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Liban: Le Hezbollah pessimiste quant à une solution de la crise gouvernementale  29/12/2005

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, s'est déclaré pessimiste mercredi quant au dénouement de la crise gouvernementale qui sévit depuis plus de deux semaines au Liban.

"Nous sommes parvenus à des choix difficiles qui vont être annoncés après une réunion entre les commandements d'Amal et du Hezbollah", a annoncé à la presse M. Raad, "avec regret", sans préciser quand doit avoir lieu cette réunion.

"Il semble que le Satan international exerce des pressions pour placer le pays au bord d'une crise dangereuse, dont les conséquences ne sont dans l'intérêt de personne", a-t-il ajouté, dans une allusion aux Etats-Unis.

Les cinq ministres des mouvements chiites Hezbollah et Amal, proches de la Syrie, ont suspendu leur participation au cabinet Siniora le 12 décembre et d'intenses contacts sont menés depuis par M. Siniora pour sauver la coalition gouvernementale de 24 membres.

"Le Liban doit maintenir sa résistance contre l'occupation israélienne et lutter contre le projet américain qui veut que le Liban soit un appendice dans le projet de Grand Moyen-Orient ayant conclu la paix avec l'entité sioniste", a-t-il dit.

Le Hezbollah, dont les combattants sont déployés à la frontière avec Israël et qui mène des attaques pour libérer le secteur controversé des fermes de Chebaa, occupé par Israël, exige que le gouvernement renonce au désarmement de sa branche militaire, stipulé notamment dans la résolution 1559 du Conseil de sécurité (2004) et informe l'Onu de la bonne application de cette résolution.

M. Raad a accusé M. Siniora, sans le nommer, de vouloir "gouverner seul" et la majorité antisyrienne au sein du gouvernement et du parlement de "ne pas vouloir parvenir à une entente sur les questions qui concernent l'avenir et le sort du Liban mais veulent les trancher par le vote".