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Sur le vif

20.000 condamnés à mort attendent leur exécution dans le monde

| Mercredi 19 Avril 2006 à 21:57

           


20.000 condamnés attendent dans les couloirs de la mort dans le monde et 94% des exécutions en 2005 ont eu lieu dans quatre pays, les Etats-Unis, l'Iran, la Chine et l'Arabie saoudite, a affirmé Amnesty International dans un rapport publié jeudi.

Un minimum de 2.148 condamnés à morts ont été exécutés en 2005 : au moins 1.770 l'ont été en Chine, 94 en Iran, 86 en Arabie saoudite et 60 aux Etats-Unis, selon le rapport annuel sur la peine de mort de cette organisation de défense des droits humains basée à Londres.

Toutefois leur nombre, notamment en Chine, pourrait être bien supérieur à cause du secret entourant la peine capitale.
De nombreux gouvernements refusent de publier des statistiques officielles complètes sur les exécutions. Le Vietnam considère ces chiffres comme un secret d'Etat.

80% des exécutions ont lieu en Chine. 68 crimes et délits différents y sont passibles de la peine de mort, y compris des crimes qui n'impliquent pas de violence comme la fraude fiscale, les détournements de fonds, les délits liés à la drogue, relève Amnesty.

"Dans certains pays le recours à la peine de mort est liée dangereusement à des intérêts économiques. En Chine, de nombreuses voix s'inquiètent de ce que les profits élevés fournis par les transplantations d'organes prélevés sur les personnes exécutées puissent inciter à conserver la peine de mort", relève Amnesty.

Amnesty dénonce également des "procédures inhumaines" dans certains pays : au Belarus et en Ouzbekistan, ni les condamnés à mort, ni leurs familles ne sont informés à l'avance de la date de l'exécution, ce qui les prive de la possibilité de faire leurs adieux.

"20.000 personnes comptent à rebours jusqu'au jour où l'Etat va supprimer leur vie. La peine de mort est le déni suprême des droits de l'Homme, irréversible. Elle est souvent appliquée d'une manière discriminatoire, à la suite de procès inéquitables ou pour des raisons politiques. Cela peut être une erreur irréparable en cas d'erreur judiciaire", a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty.

Parmi les progrès enregistrés, Amnesty note que les Etats-Unis ont interdit en mars 2005 les exécutions de mineurs au moment des faits, après avoir été "les leaders mondiaux de cette pratique".

Aujourd'hui, l'Iran est le seul pays connu qui exécute encore des délinquants juvéniles.




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