg pour empêcher la distribution d'une "soupe au cochon" organisée par le collectif d'extrême-droite "Solidarité alsacienne" malgré son interdiction par le préfet.
Les policiers ont dispersé dans le calme une dizaine de personnes qui avaient installé un stand de distribution de soupe et ils les ont contraint à ranger leur matériel. Il n'y a pas eu d'interpellation mais Chantal Spieler, animatrice du collectif, a été brièvement conduite au commissariat pour notification des arrêtés préfectoraux. Invoquant le "trouble à l'ordre public", le préfet du Bas-Rhin a interdit cette distribution place de la gare dans un premier arrêté vendredi, décision étendue samedi à la place Saint-Etienne, au coeur de la vieille ville, où les militants avaient décidé de se replier. "Il n'est pas question pour nous d'accepter cette infamie qui met en cause la liberté des Alsaciens, des Français, des Européens", a déclaré Robert Spieler, ancien député du Front national et fondateur du mouvement Alsace d'abord, à l'origine de l'initiative avec son épouse Chantal. Il a annoncé son intention d'attaquer les deux arrêtés en référé devant le tribunal administratif. La "soupe au cochon" a été dénoncée par les partis de gauche et d'extrême-gauche, par les associations antiracistes mais aussi par la municipalité UMP de Strasbourg. Ils dénoncent son caractère discriminatoire envers les juifs et les musulmans, dont la religion interdit la consommation de porc. Solidarité alsacienne a repris une initiative déjà menée à Paris et à Nice par des militants proches du "Bloc identitaire", résurgence d'Unité radicale, groupe néo-nazi. A Paris, la soupe a aussi été interdite mais pas à Nice. Condoléances du président du CFCM après le drame de La Mecque 13/01/2006
Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a adressé vendredi ses condoléances aux familles des victimes de la bousculade, qui a tué 345 personnes et a blessé 289 autres, au pèlerinage de La Mecque jeudi.
"Nous apprenons avec consternation le drame qui a frappé les lieux saints de l'islam à Mina en Arabie saoudite", a indiqué M. Boubakeur dans un communiqué. "En ce moment sacré du pèlerinage, nos pensées et nos condoléances vont aux familles des disparus ainsi qu'aux très nombreux pèlerins rescapés mais blessés dans la bousculade qui a malheureusement tourné au tragique", a-t-il poursuivi. "Nos pensées et nos prières vont également aux douze familles françaises de Clermont-Ferrand qui ont été éprouvées par la disparition accidentelle de leurs proches la semaine dernière à La Mecque", a conclu M.Boubakeur. L'Iran ne 'cèdera pas d'un iota' sur le nucléaire 13/01/2006
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré vendredi que son pays ne "cèderait pas d'un iota" au sujet du nucléaire, notamment le cycle du combustible nucléaire, malgré les menaces de l'envoi du dossier iranien au Conseil de sécurité de l'Onu.
"Ils (les Européens) nous disent de renoncer à l'énergie nucléaire et nous promettent de nous fournir du combustible nucléaire (...) mais ils ne nous donnent même pas des médicaments vitaux", a déclaré le président iranien, cité par l'agence estudiantine Isna. "Comment pouvons-nous alors leur faire confiance et ne pas produire de combustible nucléaire?", a-t-il demandé. "Avec sagesse et puissance, le gouvernement résistera et défendra le droit du peuple iranien", a-t-il ajouté. "Le gouvernement ne cèdera pas d'un iota pour défendre le droit du peuple", a-t-il dit, dans un discours prononcé dans une ville du sud de l'Iran. "L'Iran n'acceptera pas que certains pays possèdent la science et la technologie et que d'autres en soient privés", a-t-il déclaré. "Nous voulons la paix et des relations pacifiques avec tous les peuples (...) mais pas une paix unilatérale et imposée", a-t-il poursuivi Près de 20 000 étrangers expulsés de France en 2005 13/01/2006
19 841 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de France en 2005, un chiffre en hausse de 26,7 % par rapport à 2004, selon des chiffres publiés hier, au moment où le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy annonçait un projet de loi favorisant l’immigration « choisie ». En présentant ses vœux, Nicolas Sarkozy a dit sa volonté de s’en prendre à l’immigration irrégulière, « facteur de déstabilisation ». Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de disposer de conditions de logement et de ressources adaptées, et d’« éviter les détournements du mariage à des fins d’immigration clandestine ».
Les services secrets allemands auraient aidé les États-Unis en Irak 13/01/2006
Les services de renseignements allemands ont apporté leur soutien actif aux troupes américaines en Irak au printemps 2003, malgré le refus du gouvernement allemand de s’associer au conflit, ont rapporté hier le quotidien Süddeutsche Zeitung et la chaîne de télévision publique ARD. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a confirmé que le BND avait des employés à Bagdad, mais démenti un « soutien actif aux activités de combat » en Irak. Ces agents devaient « obtenir pour l’Allemagne un minimum d’informations sur l’évolution en Irak et le déroulement du conflit », a expliqué M. Steinmeier qui était à l’époque ministre à la chancellerie et responsable du contrôle des services secrets. Les États-Unis leur auraient demandé de « leur indiquer quelles étaient les cibles qui ne devaient pas être bombardées », selon le journal.
Un ancien fonctionnaire du ministère américain de la Défense a assuré pour sa part à l’ARD que les services secrets allemands avaient apporté « un soutien direct » dans l’identification des cibles à bombarder. Les services secrets allemands ont confirmé la présence de ces deux agents à Bagdad, mais nié avoir aidé les Américains à identifier des cibles de bombardements. Ces révélations ont suscité un tollé au sein de la classe politique allemande. Irak: Tarek Aziz « agonise » et « ne vivra pas plus d’un mois », selon son avocat 13/01/2006
La santé de l’ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz s’est « soudainement détériorée », a affirmé hier son avocat, ajoutant avoir entrepris des démarches pour tenter d’obtenir sa libération. « Il marchait avec difficulté lorsqu’il a été amené par les soldats américains. Il était incapable de se concentrer et il a perdu beaucoup de poids », a encore affirmé Me Ezzat. Il a aussi affirmé que son client « agonise » et ne vivrait pas plus d’un mois en raison d’une « embolie cérébrale et de maladies cardiaques ».
L’armée américaine a promis une réponse sur l’état de santé de l’ancien responsable détenu dans une prison de la région de Bagdad. Âgé de 69 ans, M. Aziz s’était rendu aux Américains peu après la prise de Bagdad en avril 2003. Chrétien chaldéen, il était l’un des rares dirigeants de l’ancien régime à parler l’anglais et de ce fait l’un des plus connus à l’étranger pendant les longues années durant lesquelles il a servi à la tête de la diplomatie, notamment lors de la crise et la guerre du Golfe USA: Polémiques autour de la construction de la plus grande mosquée de Boston 12/01/2006
Les travaux de construction de la plus grand mosquée de Boston dont le coût est estimé à 5,22 millions de dollars ont été arrêtés en raison des conflits entre les chefs musulmans et juifs.
La construction de la mosquée en question connaît un arrêt après l'avoir achever à 70 pour cent. Les chefs juifs accusent la société musulmane chargée de la réalisation de ce projet d'être une organisation d’extrémistes. La société musulmane a nié ces accusations et croit qu’elles visent à poser des obstacles à la construction de la mosquée en question. L’organisation islamique a également indiqué qu'elle n'avait jamais émis des propos ou acte contre des juifs. 700.000 musulmans habitent à Boston où vie également la plus grande communauté juive des Etats-Unis (240.000 personnes). Un responsable du Conseil sur les relations américaines islamiques (CAIR) basé à Washington DC, Arsalan Iftikhar, a indiqué que le cas de Boston est un indice de l'islamophobie croissante après le 11 septembre 2001. Nicolas Sarkozy réaffirme ses ambitions présidentielles 12/01/2006
Nicolas Sarkozy, pour qui "le risque ce n'est pas d'oser", a affirmé jeudi ses ambitions présidentielles avec un programme de candidat tous azimuts, mais il s'est bien gardé d'engager les hostilités avec son rival en puissance, Dominique de Villepin.
Plan de prévention de la délinquance, projet de loi sur l'immigration, réforme de la Constitution, mesures en faveur du pouvoir d'achat, loi sur le service minimum, plan de réduction des effectifs des fonctionnaires, refonte institutionnelle de l'Europe: le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a fait entendre sa différence lors de ses voeux à la presse. Lors de cet exercice de près de deux heures, après les voeux de Jacques Chirac et ceux de Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy s'est abstenu de toute critique frontale contre le président de la République et le Premier ministre, tout en reconnaissant avoir "la concurrence dans les veines". Il a salué les "voeux très pertinents à bien des aspects" de Jacques Chirac et a jugé que le chef du gouvernement avait fait du "bon travail" depuis six mois. Là s'arrête l'unanimisme du candidat Sarkozy, qui exclut toutefois de rompre prématurément avec la solidarité gouvernementale pour s'engager dans la bataille élyséenne et lie son destin électoral au choix des adhérents de l'UMP lors du congrès de janvier 2007. Une prudence qu'il observe désormais aussi sur sa vie privée, se refusant à tout commentaire sur le retour annoncé de son épouse Cécilia, jadis mise en avant à des fins politiques. "On peut être solidaire et avoir des idées différentes et pour l'avenir porter une alternative différente", a-t-il résumé. Partisan d'une "rupture" en France, Nicolas Sarkozy a ainsi critiqué à mots couverts l'action gouvernementale en soulignant que la France ne pouvait "se contenter de demi-réformes" et que l'UMP était "devant" Matignon pour les propositions d'avenir. "L'énergie que l'on met à durer, on ne la met pas à faire", a-t-il par ailleurs décoché à l'adresse de Jacques Chirac en prônant une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels en France. Cette réforme institutionnelle, qui verrait également le chef de l'Etat rendre compte au Parlement et le Premier ministre, dépossédé par le quinquennat, "coordonner" l'action gouvernementale, figure en tête des changements que le président de l'UMP appelle de ses voeux. "Ma conviction est que la France a besoin de beaucoup changer, non pas pour se diluer dans le village planétaire, faire table rase du passé, cloner un modèle étranger, mais au contraire se retrouver", a-t-il souligné, se posant en agitateur d'idées. A Jacques Chirac, qui a pressé les membres du gouvernement de taire leurs ambitions en 2006, Nicolas Sarkozy réplique en effet que cette année pré-électorale doit être l'occasion de "débats nombreux, approfondis et sans tabou". "2006 sera une année d'action. Je forme le voeu que ce soit aussi une année de préparation de l'avenir", a-t-il déclaré. Bousculade au pèlerinage en Arabie saoudite: 346 morts et 289 blessés 12/01/2006
Une violente bousculade devant les stèles symbolisant Satan à Mina, à l'est de la Mecque, a fait au moins 345 morts et 289 blessés jeudi, selon le dernier bilan en date livré par le ministère saoudien de la Santé. Plusieurs témoins présents lors de ce dernier jour de pèlerinage annuel aux lieux saints de l'islam ont estimé qu'«un grand nombre des victimes provenait des pays du sud-est asiatique».
«Un grand nombre de personnes a été tué», a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mansour Al-Tourki. «Nous ne pouvons pas encore déterminer précisément le chiffre des morts car les équipes de secours sont encore en train de recenser et d'évacuer les morts et les blessés». Selon les premières informations, soixante-dix ambulances ont été dépêchées vers le lieu de l'accident et les sept centres hospitaliers de la Mecque et d'Arafat accueillent les victimes. Les télévisions satellitaires arabes ont montré en direct des images de plusieurs morts sur le site, couverts de draps blancs par les secouristes. Des versions contradictoires circulaient sur les causes et les circonstances du drame, qui s'est déroulé alors que les pèlerins lançaient des pierres contre trois stèles supposées symboliser Satan. Les victimes «ont été tuées en raison de la chute des bagages que portaient les pèlerins, ce qui a entraîné une bousculade à l'entrée est du pont des stèles», a estimé le ministère de l'Intérieur saoudien. D'autres témoins ont indiqué que les pèlerins qui s'empressaient d'accomplir les rituels avaient emporté leurs bagages avec eux pour regagner leurs foyers directement. Ces bagages seraient tombés des bus, créant la bousculade. «Les pèlerins se pressaient pour lancer les pierres sur la stèle et accomplir le rite du pèlerinage avant le coucher du soleil», a indiqué un porte-parole de l'armée. Selon un témoin cité par Al-Jazeera, des imams avaient émis une fatwa recommandant d'accomplir la lapidation dans l'après-midi. Selon un autre témoin cité par Al-Jazeera, la bousculade a eu lieu lorsque les policiers ont frayé un chemin à une haute personnalité au milieu de la foule. Le rituel de la lapidation est l'un des moments les plus à risques du pèlerinage. L'accident s'est déroulé au dernier jour du pèlerinage musulman auquel avaient participé pendant plusieurs jours quelque 2,5 millions de personnes. Des bousculades ont déjà eu lieu pendant le pèlerinage à la Mecque autour de ces stèles, notamment en 1994 (270 morts), 1998 (118 morts) et 2004 (251 morts). En 1990, une bousculade dans un tunnel à Mina due vraisemblablement à une panne du système de ventilation avait fait 1.426 morts, pour la plupart asiatiques. Le 6 janvier 2006, quelques jours avant le début du pèlerinage, un hôtel vétuste s'était effondré au centre de la Mecque, faisant 76 morts. Plus de 60.000 membres des services de sécurité, de secours et de santé ont été mobilisés cette année pour l'organisation du Hadj. Le Hadj est l'un des cinq piliers de l'islam, et doit être accompli au moins une fois dans leur vie par les musulmans qui en ont la capacité physique et financière. Amnesty dévoile de nouveaux témoignages accablants sur Guantanamo 12/01/2006
Quatre ans après les premiers transferts de prisonniers à Guantanamo, Amnesty, organisation de défense des droits humains, a rendu public, hier, de nouveaux témoignages de détenus affirmant avoir souffert tortures et humiliations à répétition dans le camp de détention américain sur l'île de Cuba.
Les premiers détenus étaient arrivés le 11 janvier 2002 dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme” engagée par Washington après les attentats contre New York et Washington quatre mois plus tôt. L'un des trois nouveaux témoignages recueillis semble confirmer la pratique des “enlèvements illégaux” pour le compte de la CIA, un détenu affirmant avoir été enlevé en Egypte, avant de réapparaître en Afghanistan et finalement d'être envoyé à Guantanamo. “J'ai été emprisonné en Afghanistan par les Américains, après avoir été arrêté en Egypte lors d'un court voyage d'affaires” a écrit Abdulsalam al-Hela, un Yéménite de 34 ans. Arrêté en septembre 2002, il aurait embarqué dans un petit avion de 20 places, menotté, aveuglé et baillonné. Il aurait alors “disparu” à Bakou (Azerbaïdjan), puis été détenu pendant deux ans dans quatre endroits différents en Afghanistan avant son transfert à Guantanamo le 17 septembre 2004. Il affirme y avoir été régulièrement battu, insulté et privé des soins médicaux dont il a besoin. Amnesty évoque également un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision Al-Jazira, Sami al Hajj, 35 ans, de nationalité soudanaise, arrêté par la police pakistanaise en décembre 2001, remis aux Américains et transféré à Guantanamo le 13 juin 2002. “Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires ont eu pour but de me faire dire qu'il y a une relation entre Al-Jazira et Al-Qaida”, a-t-il raconté. Comme al-Hela, Sami al Hajj affirme avoir été battu, notamment sur la plante des pieds, intimidé à l'aide de chiens. Il aurait également fait l'objet d'insultes racistes, été poussé du haut d'un escalier, placé à l'isolement pendant huit mois.Sami Al Hajj a également affirmé ne pas pouvoir obtenir les médicaments qu'il doit prendre à vie après un cancer de la gorge en 1998. Amnesty publie également le “journal” d'un troisième détenu identifié comme Jumah al-Dossari, écrit en juillet 2005. Ce Bhareini de 32 ans, qui affirme avoir été “vendu pour quelques dollars” par des troupes pakistanaises aux Américains, raconte en détail des interrogatoires musclés, à la fois en Afghanistan et à Guantanamo où il est détenu depuis janvier 2002. En Afghanistan, il raconte comment des soldats à Bagram jouait avec le Coran “comme s'ils jouaient au football”. A Guantanamo, il affirme avoir été interrogé à 600 reprises, placé à l'isolement sans raison, menacé de mort, stressé lors d'interrogatoires par de la musique jouée très fort, laissé pendant de longues heures dans une pièce glaciale sans eau ni nourriture, attaché à un anneau cimenté au sol, ou encore humilié par une femme soldat en sous-vêtements, ou par l'offre de magazines pornographiques. Il fait état de viols par des enquêteurs et des soldats, dont les victimes refusent d'être identifiées. Ces hommes, a précisé Sharon Critoph, l'une des responsables du rapport, sont à ce jour toujours emprisonnés à Guantanamo, où 43 détenus poursuivent actuellement une grève de la faim. Leur témoignage a été recueilli via les avocats qui ont pu leur rendre visite, Amnesty n'ayant pas accès au camp. “Il n'y a pas de mesure intermédiaire en ce qui concerne Guantanamo. Le centre de détention doit être fermé et une enquête doit être immédiatement menée sur les nombreuses informations faisant état d'actes de torture et de mauvais traitements depuis 2002”, a répété, hier, l'organisation de défense des droits humains. Message de soutien de M. Sarkozy aux musulmans de France 12/01/2006
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a adressé mercredi par l'intermédiaire du président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) Dalil Boubakeur un message de soutien aux musulmans de France, au deuxième jour de l'Aïd Al-Adha (fête du Sacrifice).
Le message de M. Sarkozy s'adresse en particulier "aux familles endeuillées par le malheur qui a frappé leurs douze pèlerins originaires du centre de la France, décédés accidentellement à La Mecque le 5 janvier", poursuit le communiqué. Le ministre a rappelé "l'engagement des autorités de l'Etat à renforcer, dans toute la mesure du possible, la sécurité des pèlerins partis de France pour La Mecque", selon le texte. Il a également souhaité que "les travaux associant la commission pèlerinage du CFCM et l'administration des ministères de l'Intérieur, du Tourisme et des Affaires étrangères permettent de mieux accompagner les démarches individuelles des pèlerins afin d'éviter des drames", ajoute le communiqué. Begag invite Sarkozy à favoriser la diversité aux législatives 11/01/2006
Azouz Begag, ministre délégué à l'Egalité des chances, a souhaité mercredi que Nicolas Sarkozy favorise la diversité des candidatures lors des investitures à l'UMP pour les élections législatives de 2007.
"Qu'il organise très rapidement - je pense qu'il va le faire pour les prochaines investitures aux législatives - la diversité qui lui tient à coeur aussi", a-t-il dit à l'issue du conseil des ministres. Azouz Begag demande que "tous les grands représentants des appareils politiques s'engagent d'ores et déjà à faire en sorte qu'au printemps 2007, à l'Assemblée nationale, toutes les nouvelles têtes qu'on va voir rentrer soient le reflet de quelque chose qui aura changé". Et d'ajouter: "Il faut que la gauche, derrière, fasse de la surenchère" dans ce domaine. Borloo et Begag présentent une loi pour l'égalité des chances 11/01/2006
Deux mois après la crise des banlieues, Jean-Louis Borloo et Azouz Begag ont présenté un projet de loi pour l'égalité des chances censé corriger les "insuffisances" du modèle d'intégration français.
Les mesures-phare du texte du ministre de l'Emploi et du ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances sont notamment l'apprentissage à 14 ans, le service civil volontaire, la création d'un contrat de responsabilité parentale ou encore la légalisation du "testing" (contrôles à l'improviste) dans les entreprises, les agences immobilières et les discothèques. "Tout est maintenant une affaire d'exécution. Efficacité et changements concrets doivent être au rendez-vous. Nos principes républicains ne sauraient être contredits par la réalité vécue au quotidien par nos concitoyens", a prévenu Jacques Chirac après les turbulences sociales de novembre 2005. "Cela vient compléter tous les efforts accomplis dans le cadre de la bataille pour l'emploi, du plan de cohésion sociale et du chantier de la rénovation urbaine", a estimé le chef de l'Etat. Le taux de chômage des jeunes en zone urbaine sensible (ZUS) atteint 38%, soit le double de la moyenne nationale. Le projet de loi prévoit des conditions d'accès privilégiées au contrat "jeune en entreprise" pour les jeunes issus des ZUS jusqu'à l'âge de 25 ans. Quinze nouvelles zones franches urbaines sont créées afin de "promouvoir l'emploi au bénéfice des habitants des quartiers en difficulté. Cent zones franches seront ainsi en place dans les cités. LES PARENTS EN LIGNE DE MIRE Le service civil volontaire, mesure annoncée par Jacques Chirac lors de la crise des banlieues, s'adresse à des jeunes de 16 à 25 ans sous la supervision de l'Agence de la cohésion sociale et de l'égalité des chances, dont la création a été annoncée le 8 novembre 2005. Ce service pourrait concerner 30.000 jeunes fin 2006 et 50.000 autres en 2007. Sa durée sera de six à douze mois. Dans tous les cas, les jeunes seront rémunérés ou recevront un pécule, plus des avantages divers (transport, logement, repas). L'autre volet de ce projet de loi concerne le renforcement de la lutte contre les discriminations. La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité sera habilitée à sanctionner les discriminations par des amendes pouvant aller jusqu'à 25.000 euros. Le "testing" devient en outre légal. Mesure controversée, le contrat de responsabilité parentale est maintenu pour les parents de mineurs délinquants. Si la famille ne le respecte pas, elle verra ses allocations suspendues provisoirement. Les pouvoirs des maires face aux "incivilités" seront renforcés. Des préfets à l'égalité des chances auront "pour tâche de tacler les discriminations" sur le terrain, pour reprendre les termes d'Azouz Begag. "Cela ne se résoud pas en une fois. Il y a la fois du symbole, du respect, des mesures de recrutement très aidées, très ciblées pour les quartiers", a résumé Jean-Louis Borloo. "C'est très difficile, il ne faut pas se raconter d'histoires, la République a été prise à revers depuis 25 ans", a-t-il ajouté. L'égalité des chances a été déclarée cette année grande cause nationale avec pour slogan "2006, on va voir la différence". Le neveu de Sadate veut boycotter le courrier venant d’Israël 11/01/2006
Quatre députés égyptiens, dont Talaat Sadate, neveu du défunt président Sadate, ont demandé le boycottage du courrier venant d’Israël pour protester contre un timbre insultant pour l’islam. Le quotidien indépendant Nahdet Masr a publié cette requête, assortie d’une demande au gouvernement égyptien d’intervenir auprès d’Israël pour exiger le retrait du timbre-poste « impie » non reproduit par le journal. Selon eux, ce timbre représenterait un muezzin lançant l’appel à la prière du haut d’un minaret comme s’il s’agissait d’un chanteur pop accompagné d’un orchestre devant un public de musulmans.
GB : un policier musulman accuse Scotland Yard de discrimination 11/01/2006
Le procès pour discrimination raciale engagé par un policier musulman d'origine indienne, Zaheer Zamir, contre Scotland Yard, a débuté mercredi à Londres, a-t-on appris de source judiciaire.
Zaheer Zamir, 28 ans, estime avoir été victime de discrimination raciale durant sa formation à l'école de Scotland Yard, à Hendon, au nord de Londres, en étant contraint ou bien de se raser complètement ou bien de laisser pousser sa barbe. Le policier a expliqué comment le sergent chargé de la formation l'avait un jour pointé du doigt devant toute la classe pour montrer qu'il n'était pas bien rasé. Ces allégations sont niées par Scotland Yard. "J'étais blessé et j'avais mal au coeur", a déclaré M. Zamir dans sa déclaration écrite au tribunal prud'homal de Stratford, dans l'est de Londres. "De telles remarques ne m'auraient pas été faites si j'avais été un blanc", a-t-il accusé. Un officier aurait également fait une blague raciste en classe, comparant les musulmans à un gadget érotique. "Je trouve que j'ai eu un début de carrière horrible à la police", a-t-il dit. Les débats devraient durer au moins deux semaines. Islamophobie: Bardot qualifie la France de 'terre d'accueil des égorgeurs' 11/01/2006
Brigitte Bardot a accusé mercredi le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Nicolas Sarkozy, de "lâcheté" face aux conditions d'abattage des moutons à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd el-Adha, affirmant que la France est devenue la "terre d'accueil des égorgeurs".
"Aujourd'hui, une fois de plus depuis 25 ans, la terre de France se gorge du sang de milliers de moutons sacrifiés de manière barbare (...) au nom d'une tradition musulmane qui nous est imposée, avec de plus en plus de violence, par la lâcheté des responsables gouvernementaux, dont vous faites partie", écrit la présidente de la fondation qui porte son nom, dans une lettre ouverte au ministre. Elle exige notamment que la méthode d'électronarcose, qui permet d'étourdir "les animaux sacrifiés pour la viande hallal avant la saignée" soit "d'urgence et impérativement mise en place". Selon elle, le recteur de la mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, avait donné son assentiment en février 2004 à cette méthode. Le 5 octobre, "vous m'aviez promis de faire le nécessaire (...). Depuis, je vous ai fait parvenir une dizaine de courriers afin de vous rappeler l'urgence de la situation... sans réponse de votre part", déplore Mme Bardot. Ce jour-là, absent du Conseil des ministres pour cause de "forte migraine", M. Sarkozy avait reçu l'ex-actrice pour discuter des conditions d'abattage des animaux. "Aujourd'hui, devant la multiplicité des sacrifices d'animaux livrés aux couteaux, dans des conditions d'effroi qui glacent l'horreur la plupart des Français, je vous interpelle officiellement pour vous dire que votre poste, votre pouvoir, vos promesses, sont aussi creux et inertes que ceux de notre actuel président", conclut Mme Bardot, dans sa lettre à M. Sarkozy. En juin 2004, elle avait été condamnée en juin à 5.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir tenu des propos incitant à la haine raciale dans son livre intitulé "Un cri dans le silence", où elle regrettait "l'islamisation de la France" et le danger que représentaient, selon elle, les musulmans présents dans l'Hexagone. P-O: Le Hamas lance une chaîne de télévision à Gaza 09/01/2006
Le Hamas lance dans la Bande de Gaza une chaîne de télévision baptisée "Al Aqsa Television", prélude à l'instauration d'une chaîne satellitaire qui veut s'inspirer d'Al Manar.
Si elle est opérationnelle dans les délais prévus, la chaîne pourrait aider la campagne du Hamas pour les élections législatives palestiniennes du 25 janvier, soulignent les observateurs. Le mouvement de la résistance islamique (Hamas) s'annonce comme un rival sérieux pour le Fatah au pouvoir. La chaîne était en préparation depuis six mois et restera en période d'essai pendant trois à six mois, selon Fathi Hamad, un responsable du mouvement islamique palestinien. "Le but est d'établir une culture islamique et une vision idéologique, scientifique et politique conforme à l'esprit de l'Islam", a-t-il déclaré lundi à la presse. La chaîne a diffusé la lecture de versets du Coran pendant une demi-heure dimanche, mais rien d'autre n'a été retransmis en raison de problèmes techniques, selon un responsable du Hamas ayant requis l'anonymat. Lorsqu'elle sera officiellement lancée, Al Aqsa Television sera la première chaîne privée de Gaza. Elle s'inspire de la chaîne satellitaire Al Manar. Al Manar possède des correspondants dans tout le Moyen-Orient, y compris en Israël, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Quand le Hezbollah attaque des cibles israéliennes, Al Manar retransmet souvent les images de ces actions. Jusqu'à récemment, le seul véritable message du Hamas était la résistance et la station de radio qu'il dirigeait depuis deux ans lui suffisait, souligne Moheib Nawati, un analyste politique de Gaza. Mais désormais, explique-t-il, le mouvement s'investit dans la politique palestinienne et veut une chaîne de télévision pour diffuser ses nouvelles idées. Les Américains ont peur d’un grand procès pour Saddam, affirme Jacques Vergès 09/01/2006
L’avocat français Jacques Vergès a affirmé que les États-unis avaient peur d’un grand procès pour Saddam Hussein et évitaient que le jugement du président irakien déchu soit public. « Les Américains ont peur d’un grand procès où tout sera mis sur la table ; montrer la collusion de Saddam avec l’Occident n’intéresse pas les États-Unis », a-t-il déclaré dans un entretien au journal tunisois Le Temps. Désigné pour défendre Saddam Hussein puis écarté du groupe d’avocats chargés de sa défense, Me Vergès a critiqué la manière dont se déroulait le procès : « Ils sont revenus 25 ans en arrière, avec des aveux sous couvert, un tribunal irakien, un public de policiers... afin d’éviter que le procès soit public. » « Si j’avais été dans ce procès, comme avocat de Saddam, j’aurais dit : “Un procès? Mais à quel titre ? Il était votre allié. Vous saviez tout” », a dit Me Vergès à la question de savoir qu’elle aurait été sa démarche pour défendre l’ex-dictateur.
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Points de vue - Conseil français du culte musulman (CFCM)
Face aux massacres à Gaza, des attitudes qui révèlent une trahison des valeurs universelles et des principes républicains
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