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Ayrault: 'nous sommes arrivés au bout du système de la Vè République'  29/06/2005

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a estimé mercredi soir sur Public Sénat que nous étions arrivés au bout du système de la Vème République qui s'est aggravé avec le quinquennat .

M. Ayrault a fait valoir que la logique des institutions françaises aurait été qu'au soir du 29 mai, le président se démette . Il a préféré se soumettre. Il s'est soumis à la loi de l'UMP, du président de l'UMP, M. Sarkozy qui a quasiment imposé ce qu'il voulait , a-t-il dit lors du Face à la presse de Public Sénat/Le Parisien.

Pour lui, il faut une réforme des institutions. Comme on lui demandait s'il était favorable à une VIè République , il a répliqué: pourquoi pas, mais à condition que l'on ne limite pas le débat sur l'évolution de nos institutions aux seules institutions étatiques, que l'on pose le problème de la démocratie, notamment la démocratie sociale .

Le chef de file des députés PS a jugé que la réforme de la durée du mandat présidentiel à cinq ans était une réforme inachevée . Il a rappelé que Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait prévu tout une série de dispositions pour rééquilibrer les pouvoirs en France et en particulier ceux du Parlement . Il y a un vrai déséquilibre , a-t-il dit.

Perquisition à Canal+ sur une opération avec Thomson  28/06/2005

La police financière a perquisitionné au siège de Canal+ à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) dans une enquête visant la revente en 2002 à Thomson d'une filiale de la chaîne de télévision, apprend-on de source proche du dossier.

Selon des informations du Canard enchaîné à paraître mercredi, cette opération a été ordonnée par le juge d'instruction Henri Pons, saisi d'une information judiciaire sur les conditions du rachat de Canal+ Technologie.

Cette filiale a été revendue pour 190 millions d'euros en 2002 à Thomson Multimédia, dirigée alors par l'actuel ministre de l'Economie Thierry Breton. La société l'a revendue quelques mois plus tard avec une plus-value de 110 millions d'euros.

L'information judiciaire a été ouverte en octobre 2004 à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile de l'homme d'affaires Edouard Stern, aujourd'hui décédé, qui s'estimait lésé par l'opération.

Il dénonçait une opération de complaisance entre Jean-René Fourtou et Thierry Breton.

Lundi, le juge Henri Pons a conduit ou fait conduire par des policiers une dizaine de perquisitions, notamment au domicile et au bureau de Thierry Breton à Bercy, dans le cadre d'une autre procédure visant la société chimique Rhodia.


Trois journalistes algériens condamnés à 6 mois ferme et 2 mois avec sursis  28/06/2005

Deux journalistes du quotidien Liberté ont été condamnés mardi à 6 mois de prison ferme par un tribunal d'Alger pour offense au chef de l'Etat, et une consoeur d'El Watan à deux mois avec sursis pour diffamation, a appris l'AFP auprès de leur avocat, Me Khaled Bourayou.

Le caricaturiste Ali Dilem a été condamné pour un de ses dessins jugé offensant et le directeur de la publication Farid Alilat s'est vu infliger la même peine en tant que responsable du journal, a précisé M. Bourayou.

En outre, les deux journalistes ont été condamnés à une amende de 250.000 dinars (2.500 euros environ) chacun. Le journal a été condamné à verser 1,5 million de dinars (15.000 euros).

Ali Dilem, a déjà été condamné à six mois de prison ferme, le 14 juin, pour une caricature mettant en cause des officiers de l'armée, après une plainte du ministère de la Défense.

Lors de l'audience mardi, une journaliste d'El Watan, Salima Tlemçani, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour diffamation envers le directeur général de la police algérienne, Ali Tounsi, a ajouté Me Bourayou.

Le cycle infernal des mardis noirs continue , a déclaré l'avocat en allusion aux procès contre les journalistes qui se tiennent tous les mardis.

Le cycle de la répression n'est pas prêt de se terminer. Il y a une volonté affichée du pouvoir de mater la presse indépendante , a-t-il ajouté, estimant qu' il suffit d'être journaliste pour bénéficier d'une condamnation .

Me Bourayou s'est dit inquiet de ne pas savoir à quelle logique obéit cette répression , soulignant que la liberté et les droits sont sacrifiés au profit d'impératifs de sécurité .

Outre Ali Dilem, la justice algérienne avait condamné, le 14 juin, deux autres journalistes pour diffamation et offense au chef de l'Etat. Kamel Amarni du quotidien Le Soir d'Algérie avait été condamné à six mois de prison ferme, et le directeur du journal, Fouad Boughanem, à deux mois de prison ferme pour offense au chef de l'Etat.


La plus grande mosquée d'Europe à Kazan  28/06/2005

L'inauguration de la plus grande mosquée d'Europe a eu lieu non pas à Paris ou à Londres mais à Kazan. La mosquée Kul Sharif a ouvert ses portes dans la capitale du Tatarstan en présence de 5000 personnes provenant de Russie, de 40 pays étrangers et d'organisations internationales telles que l'OCI (Organisation de la Conférence Islamique). La mosquée de Kul Sharif peut accueillir ainsi 1600 fidéles pour une superficie de 19000 m2!! C'est donc dire la signification et le symbole de cet édifice qui est la réplique d'une mosquée détruite en 1552 par Ivan le Terrible. Une grande fierté pour les Tatars!

Maroc: report du procès de la dirigeante musulmane Nadia Yassine  28/06/2005

Le procès de la dirigeante musulmane Nadia Yassine, poursuivie pour atteinte à la monarchie , s'est ouvert mardi devant le tribunal de première instance à Rabat avant d'être reporté à une date ultérieure qui n'a pas été précisée, a constaté l'AFP.

Mme Yassine, porte-parole officieuse du mouvement musulman Al Adl Wal Ihssane (Justice et bienfaisance) et fille du cheikh Abdessalam Yassine qui le dirige, est poursuivie pour avoir déclaré son penchant personnel pour un régime républicain de préférence à une régime autocratique .

La première audience, qui s'est déroulée devant la Chambre criminelle dans une atmosphère houleuse, n'a porté que sur des questions de forme. Dans une salle bondée, les avocats de la défense ont notamment interpellé les juges sur les difficultés d'accès au tribunal.

A l'extérieur du bâtiment, derrière des cordons de policiers, environ quatre cents personnes s'étaient rassemblées pour manifester sans violence leur soutien à Nadia Yassine.

Celle-ci est passible d'une peine de 3 à 5 ans de prison et de 10.000 à 100.000 dirhams d'amende (de 900 à 9.000 euros). C'est également le cas du journaliste Abdelaziz Koukas, poursuivi dans la même affaire en tant que directeur d'Al Ousbouia Al Jadida, l'hebdomadaire où ont été publiés le 2 juin les propos incriminés de Mme Yassine.

Al Adl Wal Ihssane, non reconnu officiellement par les autorités marocaines, est considéré comme l'association musulmane la plus influente dans le royaume.


Profanation du Coran : un ancien détenu russe porte à son tour des accusations  28/06/2005

Un ancien détenu russe du camp de Guantanamo, à Cuba, a affirmé à son tour mardi que des soldats américains profanaient régulièrement le Coran dans cette prison spéciale en en jetant des exemplaires dans les toilettes.

A Cuba, ils avaient l'habitude de jeter le Coran dans la cuvette des toilettes. Cela arrivait régulièrement et c'était destiné à nous provoquer , a déclaré Airat Vakhitov lors d'une conférence de presse à Moscou.

Interrogé plus tard par l'Associated Press, Airat Vakhitov a précisé qu'il n'avait pas assisté lui-même à ces profanations. Un Palestinien nommé Mahir, qui se trouvait dans une cellule voisine, l'a vu et me l'a raconté , a-t-il rapporté. De nombreuses autres personnes à Guantanamo m'en ont aussi parlé.

Airat Vakhitov est l'un des sept ressortissants russes qui ont été libérés de Guantanamo en mars 2004. A leur retour en Russie, les sept anciens détenus ont été incarcérés pendant trois mois avant d'être libérés en juin 2004.

Airat Vakhitov, qui dit avoir été détenu par les forces américaines à Kandahar (Afghanistan) avant d'être transféré à Guantanamo, assure en revanche avoir lui-même assisté à des profanations du Coran lors de sa détention en Afghanistan.

A Kandahar, ils déchiraient des exemplaires du Coran et en ont même mis un dans un seau d'excréments , a-t-il affirmé.


Azouz Begag veut favoriser l'accès aux stages sans discrimination  28/06/2005

Le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag, a annoncé lundi soir à Lyon la mise en place prochaine d'une opération stage-confiance , destinée à éviter les discriminations dans la recherche des stages en entreprise.

En partenariat avec les ministères de l'Education et de l'Economie, je travaille à une opération +stage-confiance+ entre les établissements scolaires et les entreprises , a-t-il dit lors du passage dans sa ville natale du bus de l'Amitié judéo-musulmane .

Le ministre a par ailleurs indiqué qu'il entendait étendre aux PME la Charte de la diversité signée en janvier par 46 entreprises, qui se sont engagées à respecter la non-discrimination à l'embauche et la formation de leurs salariés.

Ces deux propositions étaient contenues dans le rapport remis par Claude Bébéar, ex-président d'Axa, au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en novembre 2004.

Prix Humour et politique 2005: Sarkozy couronné, Giscard primé  28/06/2005

Nicolas Sarkozy s'est vu décerner mardi le prix Press club, humour et politique , qui couronne chaque année la meilleure petite phrase politique, volontairement ou involontairement drôle, pour avoir déclaré: je ne suis candidat à rien .

Brice Hortefeux, ministre aux Collectivités territoriales, a reçu le prix au nom de Nicolas Sarkozy, dont il est l'un des proches. Lui obtient des distinctions, et moi je les reçois , a-t-il dit.

Composé de 16 membres - en majorité journalistes - et présidé par Jean Miot, ex-président de l'AFP, le jury a jugé cocasse la modestie proclamée par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur Sarkozy, qui n'a jamais caché ses ambitions.

Le jury a également récompensé Valéry Giscard d'Estaing pour l'ensemble de son oeuvre .

Celle-ci s'est enrichie en 2004-2005 de deux formules ayant trait à la constitution européenne - C'est un texte lisible, limpide et assez joliment écrit. Je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai rédigé - et au référendum : c'est une bonne idée d'avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui .

Plusieurs des nominés 2005 étaient présents au Press club pour la remise des prix, Notamment le sénateur PCF Robert Hue, auteur d'un : si Bush et Thatcher avaient eu un enfant ensemble, ils l'auraient appelé Sarkozy .

Présents également, le député PS François Loncle et l'élu Vert Jean-Luc Benhamias. Le premier, parlant du Premier ministre Dominique Galouzeau de Villepin, avait lancé : il porte un nom de cheval de course, mais il n'a jamais couru . Le second avait lâché: 'le miracle permanent des Verts, c'est que les gens nous attendent encore pour refaire le monde .

Le lauréat 2004 avait été Jean-Louis Debré pour avoir lancé à propos de la Corse : Je n'imagine pas un instant cette île séparée du continent .

Sahara: 15 et 20 ans de prison pour trois manifestants sahraouis  28/06/2005

Trois Sahraouis, poursuivis pour avoir participé à de violentes manifestations à El Ayoun, chef-lieu du Sahara occidental, ont été condamnés mardi à des peines allant de 15 à 20 ans de prison ferme, a-t-on appris de source judiciaire dans cette ville.


Une chambre criminelle d'El Ayoun a condamné deux prévenus à 15 ans de prison chacun et le troisième à 20 ans de prison, selon la même source.

Les trois hommes ont été jugés coupables de «constitution d'une bande criminelle en vue de commettre des actes criminels, sabotage d'un bien d'utilité publique, violence contre des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions avec préméditation et usage d'arme et participation à un attroupement armé».

Le 5 juillet, la même chambre criminelle d'El Ayoun doit ouvrir le procès de seize autres accusés arrêtés dans le cadre des manifestations du 24 mai à El Ayoun.

Le 23 juin, au cours d'un premier procès, six Sahraouis accusés d'avoir participé aux manifestations, avaient été condamnés dans cette ville à des peines allant de cinq ans de prison ferme à un an avec sursis.

Des incidents violents se sont produits à El Ayoun en particulier le 24 mai, opposant des Sahraouis aux forces de l'ordre. Ils ont été suivis de diverses manifestations de soutien dans d'autres villes du territoire et certaines universités marocaines.

Le Sahara occidental, un territoire quasi-désertique qui prolonge le Maroc vers le sud en bordure de l'Atlantique, est une ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, dont le Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame l'indépendance.




Téhéran veut que son président soit jugé sur ses actes  28/06/2005

L'Iran a «conseillé» mardi aux Occidentaux d'attendre de voir l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à l'oeuvre avant de juger des intentions de celui dont l'élection surprise à la présidence les inquiète.


«Nous conseillons aux Européens de se garder de préjuger et d'attendre, pour juger, de voir le programme d'Ahmadinejad», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, cité par l'agence estudiantine Isna. «Les préjugés des Européens et des Occidentaux se retourneront contre eux», a-t-il ajouté.

Les Européens ont réagi avec un mélange d'inquiétude et de prudence à l'élection à la présidence de M. Ahmadinejad, élu avec une réputation d'intransigeance vis-à-vis des Occidentaux. Ils s'inquiètent que M. Ahmadinejad ne remette en cause le difficile dialogue ouvert pour obtenir les garanties que la République islamique ne fabrique pas l'arme nucléaire, comme l'en soupçonne une partie de la communauté internationale.

Son adversaire malheureux du second tour, Akbar Hachémi Rafsandjani, passe pour avoir inspiré la poursuite de ce dialogue de préférence à la rupture.

Le nouveau président iranien fait une «sérieuse erreur s'il pense que nous allons être mous, parce que nous n'allons pas être mous», a déclaré lundi le premier ministre britannique Tony Blair.

«Ce n'est pas nous qui devons donner une réponse aux Européens», a répondu M. Assefi, «la balle est dans leur camp, et c'est à eux de nous remettre leurs propositions globales». «Ces propositions doivent reconnaître le droit de l'Iran à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire», a-t-il dit.

Les journalistes ne doivent plus aller en Irak, pour 61% des Français  27/06/2005

Une nette majorité (61%) de Français estiment que les journalistes ne doivent plus se rendre en Irak, compte tenu des risques encourus, selon un sondage de l'institut CSA réalisé à la demande de Reporters sans frontières peu après la libération de Florence Aubenas.

Ce sondage réalisé les 21 et 22 juin est rendu public lundi, alors que le débat sur les dangers en Irak a déjà incité les principaux médias français à mettre en place des mesures de sécurité mutualisées.

61 % des personnes interrogées estiment qu'il ne faut pas aller en Irak, alors que 59% étaient de cet avis lors d'un précédent sondage effectué les 26 et 27 avril 2005.

Un tiers seulement (35 %) des personnes interrogées pensent que la presse doit continuer à se rendre dans ce pays malgré les risques (37 % étaient de cet avis en avril dernier). 4% ne se prononcent pas.

Les femmes sont davantage hostiles à la présence de la presse en Irak (65%) que les hommes (58%), et les personnes âgées davantage que les plus jeunes. Les cadres sont la seule catégorie professionnelle, à hauteur de 53 %, à estimer que les journalistes doivent toujours aller en Irak. 70% des ouvriers et 66% des employés pensent le contraire.

Le sondage a été réalisé les 21 et 22 juin auprès d'un échantillon national représentatif de 948 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

USA: La Cour Suprême demande le retrait des Dix Commandements au Kentucky  27/06/2005

La Cour Suprême américaine a décidé lundi que les copies encadrées des Dix Commandements devaient être retirées des murs de deux palais de justice du Kentucky (centre-est), une décision qui devrait relancer le débat sur le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Dans une décision très divisée (5 contre 4) la plus haute juridiction américaine a estimé que l'affichage de ces Dix commandements dans le Kentucky étaient anticonstitutionnelle car cela menaçait le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Mais dans le cas du Texas (sud) où se pose aussi la question d'un monument de deux mètres de haut représentant les Tables de la Loi, les juges de la Cour Suprême ont décidé que le Parlement de l'Etat pouvait conserver ce monument qui n'est pas jugé anticonstitutionnel.

Outre le texte des Commandements, le monument affiche un aigle attrapant un drapeau américain, deux petites étoiles de David ainsi que des lettres grecques superposées représentant le Christ.

Les deux cas se sont référés au premier Amendement de la Constitution américaine qui établit le principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat, mais dont l'interprétation donne lieu à de nombreuses décisions de justice contradictoires.

Une des membres de la Cour Suprême Sandra Day O'Connor, a estimé que dans le cas du Kentucky lier le religieux avec le séculaire posaient des risques dans les deux cas .

Concernant le cas du Texas le président de la Cour Suprême, William Rehinquist a indiqué que ce monument faisait partie des objets rendant hommage à la religion et l'histoire nationale.

Bien sûr que les Dix commandements sont de nature religieuse mais le fait d'avoir un contenu religieux ou de promouvoir une doctrine religieuse ne va pas à l'encontre d'une clause de constitutionnalité , a ajouté M. Rehinquist âgé de 80 ans et qui doit très prochainement annoncer son départ.

Polémique Sarkozy-Clément sur une 'bourde' judiciaire  27/06/2005

Le parquet général de Lyon va se pourvoir en cassation contre l'annulation d'une enquête visant 22 membres présumés du milieu grenoblois, sur fond de polémique entre le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, le garde des Sceaux Pascal Clément et la magistrature.

C'est un arrêt rendu vendredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon, annulant intégralement une procédure d'enquête et 22 mises en examen prononcées en décembre, qui a mis le feu aux poudres. La décision a entraîné la remise en liberté des trois dernières personnes détenues.

La chambre de l'instruction a fondé sa décision sur le fait que le premier juge d'instruction de l'affaire à Grenoble, Luc Fontaine, aurait instruit hors de sa saisine, qui ne portait au départ que sur une affaire de tentative de racket sur un bar.

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a implicitement critiqué le juge Fontaine, expliquant qu'il sentait monter la colère de beaucoup de gens . Il a par ailleurs évoqué de manière erronée 15 remises en liberté au lieu de trois.

Cela représente des années de travail pour les policiers et les magistrats et voir libérer quinze malfrats dans ces conditions-là, on s'étonne après que je demande qu'on agisse... , a-t-il dit.

Dans la soirée, le ministre de la Justice Pascal Clément a réagi en annonçant le pourvoi en cassation du parquet général de Lyon. L'entourage du ministre a estimé qu'il ne s'agissait pas de la faute d'un magistrat mais d'un débat juridique commun à beaucoup d'affaires.

Le procureur général de Lyon, Jean-Olivier Viout, conteste en effet l'analyse des juges d'appel. Il pense que les 22 mises en examen de décembre sont régulières, car elles sont selon lui couvertes par plusieurs réquisitoires supplétifs délivrés par le parquet depuis 2001.

Il s'agit d'un problème strictement juridique , a-t-on déclaré à Reuters au cabinet du ministre de la Justice Pascal Clément.


Villepin reçoit les partis, dont le FN, déclenchant les critiques de la gauche  27/06/2005

Dominique de Villepin reçoit depuis lundi matin à Matignon l'ensemble des partis politiques de la campagne du référendum sur la constitution européenne, dont le FN, déclenchant la colère de Marie-Georges Buffet tandis que François Hollande déclinait l'invitation en signe de protestation contre la présence du parti de Jean-Marie Le Pen à cette consultation, une première depuis 1993.

C'est la première fois depuis une dizaine d'années qu'une délégation du Front national est reçue à Matignon. Le président du FN Jean-Marie Le Pen y avait été reçu au moment où le Premier ministre d'alors, Edouard Balladur (1993-1995), avait rencontré les formations politiques à propos de l'intervention française en ex-Yougoslavie, a précisé le secrétaire général du FN Carl Lang, qui remplacera en compagnie du vice-président Jean-Claude Martinez, les numéros un et deux du Front National, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch, actuellement en vacances en Russie.

M. de Villepin reçoit tout au long de la journée les huit partis qui avaient bénéficié d'un financement de l'Etat pour la campagne référendaire (UMP, UDF, PS et Verts, partisans du oui, et MPF, PCF, FN et RPF, partisans du non) pour évoquer avec eux les conséquences du référendum du 29 mai et l'Europe des projets qu'il appelle de ses voeux après le fiasco du Conseil européen.


La Cour suprême US rejette l'appel de reporters voulant protéger leurs sources  27/06/2005

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé lundi de se saisir de l'affaire de deux journalistes du New York Times et de Time Magazine qui risquent dès à présent la prison pour avoir refusé de révéler leurs sources dans une enquête touchant la Maison Blanche.

La Cour suprême des Etats-Unis était le dernier recours des deux journalistes, alors qu'une cour d'appel fédérale américaine avait confirmé en avril la condamnation des deux journalistes américains, Judith Miller (New York Times) et Matthew Cooper (Time Magazine), à 18 mois d'emprisonnement s'ils persistent à refuser de témoigner devant un tribunal.

L'affaire va désormais retourner devant la cour fédérale de Washington qui va décider si elle condamne les deux journalistes à purger leur peine.

Selon le New York Times sur son site web, le procureur Patrick Fitzgerald devrait demander que Judith Miller et Matthew Cooper soient envoyés en prison immédiatement.

Les avocats des journalistes devraient demander que le juge repousse sa décision et proposer que leurs clients purgent leur peine à domicile, d'après le quotidien.

La cour d'appel fédérale avait estimé que Judith Miller et Matthew Cooper, commettaient un outrage au tribunal en refusant de coopérer avec la justice et qu'il n'existait pas de privilège découlant du premier amendement (de la Constitution, garantissant la liberté de la presse) qui protège les éléments recherchés dans l'enquête.

Elle s'était appuyée sur une décision de la Cour Suprême de 1972, selon laquelle la protection de la presse garantie par la Constitution ne s'applique pas aux journalistes dont le témoignage pourrait s'avérer essentiel pour des cas criminels.

La Cour suprême des Etats-Unis n'a pas soutenu la demande des journalistes de créer, pour la première fois, un droit des journalistes à ne pas être forcés à révéler au gouvernement leurs sources.

Nous ne réclamons pas un privilège extraordinaire , avait argumenté Matthew Cooper, seulement l'équivalent de la clause de confidentialité qui est accordée aux psychiatres et au clergé parce que sans ça, on ne peut pas travailler .

L'UE aidera l'Algérie avec ses réformes  27/06/2005

L'Union européenne (UE) assistera l'Algérie pour la mise en oeuvre des réformes engagées dans différents secteurs et veut coopérer avec le gouvernement algérien dans la lutte antiterroriste, a affirmé lundi à Alger la commissaire européenne aux Relations extérieures et à la politique de voisinage.


Benita Ferrero Waldner se trouvait depuis dimanche à Alger pour une visite consacrée à l'examen des modalités de la mise en oeuvre et de la concrétisation de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE.

«L'UE veut assister et accompagner le gouvernement algérien dans la mise en oeuvre des réformes économiques, sociales, éducatives, mais veut aussi travailler avec l'Algérie dans la lutte antiterroriste», a déclaré Mme Ferrero Waldner au sortir de l'audience que lui a accordée le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

La commissaire européenne a jugé «très positive» sa rencontre avec le président Bouteflika dans la mesure où, a-t-elle ajouté, «le président Bouteflika et le gouvernement algérien ont décidé d'aller de l'avant» dans la coopération avec l'UE.

Elle a souligné à l'occasion, que l'accord d'association entre l'UE et l'Algérie, qui doit entrer en vigueur en septembre, était «très important» pour les deux parties.

Par ailleurs, Mme Ferrero Waldner a précisé que l'UE et l'Algérie avaient recensé un premier groupe de sujets prioritaires que sont le «soutien au gouvernement pour la mise en oeuvre des réformes économiques, le programme énergétique, le transport, l'éducation et l'émigration». Mais pour le moment, «nous donnons la priorité, suivant le souhait de l'Algérie, aux accords d'association» a-t-elle souligné.


Un islamiste radical présumé écroué à Paris  27/06/2005

Un islamiste radical présumé, Hamid Bach, Franco-marocain de 35 ans, a été mis en examen et écroué lundi à Paris dans le cadre de l'enquête dite des «filières irakiennes», a-t-on appris de sources proches du dossier.


Il est poursuivi pour «détention de substance explosive en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», une qualification criminelle passible de la cour d'assises, a-t-on précisé de sources proches du dossier.

Durant les quatre jours de garde à vue, l'homme a indiqué aux enquêteurs avoir songé à préparer un attentat en Italie ou à aider un groupe à commettre une action violente par la fourniture de moyens, a-t-on souligné de même source.

Son avocat a tempéré lundi ces déclarations, indiquant qu'elles avaient été faites au bout de 16 heures d'interrogatoires quasi ininterrompus par les enquêteurs de la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage).
Lors d'une perquisition menée à son domicile de Montpellier (sud), la DST a saisi plusieurs litres d'eau oxygénée achetés dans un supermarché et pouvant entrer dans la composition d'explosifs et des listes manuscrites de produits similaires tels que de l'acétone ou du nitrate, a-t-on précisé de sources proches du dossier.


Tarek Aziz affirme que Saddam a décidé seul d'écraser l'insurrection chiite  27/06/2005

L'ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a affirmé que le président déchu Saddam Hussein avait décidé seul l'écrasement de l'insurrection chiite de 1991, selon la vidéo de son interrogatoire rendue publique lundi.

Celui qui fut l'une des personnalités de l'ex-régime les plus connues à l'étranger a affirmé que, dans ces domaines, le président jouissait d'un pouvoir absolu et que les 10 membres du Conseil de Commandement de la Révolution (CCR), la plus haute instance du pouvoir, n'avaient pas leur mot à dire.

Dans les années 1980, je ne me rappelle pas quand exactement, un ordre a été émis donnant au président le droit de publier des décrets ayant force de loi sans avoir à consulter ou discuter ses décisions avec les membres du CCR , a déclaré M. Aziz au juge.

Qui a émis cet ordre? , a demandé le juge du Tribunal spécial irakien (TSI), chargé de juger Saddam Hussein et les hauts dignitaires de l'ancien régime. Le président lui-même , a répondu l'inculpé.

M. Aziz était interrogé le 21 juin sur les positions qu'il occupait en mars 1991 quand des milliers de chiites ont été tués dans le sud de l'Irak après un soulèvement contre le régime baassiste, suite à la guerre du Golfe.

J'étais ministre des Affaires étrangères , a-t-il dit.

N'étiez-vous pas aussi vice-Premier ministre et membre du CCR et du commandement régional du parti Baas? , lui a demandé le magistrat. Oui , a répondu M. Aziz, vêtu d'une combinaison-pantalon banche.

A la question de savoir s'il avait été notifié, en tant que membre du CCR, du décret de 1991 donnant aux commandements régionaux du parti Baas le pouvoir de pardonner ou de punir , il a répondu: Cela ne faisait pas partie de mon domaine en tant que ministre des Affaires étrangères .

Pressé par le juge, il a dit: J'ai entendu dire que certains membres du commandement régional se sont rendus dans les zones rebelles du sud, mais j'ignore ce qu'ils ont fait. Il ne rapportaient pas à moi car j'étais ministre des Affaires étrangères .

Dans cette vidéo de huit minutes, le juge lui demande si comme vice-Premier ministre il avait présenté des rapports à Saddam Hussein sur le soulèvement chiite. Puis le magistrat lui présente un document portant sa signature.

La troisième partie de ce document concerne ces évènements , déclare le juge.

Je n'ai aucun problème avec cela. Oui c'est bien ma (signature) , affirme Tarek Aziz après avoir parcouru le document.

L'avocat de M. Aziz, Badie Aref Ezzat, apparaît assis à côté de son client et prenant des notes. Il avait affirmé mardi que l'interrogatoire avait duré trois heures et s'était tenu sur une base près de l'aéroport de Bagdad, où il semble que sont détenus Saddam Hussein et les hauts dignitaires.


L'Arabie saoudite félicite M. Ahmadinejad  26/06/2005

Le roi Fahd d'Arabie saoudite, le prince héritier Abdallah ben Abdel Aziz et le ministre de la Défense Sultan ben Abdel Aziz, ont adressé des télégrammes de félicitations au président iranien élu Mahmoud Ahmadinejad, rapporte dimanche l'agence officielle SPA.

Je vous présente mes félicitations pour la confiance que vous a accordée le peuple iranien (...) et vous souhaite bonne santé, bonheur et réussite dans vos responsabilités pour servir votre pays , écrit le roi Fahd en rappelant les bonnes relations entre les deux pays frères et en exprimant le désir de les renforcer, selon l'agence.

Pour sa part, le prince Abdallah, qui dirige de facto le royaume depuis l'embolie cérébrale qui a frappé le roi Fahd en 1995, souhaite à M. Ahmadinejad bonne santé et réussite dans ses responsabilités (...) et rappelle les relations entre les deux pays frères , en lui exprimant les aspirations (du royaume) à les consolider .

Le prince Sultan félicite le président iranien élu pour la confiance que lui a accordée le peuple iranien et souligne les bonnes relations entre les deux pays frères .

Les relations entre Ryad et Téhéran ont été longtemps mauvaises, la République islamique iranienne, chiite, étant ressentie pendant plusieurs années par Ryad comme une rivale de l'Arabie saoudite, dont le régime est sunnite.

Les relations entre les deux pays se sont rétablies en mai 1991 et se sont normalisées lentement. Avant cette date, elles avaient connu des tensions à la suite des graves incidents qui avaient eu lieu à La Mecque en 1987 au cours desquels 402 pèlerins avaient été tués, dont 275 Iraniens. Ryad avait imputé ces évènements à Téhéran, l'accusant de chercher à exporter la révolution.

Un premier net réchauffement entre l'Arabie saoudite, proche allié de Washington, et l'Iran s'est produit avec la visite à Ryad en mai 1999 du président sortant Mohammad Khatami.


Kenya: 45 morts après consommation d'alcool frelaté  26/06/2005

Au moins 45 personnes sont décédées et une soixantaine ont été hospitalisées après avoir consommé de l'alcool frelaté fabriqué dans le sud-ouest du Kenya, a-t-on appris dimanche de source sanitaire locale.


«Au cours des dernières heures, le bilan a atteint (...) 45 morts», a indiqué un responsable médical du district de Machakos (60 kilomètres au sud-ouest de Nairobi), Wako Dulacha.

Les premiers cas se sont présentés samedi matin à l'hôpital du district et cinquante-neuf personnes étaient toujours hospitalisées dimanche à la mi-journée.

Dix de ces patients ont déjà été rendus totalement aveugles par l'ingestion du breuvage et neuf autre ont dû être transférés à Nairobi dans un état critique.

Selon les premières analyses, la boisson, baptisée «chang'aa» et consommée dans une petite échoppe de Makutano (30 kilomètres au sud de Nairobi), aurait été corsée au méthanol, un produit toxique utilisé notamment comme solvant et produit anti-gel dans l'industrie.

«La situation pour certains d'entre eux reste vraiment confuse, (...) leur condition est critique et difficilement prévisible», a précisé M. Dulacha, soulignant que le breuvage incriminé avait été «consommé en grande quantité».

Des échantillons de la boisson ont été collectés pour analyse, selon la même source.

Au moins six personnes ont été interpellées mais le propriétaire du bar est déjà loin, a précisé la police.

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