Grigny, en faillite, passe sous contrôle de la préfecture
31/08/2009
En ces temps de crise, les habitants de Grigny vont devoir se serrer la ceinture dans les semaines à venir. La municipalité communiste connaît une situation financière inextricable qui a obligé, cette semaine, la préfecture de l’Essonne à prendre les rênes de Grigny et à prendre des mesures spectaculaires. La taxe d’habitation et l’impôt foncier augmenteront respectivement de 44 % et de 50 %. Pour cause : son déficit est passé de 1,9 million d’euros en 2006 à 9,8 millions en 2008, puis à 15,5 millions d’euros en 2009. Ces mesures draconiennes s'accompagneront d’une réduction sévère des dépenses de personnel communal et de subventions aux associations.
Grigny, victime de la crise économique ? Non. Grigny, qui abrite 26 000 habitants, est l’une des communes les plus pauvres de France et sa situation va de mal en pis. 40 % de sa population a moins de 20 ans, le taux de chômage y est supérieur à 20 % et le nombre de bénéficiaires des allocations et des minimas sociaux est constamment en hausse. La vie des habitants ne cesse de se dégrader d’année en année. Cependant, le préfet reconnaît que les décisions actuellement prises ne règlera ni le déficit ni les problèmes sociaux que connaît la ville.