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Islamophobie: Bardot qualifie la France de 'terre d'accueil des égorgeurs'  11/01/2006

Brigitte Bardot a accusé mercredi le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Nicolas Sarkozy, de "lâcheté" face aux conditions d'abattage des moutons à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd el-Adha, affirmant que la France est devenue la "terre d'accueil des égorgeurs".

"Aujourd'hui, une fois de plus depuis 25 ans, la terre de France se gorge du sang de milliers de moutons sacrifiés de manière barbare (...) au nom d'une tradition musulmane qui nous est imposée, avec de plus en plus de violence, par la lâcheté des responsables gouvernementaux, dont vous faites partie", écrit la présidente de la fondation qui porte son nom, dans une lettre ouverte au ministre.

Elle exige notamment que la méthode d'électronarcose, qui permet d'étourdir "les animaux sacrifiés pour la viande hallal avant la saignée" soit "d'urgence et impérativement mise en place". Selon elle, le recteur de la mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, avait donné son assentiment en février 2004 à cette méthode.

Le 5 octobre, "vous m'aviez promis de faire le nécessaire (...). Depuis, je vous ai fait parvenir une dizaine de courriers afin de vous rappeler l'urgence de la situation... sans réponse de votre part", déplore Mme Bardot.

Ce jour-là, absent du Conseil des ministres pour cause de "forte migraine", M. Sarkozy avait reçu l'ex-actrice pour discuter des conditions d'abattage des animaux.

"Aujourd'hui, devant la multiplicité des sacrifices d'animaux livrés aux couteaux, dans des conditions d'effroi qui glacent l'horreur la plupart des Français, je vous interpelle officiellement pour vous dire que votre poste, votre pouvoir, vos promesses, sont aussi creux et inertes que ceux de notre actuel président", conclut Mme Bardot, dans sa lettre à M. Sarkozy.

En juin 2004, elle avait été condamnée en juin à 5.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir tenu des propos incitant à la haine raciale dans son livre intitulé "Un cri dans le silence", où elle regrettait "l'islamisation de la France" et le danger que représentaient, selon elle, les musulmans présents dans l'Hexagone.