Soupçonnés de « trafic d’enfants »
Les 103 enfants, "enlevés" à la frontière tchado-soudanaise et "sur le point d'être acheminés à Paris", ont été récupérés jeudi matin par la police d'Abéché avant leur embarquement, a rapporté la radio publique tchadienne.
La police tchadienne a empêché l'avion de quitter Abéché et les enfants ont été confiés à un centre social de la ville, sous la protection des autorités locales.
L'avion était attendu à l'aéroport de Reims-Vatry, à quelque 160 km à l'est de Paris, où une cinquantaine de familles d'accueil étaient rassemblées jeudi en fin d'après-midi.
Abderamane Djasnabaille, secrétaire d'Etat tchadien à l'Intérieur, a affirmé jeudi soir à l'AFP que les neuf Français étaient soupçonnés de "trafic d'enfants" et qu'ils avaient été placés en garde à vue à Abéché, la principale ville de l'est du Tchad. Ils ont été "remis" au procureur d'Abéché "pour faire toute la lumière sur cette affaire", a déclaré à l'AFP son collègue de l'Intérieur Ahmat Mahamat Bachir.
La police tchadienne a empêché l'avion de quitter Abéché et les enfants ont été confiés à un centre social de la ville, sous la protection des autorités locales.
L'avion était attendu à l'aéroport de Reims-Vatry, à quelque 160 km à l'est de Paris, où une cinquantaine de familles d'accueil étaient rassemblées jeudi en fin d'après-midi.
Abderamane Djasnabaille, secrétaire d'Etat tchadien à l'Intérieur, a affirmé jeudi soir à l'AFP que les neuf Français étaient soupçonnés de "trafic d'enfants" et qu'ils avaient été placés en garde à vue à Abéché, la principale ville de l'est du Tchad. Ils ont été "remis" au procureur d'Abéché "pour faire toute la lumière sur cette affaire", a déclaré à l'AFP son collègue de l'Intérieur Ahmat Mahamat Bachir.
Les sauver d'une mort certaine
Parmi les Français arrêtés figurent huit membres de Arche de Zoé, une Ong française à l'origine de l'opération baptisée "Children Rescue". Cette petite association avait annoncé en juin une opération controversée d'évacuation de 1.000 enfants du Darfour, "pour les sauver d'une mort certaine" et les faire accueillir par des familles françaises.
Le président de l'Ong, Eric Breteau, qui fait partie des personnes arrêtées, a affirmé que les 103 enfants devaient faire l'objet d'une "évacuation sanitaire en direction de Paris", a rapporté la radio tchadienne.
Mais, selon la radio, "ces enfants ne sont pas du tout malades, ils (les responsables de l'Ong) ont bandé leur tête et pieds pour donner l'impression que ces enfants sont malades".
La neuvième personne arrêtée est un journaliste de l'agence Capa, Marc Garmirian, a annoncé son agence dans un communiqué.
Le président de l'Ong, Eric Breteau, qui fait partie des personnes arrêtées, a affirmé que les 103 enfants devaient faire l'objet d'une "évacuation sanitaire en direction de Paris", a rapporté la radio tchadienne.
Mais, selon la radio, "ces enfants ne sont pas du tout malades, ils (les responsables de l'Ong) ont bandé leur tête et pieds pour donner l'impression que ces enfants sont malades".
La neuvième personne arrêtée est un journaliste de l'agence Capa, Marc Garmirian, a annoncé son agence dans un communiqué.
Ils ont l’air en bonne santé
Des membres du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sont allés voir les enfants dans le centre social. "Les enfants ont eu peur, sont très choqués, mais ont l'air en bonne santé", a affirmé une porte-parole du HCR au Tchad, Annette Rehrl, soulignant qu'ils avaient besoin "d'eau, de lait, de nourriture".
Selon elle, ces enfants sont âgés de un à neuf ans, mais la majorité ont entre quatre et cinq ans. "Demain, avec l'Unicef, nous allons vérifier d'où ils viennent et comment ils sont arrivés là", a-t-elle expliqué.
La radio française Europe 1, qui a révélé l'information, a affirmé que les enfants auraient été enlevés au Soudan puis transportés au Tchad dans le cadre d'un "trafic" d'adoption.
Selon une source diplomatique à Paris, quelque 300 familles, principalement françaises, ont versé entre 2.800 et 6.000 euros pour recevoir un enfant.
Selon elle, ces enfants sont âgés de un à neuf ans, mais la majorité ont entre quatre et cinq ans. "Demain, avec l'Unicef, nous allons vérifier d'où ils viennent et comment ils sont arrivés là", a-t-elle expliqué.
La radio française Europe 1, qui a révélé l'information, a affirmé que les enfants auraient été enlevés au Soudan puis transportés au Tchad dans le cadre d'un "trafic" d'adoption.
Selon une source diplomatique à Paris, quelque 300 familles, principalement françaises, ont versé entre 2.800 et 6.000 euros pour recevoir un enfant.
Illégal et irresponsable
Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, a estimé que l'enlèvement d'une centaine d'enfants originaires du Darfour par l'association L'Arche de Zoé était "illégal et irresponsable", dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien de vendredi.
Rappelant qu'elle avait saisi la justice jeudi matin pour "déterminer toutes les responsabilités de cette opération", Mme Yade a indiqué que "les responsables de cette association devront rendre des comptes".
Auparavant, le ministère français des Affaires étrangères avait dénoncé "avec fermeté" l'opération. "Nous dénonçons avec fermeté les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Rappelant qu'elle avait saisi la justice jeudi matin pour "déterminer toutes les responsabilités de cette opération", Mme Yade a indiqué que "les responsables de cette association devront rendre des comptes".
Auparavant, le ministère français des Affaires étrangères avait dénoncé "avec fermeté" l'opération. "Nous dénonçons avec fermeté les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée", a déclaré le ministère dans un communiqué.