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Affaire Dieudonné: Marc-Olivier Fogiel et France 3 renoncent à l'appel 15/12/2005
L'animateur Marc-Olivier Fogiel et la chaîne France 3 ont décidé de se désister de l'appel qu'ils avaient formé à l'encontre du jugement du tribunal correctionnel de Montpellier en date du 29 septembre 2005, les condamnant pour injure raciale à la suite d'une plainte de l'humoriste Dieudonné.
Selon un communiqué de PAF Productions, la société de production de Marc-Olivier Fogiel, et de la chaîne, la Cour de Montpellier a été informé officiellement de ce désistement. Marc-Olivier Fogiel ayant déjà eu l'occasion de s'exprimer publiquement tant sur l'origine que sur le sens du SMS incriminé, diffusé le 5 décembre 2003 dans l'émission de France 3 "On ne peut pas plaire à tout le monde", la décision de se désister de l'appel traduit une volonté d'apaisement, note le communiqué. A cette occasion, Marc-Olivier Fogiel et France 3 présentent à nouveau leurs regrets à tous ceux que la diffusion de ce SMS a pu choquer. Ils rappellent que "le sens de celui-ci était bien évidemment de souligner que toute forme de racisme est intolérable". Marc-Olivier Fogiel, animateur de l'émission "On ne peut pas plaire à tout le monde" sur France 3, avait été condamné le 29 septembre à 5.000 euros d'amende, Marc Tessier, à l'époque PDG de France Télévisions (dont fait partie France 3), à 4.000 euros, et deux responsables de production, Laurent Bon, journaliste, et Alexandre Gamelin, assistant de production, à, respectivement, 2.000 et 1.000 euros. Le tribunal avait ordonné en outre la diffusion de la condamnation dans une émission de Marc-Olivier Fogiel et sa publication dans plusieurs journaux. Le SMS qui a mis le feu aux poudres, diffusé en décembre 2003, dans le cadre de l'émission de France 3, était ainsi rédigé: "Dieudo, ça te ferait rire si on faisait des sketches sur les odeurs des blacks? Té tellement bête que ça me choque même plus". Dieudonné avait déposé plainte auprès du procureur de Nanterre début 2004, une plainte classée sans suite. L'humoriste avait alors engagé des poursuites, sous forme de citation directe, devant le tribunal de Montpellier, siège du cabinet de son avocat Me François Roux. Lors de l'audience du 9 septembre, Dieudonné avait indiqué s'être "senti injurié" par ce SMS. M. Gamelin avait affirmé avoir rédigé lui-même ce SMS, à la demande de son supérieur hiérarchique, Laurent Bon. M. Fogiel avait précisé que ce SMS était un condensé de plusieurs SMS envoyés par les téléspectateurs. Bouteflika sortira de l'hôpital 'dans quelques jours' 15/12/2005
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis le 26 novembre à l'hôpital militaire du Val-de Grâce de Paris, sortira "dans quelques jours", affirmé jeudi le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia.
"La sortie du président Abdelaziz Bouteflika de l'hôpital du Val-de-Grâce interviendra dans quelques jours", a précisé M. Ouyahia à l'agence algérienne de presse APS. Il a ajouté que,"selon les informations qu'(il) recueille quotidiennement auprès de l'équipe se trouvant aux côtés du chef de l'Etat à Paris, y compris le professeur Messaoud Zitouni, la convalescence du président Bouteflika se déroule de manière parfaite." "L'absence, à ce jour, d'un communiqué médical depuis celui déjà émis par le professeur Zitouni est tout à fait normale, ce même communiqué contenait l'ensemble des indications appropriées et avait de surcroît précisé que le Chef de l'Etat suit la phase de convalescence prescrite par ses médecins", a souligné M. Ouyahia. M. Ouyahia a également démenti "fermement les rumeurs insensées, véhiculées par certaines sources étrangères, au sujet de l'état de santé de M. Abdelaziz Bouteflika", dans une allusion à des journaux français et marocains laissant entendre que l'état de santé de M. Bouteflika serait préoccupant. Quelques heures auparavant, le chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, avait affirmé à la radio, que M. Bouteflika "est en bonne santé, il n'y a aucun problème. Bientôt, dans les prochains jours, son excellence le président de la République reviendra dans son pays". M. Bouteflika, 68 ans, a été opéré d'un "ulcère hémorragique au niveau de l'estomac", selon le seul communiqué médical algérien, signé par le professeur Zitouni et diffusé le 5 décembre après l'admission du chef de l'Etat algérien à l'hôpital du Val-de-Grâce. Plusieurs dirigeants algériens ont affirmé depuis que le président Bouteflika poursuivait normalement sa convalescence et "continue à gérer les affaires de l'Etat". De leur côté, les autorités françaises se sont réfugiées derrière le secret médical. Jeudi le spécialiste en urologie et député français, le professeur Bernard Debré a déclaré sur la radio publique France Inter que le président algérien souffrait de manière "vraisemblable" d'un cancer de l'estomac. Il a expliqué que son état, en cas de cancer, nécessitait "une chimiothérapie extrêmement lourde". Italie: Un prix pour l’islamophobie 14/12/2005
Chaque année, le chef de l’Etat italien décore de la distinction du mérite les Italiens qui se sont distingués par leur engagement artistique, culturel, didactique ou scientifique en produisant une œuvre jugée remarquable.
Les responsables de la Présidence italienne ont décidé d’honorer l’écrivain qui, après une carrière journalistique assez brillante, a décidé, sur le coup de l’« émotion » des attentats du 11 septembre 2001 qui ont frappé New York, la ville où elle vit depuis des années, de vomir dans deux ouvrages, La rage et l’orgueil et La force de la raison, sa haine des musulmans et des Arabes. Fallaci a délégué une autre personne pour retirer le prix à sa place, car sa maladie (un cancer) l’empêche de quitter les Etats-Unis. Il y a à peine deux semaines, elle avait reçu un autre prix, l’ambrogino d’or, décerné par le maire de Milan aux personnalités émérites et à l’occasion aussi, beaucoup de musulmans qui vivent dans la péninsule et des intellectuels italiens qui ne partagent pas les points de vue extrémistes de l’écrivain florentine ont exprimé leur regret de voir ainsi « encourager la xénophobie et l’islamophobie ». La rage et l’orgueil, un pamphlet dans lequel l’écrivain qualifie les musulmans de « rats qui ne pensent qu’à se reproduire » ou encore d’incultes « qui passent leur temps avec le derrière en l’air pour prier leur Allah », s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires en Italie. Et contrairement à ce qui s’est passé en France, lorsque des associations contre le racisme ont tenté sans réussir, par un procès, de faire interdire le livre, en Italie, aucun mouvement n’a protesté officiellement contre la publication de ce brûlot anti-Islam. Et lorsque une petite association, la Ligue islamique contre la diffamation, a déposé plainte contre Fallaci, les militants du parti xénophobe de la Ligue du Nord ont tenté de faire pression sur les juges. Se rassemblant autour du tribunal de la ville de Brescia (nord de l’Italie), où se tenait le procès, ils ont même distribué gratuitement des milliers de copies du second brûlot de l’écrivain islamophobe La force de la raison, dans lequel elle s’en prend aux musulmans coupables, selon elle, d’envahir l’Europe et reproche à ses concitoyens et aux autres Européens « leur lâcheté devant Eurabia » (terme inventé par Fallaci pour désigner, sur le ton du sarcasme, l’Europe « occupée par les Arabes »). Le Président italien, pourtant homme de culture et de dialogue, ne semble pas avoir échappé à la « fallaciomanie » qui sévit de manière pernicieuse dans les milieux politiques italiens. Nicolas Sarkozy voit Zarqaoui derrière des islamistes français 14/12/2005
Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a affirmé que le groupe d'islamistes présumés interpellés lundi en Ile-de-France et dans l'Oise avait des liens indirects avec Abou Moussab al Zarqaoui, chef présumé de la guérilla islamiste en Irak.
"Ce groupe entretient des liens avec de nombreux groupes dangereux, le groupe de Francfort qui avait préparé l'attentat de Strasbourg, les ex du GIA, les filières tchétchènes et par ailleurs le groupe de Safe Bourada", a-t-il dit à l'Assemblée nationale. "Nous savons également que ce groupe, 25 personnes, entretient des relations indirectes avec d'importants responsables d'Al Qaïda et Al Zarqaoui", a-t-il ajouté. Les 25 personnes en question ont été interpellées lundi par 400 policiers dans une enquête sur un présumé financement d'activités terroristes et d'hypothétiques projets d'attentats. Ce supposé groupe mêle délinquants de droit commun et anciens condamnés dans des dossiers terroristes, comme Ouassini Cherifi, Franco-Algérien de 30 ans, arrêté en 2000 et qui vient de purger cinq ans de prison. Il a été impliqué dans un trafic de faux passeports utilisés par des islamistes armés, dont les membres d'un commando arrêtés à Francfort en décembre 2000 alors qu'ils préparaient un attentat à Strasbourg. Les suspects sont censés avoir financé la cause islamiste par des attaques à main armée. "Jusqu'au moment même où les interpellations avaient lieu, certaines opérations de grand banditisme destinées à financer le djihad étaient en train de s'engager", a dit le ministre de l'Intérieur. Les juges antiterroristes doivent déterminer d'ici vendredi si les charges sont suffisantes pour mettre en examen tout ou partie des 25 personnes interpellées. 'Le Front national est sur la voie du pouvoir', estime Le Pen 14/12/2005
Le Front national avait prévu les violences urbaines du mois dernier dans les banlieues et il est sur le chemin du pouvoir, a déclaré le président du parti d'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, sur LCI.
"Je crois que nous sommes sur une voie de progression très nette puisque les évènements corroborent en quelque sorte les prévisions et les avertissements que nous n'avons cessé de donner. Par conséquent, je crois que le Front national est sur la voie du pouvoir", a-t-il dit. Selon un sondage TNS-Sofres pour Le Monde et RTL, 30% des personnes interrogées considèrent que le Front national "n'est pas un danger" pour la démocratie. Elles sont 39% à juger "inacceptables" les idées du FN, soit cinq points de moins qu'en 2004 et neuf points de moins qu'en 1997. Près d'un quart des 1.000 personnes sondées les 7 et 8 décembre se disent en outre "tout à fait d'accord" ou "assez d'accord" avec les idées défendues par Jean-Marie Le Pen. "Dans une certaine mesure, le gouvernement est obligé de courir après nos analyses puisque les éléments corroborent la justesse de celles-ci. En venant à l'appoint de ce que je n'ai cessé de demander depuis longtemps, ils contribuent, nolens volens, à nous dédiaboliser", a déclaré le FN sur LCI. Le président du Front national juge inévitable une résurgence de la vague de violence du mois dernier, qu'il lie directement aux questions d'immigration. "Je pense que c'est inscrit dans les chiffres d'une immigration qui n'a pas cessé, qui continue d'envahir progressivement le pays puisqu'il y a entre entre 400.000 et 500.000 nouveaux immigrés par an et que le gouvernement n'a strictement rien fait pour l'endiguer". Jean-Marie Le Pen, qui était arrivé au second tour de la présidentielle en 2002, affirme qu'il lui est possible de remporter celle de 2007. "Je l'espère, je le souhaite pour le pays", a-t-il déclaré. "Je souhaite que, moins que moi-même, les propositions que je fais, que la politique dont je suis l'incarnation, soient mises au pouvoir. C'est nécessaire pour assurer le salut public, le salut de la France" Hugo Chavez récompensé par l'Unesco pour son rôle en Amérique latine 14/12/2005
Le Président du Venezuela, Hugo Chavez, recevra le 28 janvier prochain à Cuba le Prix international José Martí 2005, décerné par l'Unesco pour notamment souligner sa contribution à "l'unité des pays d'Amérique latine", a annoncé mercredi l'organisation dans un communiqué.
Le Prix José Martí, créé en 1994 à l'initiative de Cuba, récompense "une personne physique ou morale ayant contribué à l'unité et à l'intégration des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi qu'à la préservation de leurs identités, traditions culturelles et valeurs historiques", rappelle l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture. Le Prix, doté de 5.000 dollars, est décerné sur recommandation d'un jury international de sept membres, parmi lesquels la Sud-africaine Nadine Gordimer, Prix Nobel de littérature. Par le passé, il a été attribué au sociologue mexicain Pablo González Casanova (2003), au peintre équatorien Oswaldo Guayasamín (1999) et à l'historienne dominicaine Celsa Albert Bautista (1995). La cérémonie du 28 janvier "coïncidera avec l'anniversaire de la naissance, en 1853, de l'humaniste, écrivain, traducteur et enseignant cubain José Martí, considéré comme le +champion+ de l'indépendance cubaine", souligne le texte. Hugo Chavez a poursuivi ces derniers mois son combat contre l'"impérialisme" des Etats-Unis en Amérique latine, en dauphin naturel de son homologue cubain Fidel Castro. TV5 s'appelle désormais TV5Monde et renforce son offre d'information 14/12/2005
Ne l'appelez plus TV5, mais TV5Monde. La chaîne francophone généraliste, qui est reçue par 160 millions de foyers, va renforcer son offre d'information à partir de 2006.
"Il s'agit en quelque sorte de mieux cultiver le jardin planétaire de TV5", note le PDG de la chaîne, Jean-Jacques Aillagon. "Le pas que la chaîne franchit est à la fois modeste et fondamental." En supprimant l'espace entre TV5 et Monde, la chaîne signifie son "statut de chaîne mondiale" qui la "distingue de ses homologues nationales ou thématiques", poursuit-il. L'information représente une part importante de la programmation de la chaîne, qui s'appuie sur une rédaction dans laquelle 15 nationalités se côtoient, sur neuf rédactions partenaires (France 2, France 3, ArteFrance, RFO, AITV, la RTBF, la TSR, Radio-Canada et RDI), et sur 300 correspondants dans le monde, grâce notamment à un partenariat avec RFI. Les sept réseaux de TV5Monde (Afrique, Amérique latine, Asie, Etats-Unis, Europe, Orient et France-Belgique-Suisse) vont proposer 18 rendez-vous quotidiens d'information en direct et à heure fixe, dont six grands journaux de 26 minutes à 2 h, 4 h, 6 h, 7 h, 14 h et 18 h, et trois journaux de 12 minutes pour une synthèse de l'actualité à 10 h, 16 h 15 et 22 h. 3.000 euros d'amende requis contre un abbé picard qui avait injurié le Coran 14/12/2005
Le procureur de la République d'Amiens a requis mercredi 3.000 euros d'amende devant la cour d'appel d'Amiens contre un abbé picard qui avait injurié le Coran dans un bulletin paroissial.
Philippe Sulmont, 83 ans, abbé à Domqueur (Somme), avait parlé du livre sacré de l'islam en termes scatologiques dans son bulletin de novembre 2004. En première instance devant le tribunal correctionnel d'Abbeville en juin, la Ligue des droits de l'homme qui s'était constituée partie civile avait été déboutée, le tribunal estimant que la plainte était irrecevable. Le parquet avait fait appel de ce jugement. La Ligue des droits de l'homme réclame 1 euro de dommages et intérêts, 1.000 euros pour les frais de justice et la publication de la condamnation dans des journaux locaux et dans le bulletin paroissial. Le jugement a été mis en délibéré au 1er février. En janvier 2004, l'abbé Sulmont avait été condamné par le tribunal correctionnel d'Abbeville à 800 euros d'amende pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence", après s'en être pris aux Asiatiques et aux musulmans dans un bulletin paroissial de novembre 2002. Marine Le Pen accuse Sarkozy de faire obstacle à son père 14/12/2005
Marine Le Pen dénonce les "pressions" exercées sur les maires afin qu'ils n'accordent pas leur parrainage au candidat du Front national en vue de la présidentielle de 2007, une manoeuvre orchestrée selon elle par Nicolas Sarkozy.
"Ce n'est pas une accusation, c'est une affirmation", a déclaré la vice-présidente du Front national sur RTL. Le ministre de l'Intérieur "ferait bien d'y réfléchir", a-t-elle poursuivi, qualifiant cette situation de "scandale démocratique". "Empêcher un candidat de se présenter c'est somme toute assez malhonnête et cela démontre la peur, peut-être, qui est la sienne de voir Jean-Marie Le Pen lui griller la priorité au second tour de l'élection présidentielle", a-t-elle souligné. Malgré ces "pressions" Marine Le Pen estime que son père a toutes les chances de passer à nouveau le cap du premier tour en 2007. Elle ne "croit pas du tout" à la récupération de certaines idées du Front national par des candidats de droite. Dans les sondages, "on voit que le candidat du Front national, c'est Jean-Marie Le Pen et que 29% des Français considèrent 'qu'il faut' qu'ils soit candidat. Lorsqu'on rapproche ça du sondage sur (Jacques) Chirac qu'1% des Français voit candidat: permettez-moi de vous dire que je pense que Jean-Marie Le Pen sera au second tour", a-t-elle déclaré. Liban: des milliers de personnes aux obsèques de Gibrane Tuéni 14/12/2005
Une marée humaine recouverte de drapeaux libanais: les funérailles officielles et populaires du député et journaliste chrétien, Gebrane Tuéni, ont été mercredi l'occasion pour les forces politiques antisyriennes de refaire leur unité.
Des dizaines de milliers de personnes étaient massés autour de l'immeuble du journal An Nahar et de la cathédrale Saint-Georges, dans le centre de Beyrouth, où doivent être célébrées les obsèques du député et journaliste chrétien et antisyrien Gebrane Tuéni, tué lundi dans un attentat. C'est dans cette même église que s'étaient déroulées, il y a six mois, les obsèques de Samir Kassir, assassiné à Beyrouth en juin, journaliste au quotidien An-Nahar, dirigé par le député. Ailleurs, la capitale libanaise a des airs de ville fantôme avec ses rues désertes, ses écoles, ses banques et ses commerces fermés. Le cerceuil du député, recouvert du drapeau libanais, a d'abord été transporté au Parlement où plusieurs députés ont pris la parole pour lui rendre hommage, lui promettant de refaire l'unité nationale. Plusieurs députés se sont engagés, après le "martyre de Gebrane Tuéini", à se montrer encore plus déterminés à "lutter pour l'indépendance et oeuvrer à un dialogue sérieux pour refaire l'unité nationale". Le cortège funèbre s'est ensuite rendu, à quelques mètres de là, à la cathédrale grecque orthodoxe Saint-Georges, dans le vieux Beyrouth. En chemin, la foule a marqué un arrêt devant l'immeuble du journal An-Nahar, dont la facade a été drapée d'un immense portrait de Gebrane Tuéni. Sous sa photo, une phrase: "La différence entre la nuit et le jour c'est un seul mot, Gebrane". Le député, 48 ans, était le PDG et directeur général de ce quotidien libéral à grand tirage, très critique envers la Syrie. La foule porte également des portraits de l'ancien premier ministre assassiné en février Rafic Hariri, de son fils, Saad et des drapeaux libanais. Les portraits de Kamal Joumblatt, assassiné en 1977 à proximité d'un barrage syrien à beyrouth, et du président René Moawad assassiné en 1989 sont également brandis par la foule. De temps à autres des chants patriotiques sont entonnés. "Notre pays est à nous, nul ne peut nous l'enlever", "Gebrane vit en nous, et Rafic (Hariri), vit en nous", scandent les manifestants. S'en prenant au président libanais pro-syrien Emile Lahoud, certains, souvent des jeunes, lancent: "Lahoud, honte sur toi et démissionne" ou encore "le président de la république, tu es sous la botte syrienne". Une Arménienne de 70 ans, le visage inondé de larmes a été la première à prendre place à l'intérieur de la Cathédrale Saint-George, tapissée de noir. "Les Alaouites (qui gouvernent la Syrie) ne nous laisseront jamais en paix. Ils ont d'abord tué Rafic Hariri et maintenant Gebrane Tuéni. Que Dieu nous vienne en aide", implore-t-elle. Très mobilisées, l'armée et la gendarmerie étaient déployées en force dans le centre ville. De nombreuses personnalités sont présentes, dont le député et chef druze Walid Joumblatt qui a apeplé mercredi à la "chute du régime syrien", des ministres et les ambassadeurs accrédités au Liban. "Le régime syrien doit être changé et être jugé. Ce type (le président syrien Bachar Al-Assad) à Damas est un malade. S'il reste au pouvoir il n'y aura pas de stabilité au Moyen-Orient", a notamment déclaré Walid Joumblatt. Gebrane Tuéni est mort, lundi, dans un attentat à la voiture piégée qu'une grande partie de la classe politique libanise a imputé à la Syrie. Damas a condamné l'attentat. Les violences conjugales et les mariages forcés en débat à l'Assemblée 14/12/2005
Les députés ont débattu mardi des violences conjugales et du mariage forcé, dans une ambiance consensuelle, à travers l'examen d'une proposition de loi qui durcit les peines pour les auteurs de violences et relève de 15 à 18 ans l'âge légal du mariage pour les femmes.
L'examen de la proposition, inspirée par les sénateurs Roland Courteau (PS), Nicole Borvo (PCF) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), doit se poursuivre jeudi matin, l'Assemblée n'ayant pas réussi à boucler en une seule matinée les discussions passionnées sur le sujet. Car le choix a été fait d'inscrire cette proposition de loi, votée à l'unanimité par le Sénat en mars, non pas dans l'ordre du jour habituel, mais dans le cadre d'une "niche" UMP (séance à l'intiative d'un groupe politique). Pendant ces débats, chacun a eu à coeur de défendre les victimes et de dénoncer la "chape de plomb" et la "honte" qui pèsent sur elles. Ou encore la banalisation, ce "petit sourire au coin des lèvres" qui vient quand on évoque ce problème, a résumé Guy Geoffroy (UMP). "Aujourd'hui encore la plus grande partie des femmes gardent le silence", a noté Alain Vidalies (PS), car "pour beaucoup" c'est "une affaire privée", d'autant que "l'agresseur ne dérange personne, parce qu'il est rarement violent dans la sphère publique". Mais "il n'existe pas de violence privée, mais seulement des violences intéressant la société tout entière" et qui constituent des "délits" et des "crimes", a-t-il ajouté, sous les applaudissements de ses collègues. Plusieurs députés PS se sont montrés favorables au texte mais le groupe a fait savoir qu'il arrêterait son vote mercredi. Pour Yvan Lachaud (UDF), qui a annoncé un vote favorable de son groupe, ces violences "demeurent l'un des plus grands scandales de notre époque". "Derrière chaque violence, il y a des femmes, des hommes et des enfants qui souffrent", a souligné le ministre de la Justice Pascal Clément. Avec sa collègue Catherine Vautrin (Parité), il a rappelé qu'une femme sur dix souffre de violences conjugales et que tous les quatre jours, l'une d'elles meurt sous les coups. Muguette Jacquaint (PCF) a insisté sur les séquelles pour les enfants témoins des coups. Tout en déplorant, comme Martine Billard (Verts) et le PS, l'absence d'une "loi cadre" globale, elle a indiqué que son groupe voterait le texte. La plupart des députés, sur tous les bancs, ont regretté aussi que la proposition n'ait pas prévu de sensibilisation à l'école et la formation des médecins et policiers appelés à traiter ces cas là. Outre le relèvement de l'âge du mariage, la proposition définit dans le code pénal comme une "circonstance aggravante" le fait de commettre des violences au sein du couple (mariés, concubins ou pacsés) ou entre anciens conjoints. Elle la rend applicable en cas de meurtre, portant la peine encourue de 30 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. Un amendement des députés qui l'élargit au viol a déjà été voté mardi. L'Assemblée a aussi déjà voté l'introduction des propositions de la mission famille sur les mariages forcés, comme l'audition obligatoire des futurs époux par l'officier d'état civil en cas de doute sur le consentement au mariage, ou l'allongement de six mois à deux ans du délai de demande de nullité du mariage pour vice de consentement en cas de cohabitation des époux. Les mesures de lutte contre l'excision, les mutilations sexuelles, le tourisme sexuel et la pédopornographie seront examinées jeudi. L’UE range au placard un rapport controversé sur Jérusalem-Est 13/12/2005
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont jugé hier inopportun de cautionner ou de publier un rapport controversé accusant Israël de renforcer son emprise sur Jérusalem-Est, a indiqué le chef de la diplomatie britannique Jack Straw.
« Nous avons décidé, au vu des circonstances changeantes en Israël et dans les territoires occupés, de ne pas cautionner ni publier ce rapport, et qu’en échange, nous continuerions à faire connaître nos positions directement au gouvernement d’Israël », a déclaré M. Straw à l’issue d’une réunion avec ses homologues de l’UE. Dans ce rapport commandé par l’UE à ses experts et qu’une ONG israélienne avait dévoilé à la presse, il était dénoncé le fait qu’Israël tente de renforcer son emprise sur Jérusalem-Est pour empêcher que la partie orientale de la ville ne devienne la capitale d’un futur État palestinien. Au cours de leur dernière réunion en novembre, les chefs de la diplomatie de l’UE avaient indiqué qu’une « analyse détaillée de l’UE concernant Jérusalem-Est annexée » serait « adoptée et rendue publique » le 12 décembre. Pierre Louette, nouveau PDG de l'AFP 13/12/2005
Pierre Louette, 42 ans, directeur général de l'Agence France-Presse depuis 2003, a été élu mardi PDG de l'AFP par le conseil d'administration de l'agence, en succession de Bertrand Eveno démissionnaire.
Pierre Louette, deuxième plus jeune PDG de l'histoire de l'agence, était le seul candidat qui avait été retenu la semaine dernière par la comité de sélection du conseil d'administration, organe au sein duquel siègent des représentants de la presse nationale et régionale ainsi que des représentants de l'Etat. M. Louette a été élu au premier tour de scrutin. Il a recueilli les 12 voix requises (sur les 14 membres du CA), les deux représentants du personnel, selon la tradition, n'ayant pas pris part au vote, a précisé à l'Associated Press Pierre Taillefer, directeur de l'information de l'AFP depuis novembre 1994. Après des études de droit, à Sciences-Po et à l'ENA, Pierre Louette devient auditeur à la Cour des comptes, puis conseiller référendaire dans cette même institution en 1992. Son premier contact avec l'AFP date de cette époque, lorsqu'il occupe le poste de rapporteur de la commission financière de l'agence de 1990 à 1992, poste habituellement réservé à un membre de la Cour des comptes. En 1993, il entre au cabinet du Premier ministre Edouard Balladur comme conseiller technique communication jeunesse et sports. Il passe ensuite dans l'audiovisuel public, en devenant secrétaire général et directeur de la communication de France-Télévisions en 1995-1996. Puis, il enchaîne une carrière dans le privé, notamment chez Havas Advertising et chez Europat Web, le fonds d'investissement de Bernard Arnault (2000-2003). En novembre 2003, il devient directeur général de l'AFP, numéro deux administratif de l'agence, travaillant dans l'ombre de Bertrand Eveno avec l'idée qu'un jour il pourrait prendre sa suite, selon un haut responsable de l'agence. Pierre Louette, qui est élu pour un mandat de trois ans renouvelable, succède à Bertrand Eveno, 61 ans, qui avait annoncé le 17 novembre sa prochaine démission pour des "motifs personnels et privés d'ordre général". Pierre Louette est le plus jeune PDG de l'AFP depuis Henri Pigeat (1979-1986), élu la première fois à l'âge de 39 ans. AP L'Algérie veut relancer le projet d'une nouvelle ville dans les Hauts plateaux 13/12/2005
Le gouvernement algérien veut relancer le projet d'une nouvelle ville à Boughezoul dans les Hauts plateaux de Djelfa (270 km au sud d'Alger) devant principalement abriter des "technologies avancées", a indiqué mardi l'agence algérienne de presse APS.
Les Hauts plateaux, large bande semi-aride de l'est à l'ouest du pays, sont à une moyenne de 1.000 mètres d'altitude. Une réunion à propos de ce projet a eu lieu mardi à Médéa (80 km au sud d'Alger) entre le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, Chérif Rahmani, et les ministres délégués à la ville, Abderrachid Boukerzaza, et au développement rural, Rachid Benaïssa, a précisé cette source. Les principales fonctions de la ville de Boughezoul sont "le tertiaire supérieur, les technologies avancées et la recherche scientifique", avait indiqué le gouvernement algérien en annonçant ce projet en octobre 2003. Le programme du gouvernement prévoit la construction de 350.000 logements, des équipements collectifs éducatifs, universitaires hospitaliers, culturels, sportifs et administratifs ainsi que des infrastructures économiques, commerciales, touristiques, industrielles, des routes, des espaces publics et une voie ferrée. La nouvelle ville, dotée d'un aéroport international de 500 hectares, aura également des parcs urbains, des infrastructures techniques, des équipements publics d'accompagnement, de services urbains et de proximité ainsi que des espaces verts récréatifs et de loisirs, selon ce programme. La ville nouvelle de Boughezoul, d'une superficie de 4.650 hectares, à la limite des départements de Médéa et Djelfa, devrait permettre de réinstaller quelque trois millions de personnes des zones côtières vers les Hauts plateaux, selon le projet du gouvernement. Plus de 80 % des 33 millions d'Algériens vivent dans la bande agricole du nord, soit quelque 10 % du territoire de l'Algérie, qui couvre plus de 2.300.000 km2. Selon le ministère délégué à la ville, 58% des 33 millions d'Algériens vivent dans les villes et ils seront 80% en 2020. A une trentaine de kilomètres au sud de Boughezoul, à Aïn Oussera, se trouve un réacteur nucléaire de 15 mégawatts consacré à la recherche scientifique, construit avec l'aide de la Chine dans les années 90 et contrôlé par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). La ville nouvelle de Boughezoul est un vieux projet des années 70 mis sous le boisseau. Ce projet appelé "option Hauts plateaux", avec création d'une nouvelle capitale, avait pour modèle Brasilia, la nouvelle capitale du Brésil. Une deuxième ville nouvelle a été prévue à Bouinan, dans la plaine agricole de la Mitidja près de Blida (50 km au sud d'Alger). Sur une superficie de 2.175 hectares, elle devrait abriter des "activités sportives et ludiques", selon le gouvernement. Une ville nouvelle, Sidi Abdallah, a commencé à être construite à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger pour tenter de désengorger la capitale qui compte plus de 3 millions d'habitants. Action 'ciblée' pour les collèges les plus en difficulté 13/12/2005
Entre 200 et 250 collèges classés en zone d'éducation prioritaire (ZEP) bénéficieront dès la rentrée 2006 d'une action "ciblée", avec l'affectation de 1.000 enseignants et 3.000 assistants pédagogiques supplémentaires, annonce Gilles de Robien.
Le ministre de l'Education nationale, qui présentait les mesures scolaires promises dans les zones urbaines sensibles en réponse à la crise des banlieues, a annoncé un "nouveau pilotage" des ZEP, créées en 1981, afin de "concentrer les moyens" financiers et humains sur les établissements les plus en difficulté. "Aujourd'hui on donne trop peu à trop peu de monde, d'ailleurs on ne donne pas à des personnes mais à des zones", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. La réforme et ses moyens pédagogiques supplémentaires seront mis en place à budget constant, par redéploiement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2006. Ces mesures "ont toutes été financées sans modifier le niveau global des crédits de la mission enseignement scolaire, elles résulteront d'économies internes, d'une reconcentration sur l'éducation prioritaire", a souligné le ministre. La fédération syndicale Unsa-Education, tout en se félicitant de "propositions qui se démarquent des formules à l'emporte-pièce", a prévenu qu'elle s'opposerait à "une politique visant à supprimer des moyens aux autres établissements ou à réduire considérablement le nombre de ZEP". Le Snes-FSU, premier syndicat d'enseignants des collèges et lycées, a en revanche dénoncé "le choix de passer d'une logique territoriale de lutte contre les inégalités à celle d'une individualisation des parcours et de la distinction de quelques élèves 'méritants'". Plus de 21% des collégiens et 15% des élèves du primaire sont scolarisés dans les 911 zones ou réseaux d'éducation prioritaire recensés. Un nouveau classement des établissements en ZEP est programmé. Les 200 à 250 collèges les plus en difficulté recevront un label "ambition réussite". Ils feront partie d'un "réseau de réussite" créé avec les écoles de leur secteur, qui disposeront elles aussi de moyens renforcés. A l'autre bout de l'échelle, des écoles et collèges dont le classement en ZEP ne se justifient plus devront "sortir du dispositif en trois ans". Dans les collèges "ambition réussite", qui auront tous "au moins une infirmière", un millier d'enseignants expérimentés accompagneront les professeurs et les élèves dans le cadre des 520 programmes de réussite éducative prévus dès septembre 2006. Une aide aux devoirs sera assurée "quatre soirs par semaine". "On ne redoublera pas. Il faudra inventer de nouvelles solutions, découpler les enseignements", a assuré le ministre. Il a par ailleurs annoncé que les meilleurs élèves, ayant obtenu la mention "bien" ou "très bien" au brevet des collèges, "pourront déroger à la carte scolaire pour entrer au lycée". L'"enseignement de découverte professionnelle" sera également valorisé dans ces collèges pour "donner plus tôt aux élèves une connaissance des métiers et des voies de formation". A l'appui de son propos, Gilles de Robien s'est rendu mardi matin avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag, à Mantes-la-Jolie (Yvelines) pour présenter "Objectif stages". Le dispositif, destiné aux élèves en classe de troisième, en filière professionnelle ou en BTS, doit les aider à obtenir un stage en entreprise quelle que soit leur origine, grâce à un site Internet qui met en relation établissements scolaires et entreprises. Le général Henri Poncet mis en examen dans l'affaire Firmin Mahé 13/12/2005
Le général Henri Poncet, ancien commandant de la force Licorne en Côte d'Ivoire, a été mis en examen pour "complicité d'homicide volontaire" dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un civil ivoirien dans un blindé de l'armée française en mai dernier, apprend-on de source judiciaire.
Il a été laissé en liberté par le juge des Libertés et de la détention qui avait été saisi par le juge d'instruction pour un placement en détention provisoire. "Le juge des Libertés et de la détention l'a laissé libre", a-t-on dit à Reuters de source judiciaire. Suspendu par le ministère de la Défense en novembre, le général Poncet avait été placé en garde en vue mardi matin. Il est mis en cause par l'un de ses anciens subordonnés dans l'enquête sur le meurtre de Firmin Mahé. Il lui est reproché jusqu'ici d'avoir "couvert" le crime, mais pas de l'avoir ordonné. Le colonel Eric Burgaud, mis en examen la semaine dernière pour "complicité d'homicide volontaire", a expliqué lors de sa garde à vue avoir relayé un ordre implicite du général Poncet en demandant à deux militaires du rang de tuer Mahé, considéré par l'armée française comme un "coupeur de routes", violeur et assassin. Le général aurait demandé au colonel Burgaud par radio de "ramener" Mahé, interpellé dans la "zone de confiance", vers l'hôpital de Man. L'homme avait été blessé au cours d'une échauffourée avec des soldats français dans la matinée. Le général Poncet lui demandant de prendre tout son temps et ajoutant "vous me comprenez", le colonel en aurait déduit qu'il lui ordonnait de le tuer. Deux des anciens subordonnés du colonel Burgaud ont été mis en examen pour "homicide volontaire" et placés en détention provisoire. Ils auraient étouffé Firmin Mahé en lui plaçant un sac sur la tête dans le véhicule blindé, le 13 mai. Le chauffeur du véhicule, un militaire du rang, a été mis en examen pour "complicité d'homicide" et laissé en liberté. Plus d'un millier de convertis à l'islam en 2005 en Allemagne 13/12/2005
Plus d'un millier d'Allemands se sont convertis à l'islam en 2005, un chiffre inégalé jusque là, a indiqué mardi l'Institut central des archives de l'islam en Allemagne basé à Soest (ouest).
"C'est pour nous une augmentation considérable", a commenté le directeur de l'Institut, Salim Abdullah, au quotidien Berliner Zeitung. Selon les chiffres rendus publics par l'Institut, 14.352 des 3,2 millions de musulmans vivant en Allemagne sont d'origine allemande. Parmi ces convertis, plus des deux-tiers (62%) sont des femmes. Elles ont "en majorité un diplôme de l'enseignement supérieur et une bonne position salariale", a précisé M. Abdullah. Seule une petite partie d'entre elles se sont converties lors d'un mariage avec un musulman, a-t-il ajouté. La forte augmentation des conversions à l'islam est difficile à expliquer car les nouveaux croyants donnent rarement la raison de leur geste. L'Institut centralise les données concernant les convertis fournies par les communautés musulmanes. Il s'appuie également sur les attestations d'appartenance religieuse demandées par les autorités pour chaque croyant désirant obtenir un visa pour faire le pélerinage à La Mecque (Arabie saoudite). Jacques Chirac réplique après-coup à Nicolas Sarkozy 12/12/2005
Critiqué pour son mutisme durant la crise des banlieues, Jacques Chirac réplique après-coup à Nicolas Sarkozy, qui avait pris pour cibles "voyous" et "racaille", en soulignant que "le choix des mots est essentiel" et qu'il n'y a pas de "catégorie de Français".
Dans un exercice inédit, le chef de l'Etat a accordé cinquante réponses aux questions de cinquante lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France relatives à la crise des banlieues. Ces questions avaient été posées le 6 décembre par des habitants de la région parisienne. Les réponses paraissent mardi dans le quotidien. Nikodem Rautszko, 26 ans, agent de développement à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), interroge ainsi Jacques Chirac sur les termes de "voyous" et "racaille" employés par Nicolas Sarkozy pour qualifier les jeunes impliqués dans les violences urbaines, des termes dénoncés aujourd'hui outre-mer en marge du débat sur la colonisation française. La réponse du chef de l'Etat, qui ne s'était jamais exprimé sur la controverse née des propos du ministre de l'Intérieur, s'apparente à une sèche mise au point. "En politique, le choix des mots est évidemment essentiel. Je l'ai dit, en France, tous les citoyens sont les filles et les fils de la République", souligne-t-il. "Il n'y a pas de catégorie de Français". Il n'y a que des citoyens libres et égaux en droit. Et quand une personne commet un délit ou un crime, c'est un délinquant ou c'est un criminel. C'est la loi qui le dit. Ce sont ces termes qu'il faut employer. C'est cela la République", ajoute-t-il. Jacques Chirac revient sur un autre terrain d'affrontement avec Nicolas Sarkozy, le droit de vote des étrangers, en réaffirmant que "la nationalité et le suffrage sont liés". "C'est un principe fondamental de la République", explique-t-il. Le ministre de l'Intérieur avait relancé en octobre le débat qui court depuis les propositions électorales de François Mitterrand en 1981 en faveur du vote des immigrés. Nicolas Sarkozy avait estimé qu'il n'était "pas anormal qu'un étranger en situation régulière qui paie ses impôts et réside depuis au moins dix ans en France puisse voter aux élections municipales". Emploi des jeunes, apprentissage, action de la police dans les banlieues, sanction des mineurs délinquants, immigration, polygamie, intégration, logement : tous les sujets qui ont resurgi à la faveur de la crise des banlieues sont abordés en détails par le président de la République. Jacques Chirac se déclare pour la première fois ouvertement favorable à la pratique du CV anonyme, pour lutter contre "le poison" des discriminations, et au "testing" - vérifications à l'improviste - dans les entreprises, les agences immobilières et les boîtes de nuit. Il s'oppose à la suppression des allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants, évoquée par des élus de la majorité, au motif que cette mesure risque d'"aggraver les dérives". Il défend toutefois le "contrat de responsabilité parentale" décidé pour le gouvernement, qui prévoit la suspension des allocations en dernier recours. Il invoque "la responsabilité des familles" et le "rôle essentiel" de l'Education nationale pour ramener dans le droit chemin les jeunes qui "commettent de plus en plus tôt des actes graves". Jacques Chirac s'inquiète du dévoiement du regroupement familial, "dont les procédures sont encore trop souvent détournées". En matière d'immigration, il estime que "les reconduites à la frontière doivent être beaucoup plus systématiques". Condamnant l'approche "biaisée" et "démesurée" de certains médias étrangers face à la crise des banlieues, le président de la République se veut positif : "Dire que la banlieue fait peur n'est pas la réalité". "Il y a des endroits où la délinquance est forte. (...) Mais les banlieues, c'est aussi, comme partout, des lieux de réussites formidables, avec un engagement, une solidarité qu'il faut saluer", assure-t-il. Il salue par ailleurs le rôle des forces de l'ordre durant les violences urbaines qui "ont su, de manière exemplaire, faire face et favoriser le retour au calme". Plainte pour discrimination raciale chez Renault: six salariés déboutés 12/12/2005
Une plainte pour discrimination raciale déposée par six salariés et ex-salariés de Renault a été rejetée par le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt, lundi 13 décembre. Pour les plaignants, qui réclamaient un million d'euros de dommages-intérêts, c'est la preuve que la justice n'est pas encore prête à reconnaître ces injustices "flagrantes" que subissent les employés d'origine immigrée. Ils ont annoncé leur intention de faire appel.
Colonisation: Azouz Begag pour l'abrogation de l'article de loi controversé 12/12/2005
Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, a réclamé, lundi sur RTL, "à titre personnel", l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui a suscité une vive polémique sur la colonisation française.
Cet article, qui figure dans la loi en faveur des Français rapatriés, stipule que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord". "A titre personnel, je me réjouirais de voir abrogé cet article 4 de la loi du 23 février 2005", a-t-il déclaré. Azouz Begag a indiqué que son père était arrivé en France en 1947 en provenance de Sétif et il a rappelé les massacres du 8 mai 1945 dans cette ville de l'est algérien. Cet article de loi est "une blessure", a-t-il dit, en ajoutant que "l'apaisement ne devrait se faire que si les mots qui font mal puissent disparaître de cette loi". "Il est clair que pour moi, cette loi provoque des contorsions ventrales puisque je n'arrive pas à assumer cette lecture de l'histoire, en particulier des relations entre la France et l'Algérie", a expliqué le ministre. "Même si je ne nie pas qu'il y a eu Albert Camus, même si je nie pas qu'il y a eu des routes, des hôpitaux, Sétif, dans l'histoire, c'est pour moi le 8 mai 1945", a-t-il poursuivi. Ces massacres avaient fait 45.000 morts selon les historiens algériens, de 15.000 à 20.000 selon des estimations de sources françaises. Il a exprimé son accord avec le président Jacques Chirac et le Premier ministre Dominique de Villepin lorsqu'ils affirment que "ce n'est pas au Parlement de faire l'histoire". La mission pluraliste annoncée par Jacques Chirac vendredi dernier est une "excellente" idée, a-t-il dit. Azouz Begag a renvoyé dos à dos socialistes et UMP, en estimant qu'il y avait eu "des deux côtés des incohérences". |
Points de vue - Conseil français du culte musulman (CFCM)
Face aux massacres à Gaza, des attitudes qui révèlent une trahison des valeurs universelles et des principes républicains
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