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Colonisation: Azouz Begag pour l'abrogation de l'article de loi controversé  12/12/2005

Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, a réclamé, lundi sur RTL, "à titre personnel", l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui a suscité une vive polémique sur la colonisation française.

Cet article, qui figure dans la loi en faveur des Français rapatriés, stipule que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord".

"A titre personnel, je me réjouirais de voir abrogé cet article 4 de la loi du 23 février 2005", a-t-il déclaré.

Azouz Begag a indiqué que son père était arrivé en France en 1947 en provenance de Sétif et il a rappelé les massacres du 8 mai 1945 dans cette ville de l'est algérien.

Cet article de loi est "une blessure", a-t-il dit, en ajoutant que "l'apaisement ne devrait se faire que si les mots qui font mal puissent disparaître de cette loi".

"Il est clair que pour moi, cette loi provoque des contorsions ventrales puisque je n'arrive pas à assumer cette lecture de l'histoire, en particulier des relations entre la France et l'Algérie", a expliqué le ministre.

"Même si je ne nie pas qu'il y a eu Albert Camus, même si je nie pas qu'il y a eu des routes, des hôpitaux, Sétif, dans l'histoire, c'est pour moi le 8 mai 1945", a-t-il poursuivi. Ces massacres avaient fait 45.000 morts selon les historiens algériens, de 15.000 à 20.000 selon des estimations de sources françaises.

Il a exprimé son accord avec le président Jacques Chirac et le Premier ministre Dominique de Villepin lorsqu'ils affirment que "ce n'est pas au Parlement de faire l'histoire". La mission pluraliste annoncée par Jacques Chirac vendredi dernier est une "excellente" idée, a-t-il dit.

Azouz Begag a renvoyé dos à dos socialistes et UMP, en estimant qu'il y avait eu "des deux côtés des incohérences".