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Sur le vif

10 mai, commémoration nationale d'abolition de l'esclavage

| Mercredi 10 Mai 2006 à 09:02

           


La commémoration nationale, pour la première fois en France, de l'abolition de l'esclavage, doit être célébrée ce mercredi par le président Chirac lors d'une cérémonie au jardin du Luxembourg. Le président Chirac inaugurera une oeuvre composée de bambous, de l'artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, qui sera exposée au jardin du Luxembourg à Paris du 10 mai au 14 juillet avant de laisser place à une future stèle commémorative. Le Premier ministre Dominique de Villepin ainsi que le président de l'Assemblée nationale seront également présents.

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy ne sera pas en reste puisqu'il se rendra dans un collège de Courbevoie où devraient être lus, comme dans les autres établissements scolaires, des textes d'Aimé Césaire ou de Léopold Sedar Senghor. Le 10 mai également - jour du vote de la loi "Taubira" reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité -, le Panthéon ouvrira gratuitement ses portes pour que le public puisse se recueillir devant les tombes des grands hommes ayant lutté contre l'esclavage, Toussaint-Louverture, Victor Schoelcher, Victor Hugo, etc.

Des manifestations sont également prévues en région, à Bordeaux, à Nantes aussi qui a lancé un vaste projet de "Mémorial à l'abolition de l'esclavage". Mais, à côté de ces manifestations officielles et d'autres célébrations locales organisées par diverses associations, il n'y aura pas de manifestation nationale "d'envergure", a regretté le Conseil représentatif des associations noires (Cran) qui fédère, depuis décembre 2005, plusieurs centaines d'associations ultramarines ou africaines.

Selon le Cran, ce projet conçu comme "une grande action culturelle et pédagogique pour fêter l'abolition et pour informer le grand public", avait reçu le soutien des autorités pour être "finalement refusé par le Premier ministre, le 29 avril". "Tout a conduit au scénario que nous voulions éviter pour les cérémonies du 10 mai, regrette le Cran, les associations d'un côté, les officiels de l'autre, la division partout".





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