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Nicolas Sarkozy réaffirme ses ambitions présidentielles 12/01/2006
Nicolas Sarkozy, pour qui "le risque ce n'est pas d'oser", a affirmé jeudi ses ambitions présidentielles avec un programme de candidat tous azimuts, mais il s'est bien gardé d'engager les hostilités avec son rival en puissance, Dominique de Villepin.
Plan de prévention de la délinquance, projet de loi sur l'immigration, réforme de la Constitution, mesures en faveur du pouvoir d'achat, loi sur le service minimum, plan de réduction des effectifs des fonctionnaires, refonte institutionnelle de l'Europe: le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a fait entendre sa différence lors de ses voeux à la presse. Lors de cet exercice de près de deux heures, après les voeux de Jacques Chirac et ceux de Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy s'est abstenu de toute critique frontale contre le président de la République et le Premier ministre, tout en reconnaissant avoir "la concurrence dans les veines". Il a salué les "voeux très pertinents à bien des aspects" de Jacques Chirac et a jugé que le chef du gouvernement avait fait du "bon travail" depuis six mois. Là s'arrête l'unanimisme du candidat Sarkozy, qui exclut toutefois de rompre prématurément avec la solidarité gouvernementale pour s'engager dans la bataille élyséenne et lie son destin électoral au choix des adhérents de l'UMP lors du congrès de janvier 2007. Une prudence qu'il observe désormais aussi sur sa vie privée, se refusant à tout commentaire sur le retour annoncé de son épouse Cécilia, jadis mise en avant à des fins politiques. "On peut être solidaire et avoir des idées différentes et pour l'avenir porter une alternative différente", a-t-il résumé. Partisan d'une "rupture" en France, Nicolas Sarkozy a ainsi critiqué à mots couverts l'action gouvernementale en soulignant que la France ne pouvait "se contenter de demi-réformes" et que l'UMP était "devant" Matignon pour les propositions d'avenir. "L'énergie que l'on met à durer, on ne la met pas à faire", a-t-il par ailleurs décoché à l'adresse de Jacques Chirac en prônant une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels en France. Cette réforme institutionnelle, qui verrait également le chef de l'Etat rendre compte au Parlement et le Premier ministre, dépossédé par le quinquennat, "coordonner" l'action gouvernementale, figure en tête des changements que le président de l'UMP appelle de ses voeux. "Ma conviction est que la France a besoin de beaucoup changer, non pas pour se diluer dans le village planétaire, faire table rase du passé, cloner un modèle étranger, mais au contraire se retrouver", a-t-il souligné, se posant en agitateur d'idées. A Jacques Chirac, qui a pressé les membres du gouvernement de taire leurs ambitions en 2006, Nicolas Sarkozy réplique en effet que cette année pré-électorale doit être l'occasion de "débats nombreux, approfondis et sans tabou". "2006 sera une année d'action. Je forme le voeu que ce soit aussi une année de préparation de l'avenir", a-t-il déclaré. |
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