Georges Bush a entamé ce mardi une visite du continent africain axée sur la lutte contre le sida, le développement et la lutte anti-terroriste. Accompagné de sa femme, il a été accueilli ce matin par son homologue sénégalais, Abdoulaye Wade. L’impressionnant déploiement des forces militaires imposé par l’arrivée du chef d’Etat américain a attisé la colère des sénégalais qui ont manifesté lundi soir en signe d’opposition au président américain. Le voyage au Sénégal a été l’occasion pour Georges Bush de visiter l’Ile-de-Gorée, sa manière de rendre hommage aux quelques millions d’esclaves qui ont rejoint l’Amérique à partir de l’Ile. Le problème du Liberia est également au centre des préoccupations des Etats d’Afrique de l’ouest qui veulent une intervention ferme de la part du dirigeant américain. Washington rechigne.
La colère des sénégalais : ' Georges Bush assassin, Georges Bush criminel '
A la veille de la visite de Georges Bush, ce sont près d’une cinquantaine de sénégalais brandissant toutes formes de slogans hostiles pour exprimer toute leur opposition au président américain qui ont défilé dans les rues de Dakar ' Je ne suis pas d'accord avec sa politique. Elle est impopulaire et il ne tient pas compte des lois internationales ' estimait un manifestant en brandissant une pancarte : ' Recevoir Bush, c’est faire un pacte avec le diable '
L’Ile de Gorée, une Ile historique
Gorée a été du 15ème au 19ème siècle le plus grand lieu de commerce d’esclaves de toute la Côte africaine ' Une République fondée sur l'égalité de tous était devenue une prison pour des millions d’africain' a déclaré Georges Bush. ' les Hommes vendus comme esclaves ont aidé à construire une Amérique libre ' ajoutait-il. De nombreux manifestants lundi soir s’attendaient à une telle intervention mais se questionnent sur les réelles intentions du président américain. ' Le seul but de son discours, c'est de gagner des électeurs chez les Noirs américains. Il nous utilise ', affirmait Talla Sylla un manifestant.
Le Liberia confronté à la guerre civile.
Les gouvernements africains appuyés par le secrétaire général des Nations Unies exigent un déploiement américain des forces militaires d’urgence au Liberia pour faire face à la sanglante guerre civile qui sévit depuis 14 ans. Le Liberia est né d’une initiative américaine, les américains jugeaient bon, à l'époque, de rapatrier des esclaves affranchis dans leur terre d’origine. Les conséquences sont lourdes ' Les affranchis n'ont eu de cesse de se distinguer de leurs 'frères' africains en instaurant un quasi-apartheid avant l'heure et en rétablissant la traite esclavagiste ' rapporte Libération. La guerre civile à fait près de 250 000 morts en 14 ans. Pour les dirigeants africains, l’envoi des forces d’interposition américaine pour lutter contre les crimes de l’actuel dictateur du Liberia est une évidence dans la logique des interventions en Afghanistan, et en Irak. Mais Washington émet des réserves, ' Nous sommes maintenant en train d'établir le degré de notre participation ' a t'il déclaré...