A l'issue de trois semaines de débats, le verdict dans le procès de l'assassinat du père Jacques Hamel est tombé mercredi 9 mars. Les trois accusés présents au box, des membres de l’entourage des deux auteurs de l'attentat contre l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray en juillet 2016, ont été condamnés par la cour d'assises spéciale de Paris à des peines allant de 8 à 13 ans de réclusion criminelle.
Jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », ils encouraient jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. La peine la plus lourde, 13 ans, a été attribuée à Jean-Philippe Jean Louis dont la culpabilité a été jugée « parfaitement établie ». Il est aussi le plus jeune des accusés. A 25 ans, il a été présenté comme ayant été un « porte-voix » de l’idéologie de Daesh sur la messagerie Telegram et un « facilitateur » des départs en Syrie.
Jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », ils encouraient jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. La peine la plus lourde, 13 ans, a été attribuée à Jean-Philippe Jean Louis dont la culpabilité a été jugée « parfaitement établie ». Il est aussi le plus jeune des accusés. A 25 ans, il a été présenté comme ayant été un « porte-voix » de l’idéologie de Daesh sur la messagerie Telegram et un « facilitateur » des départs en Syrie.
L'archevêque de Rouen réagit
Au dernier jour de l'audience, les trois accusés ont fait part de leurs regrets à l’égard des parties civiles. « La famille du Père Jacques Hamel, la famille Coponet, les sœurs et la communauté de la paroisse de Saint-Étienne-du-Rouvray, les prêtres et les fidèles de l’Église catholique le recueillent comme une étape sur le chemin de la vérité », a réagi Mgr Dominique Lebrun, archevêque du diocese de Rouen, à la clôture du procès.
« Je pense à leur douleur encore vive, à leur deuil encore présent, mais aussi à leur vie plus forte que la mort. Je les remercie d’avoir choisi la vie et le contraire de la haine, c’est-à-dire le pardon ou l’espérance du pardon. »
« Pendant trois semaines, nous sommes descendus aux enfers. La violence, le mensonge, la lâcheté, la perversion de la foi, la misère morale, la faillite de notre société ont rempli ces semaines, a encore indiqué l'archevêque. Mais tout cela n’a pas de prise sur la foi véridique qui construit la fraternité. »
« La justice est rendue. Elle a discerné le bien du mal autant que possible, elle a jugé et a dû condamner pour le bien de la société, pour celui des hommes présents dans le box. Reste présente à ma foi la justice de Dieu. Elle discerne à coup sûr le bien du mal et, surtout, elle poursuit le cœur de l’homme jusqu’à ce qu’il revienne au bien, jusqu’à ce qu’il revienne à sa source d’amour, jusqu’à ce qu’il revienne à Lui, Dieu, vrai Dieu, le Miséricordieux. »
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