La crise diplomatique entre la Suède et Israël n’est pas loin d’éclater. Selon un article du tabloïd suédois Aftonbladet, parue le 17 août, l’armée israélienne aurait couvert, depuis 1992, un trafic d’organes prélevés sur le corps de Palestiniens. Cette information a suscité de vives réactions en Israël. Son Premier ministre, Benjamin Netanyahou, exige à présent des autorités suédoises la condamnation de l’article, jugé « antisémite ». Le gouvernement suédois ne l’entend pas de cette oreille, estimant que la liberté d’expression et celle de la presse sont intouchables. Quand bien même des excuses s’avéraient nécessaires, ce serait non pas à elles mais au journal de les présenter. Ce que le rédacteur en chef du quotidien n’est pas prêt de faire, bien qu’il reconnaisse ne pas apporter de preuves solides pour étayer l’article.
Depuis des années, Israël accuse la Suède d’être trop proche des Palestiniens, une attitude perçue comme antisémite. Quant à la Suède, elle ne cesse de pointer du doigt le comportement de l’État hébreu envers les Palestiniens. La tension entre les deux pays n’est pas prête de retomber.