La crise politique entre la France et l’Iran n’empêche pas les grands groupes français de faire affaire avec la République islamique. Un hypermarché ressemblant étrangement à Carrefour s’est implanté, en août dernier, à Téhéran sous le nom d’Hyperstar, narguant les consignes des autorités françaises de ne plus faire affaire avec le régime des mollahs depuis l’emprisonnement de Clothilde Reiss en juillet.

Les récents tirs tests de missiles effectués par l’Iran ne font qu’amplifier les menaces de sanction de la communauté internationale. De peur d’entacher leur image, de nombreuses multinationales telles que la chaîne hôtelière Accor, le groupe pétrolier Total et le leader du pneu Michelin ont suspendu leurs activités ou leurs projets en Iran.

Malgré les difficultés politiques, le marché iranien est en plein essor et certaines compagnies préfèrent utiliser des subterfuges pour se tailler une part du gâteau. Carrefour s’est ainsi implanté grâce à un partenariat avec Majid Al-Futtaim, le géant de la grande distribution au Moyen-Orient, qui a remplacé le bleu de la marque française par le vert, couleur symbolique de l’islam. Mais plutôt que d’assumer ce choix stratégique, le numéro deux mondial de la grande distribution se refuse aujourd’hui à tout commentaire.